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Ikepod, saison 3 (Les règles de l’art)
 
Le 25-11-2008
de Business Montres & Joaillerie

Ikepod entame une troisième vie. Marc Newson est toujours aux crayons et le milliardaire Adam Lindeman aux finances, mais un nouveau barreur a pris les commandes, avec une nouveauté qui va faire causer.

Soyons honnêtes : la précédente annonce de Business Montres dans ce genre remonte au 19 décembre 2006 (« Le retour d’Ikepod »). La marque, qui venait d’être rachetée par Adam Lindemann, sortait alors d’un pénible épisode, ainsi détaillé par Business Montres : « Sophistication technique inappropriée, qualité de fabrication médiocre et positionnement commercial erratique »…

Business Montres parlait également du tandem de choc qui avait repris la marque : « Le jeune milliardaire Adam Lindemann (célèbre collectionneur d’art contemporain), allié au jeune vétéran de l’horlogerie de luxe Pierre Halimi Lacharlotte, qui distribue notamment François-Paul Journe aux Etats-Unis ». Apparemment, ils ne pédalaient au même rythme et dans la même direction.

Depuis cet effet d’annonce sur le nouveau positionnement de la marque [la montre comme objet d’art contemporain plus que comme garde-temps fonctionnel, avec une cible prioritaire : les amateurs d’art].… pas grand-chose !

Une présentation à Baselworld en 2007, quelques pièces dans de rares vitrines et… rien du tout ou presque, sinon d’insolubles problèmes de SAV [la fabrication des montres était sous-traitée à La Chaux-de-Fonds, sans véritable contrôle qualité, par un partenaire lui-même déstabilisé]. Déception d’autant plus forte que Marc Newson – co-actionnaire historique de la marque – s’était contenté d’un lifting rapide de son fameux boîtier, avec pour seul atout de superbes cadrans.

C’est ce qui a décidé Adam Lindemann à confier les clés de sa marque à un autre wonder boy de la jeune génération horlogère, Alexandre David, qu’on a connu dans la distribution européenne de marques comme Jacob & Co, deLaCour ou Ikepod.

Alexandre David a décidé de tout changer, sauf le positionnement « artistique » de la marque : stratégie commerciale (20 détaillants à travers le monde, les meilleurs ayant déjà répondu à l’appel : Westime, Chronopassion, etc.), offre produits (nouveaux modèles, nouveaux prix, assurance qualité côté production) et communication (renforcement des interventions artistiques).

C’est ce dernier volet qui sera le plus spectaculaire dans les semaines qui viennent. Pour le prochain Art Basel Miami, grand show annuel pour les collectionneurs d’art contemporain (début décembre, à Miami), Marc Newson a conçu un spectaculaire « écrin » pour présenter sa dernière création, la montre Solaris (ci-dessus : image exclusive Business Montres de la version op-art réversible en céramique noire et blanche). « Ecrin » géant, stratégiquement posé au carrefour le plus fréquenté de l’événement Art Basel Miami et conçu comme une œuvre d’art qui fera parler d’elle, et donc de la montre [présente en boutique dès sa présentation à Miami]. Si tout va bien, cet « écrin » futuriste sera présent à Art Basel (Suisse), mais aussi à Baselworld, pour marquer la vraie renaissance d’Ikepod dans les vitrines horlogères.

La nouvelle Solaris est une montre inclassable selon les tendances actuelles : légèrement plus petite que les actuels boîtiers ronds de la marque, elle se fait remarquer par la sobriété très recherchée de son design [Marc Newson a frappé très fort dans la sophistication minimaliste], son double cadran recto-verso et son double bracelet réversible [on peut porter la montre tête-bêche : elle aura toujours la même allure], son positionnement prix [5 500 euros-8 500 fancs suisses, pour le boîtier en céramique en pied de collection, avec bracelet milanais en acier et mouvement électronique] et son style hors des sentiers battus.

Ce n’est pas une montre pour frimer, mais elle est si aisément identifiable qu’elle se posera très vite en must have parmi les collectionneurs d’art contemporain qui veulent démontrer leurs goûts et leurs culture esthétique dans tous les compartiments de leur quotidien. Elle brise en tout cas le tabou de l'électronique haut de gamme et l'engrenage fatal d'un luxe horloger qui ne se concevait que dans l'ascenseur perpétuel des prix : c'est le privilège des grands créateurs de pouvoir ainsi casser les règles et reformater les normes...

La newsletter Business Montres reviendra plus longuement sur les nouvelles ambitions d’Ikepod dans sa prochaine livraison.

 



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