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Le chiffre d’affaires devrait reculer de 20% en 2009. Les sites de Zurich et de Saignelégier seront touchés
Les signes d’essoufflement se multiplient dans l’industrie horlogère. La marque Maurice Lacroix a annoncé vendredi qu’elle allait biffer entre 20 et 30 emplois d’ici le printemps 2009 pour réagir à la baisse attendue de son chiffre d’affaires l’an prochain. «Le recul des commandes devrait atteindre 20%, et tous nos marchés sont concernés», indique Katrin Roth, porte-parole de Maurice Lacroix, qui précise que la marque jurassienne n’est pas un cas à part: «L’horlogerie dans son ensemble est touchée.» Mais elle a souhaité jouer la carte de la transparence. Le management a accepté des baisses de salaires et le personnel sera réduit à hauteur de 15%environ. «Cela représente entre 20 et 30 emplois, à Saignelégier et à Zurich», précise Katrin Roth.
MFM et Queloz sont épargnés
A Saignelégier, où travaillent près de 120 personnes, une vingtaine de suppressions de postes sont prévues, et quelques unes à Zurich, qui compte une trentaine d’employés.
La manufacture des Franches- Montagnes (MFM), qui emploie une quinzaine de personnes à Montfaucon, et le fabricant de boîtes de montres Queloz ne seront en revanche pas touchés. Des recherches de solutions alternatives, par exemple des réductions volontaires de temps de travail, sont envisagées. «Nous sommes une entreprise indépendante à taille humaine, ce qui nous permet de gérer la situation au cas par cas, avec des solutions sur mesure», précise de son côté le nouveau CEO Martin Bachmann.
Les départs ne sont pas non plus remplacés. Mais des licenciements seront aussi prononcés. «L’ensemble du processus doit être achevé d’ici le début du mois d’avril 2009.»
Les montres de plus de 3000 francs devraient résister
L’année à venir s’annonce donc difficile pour l’ensemble de la branche. Dans le dernier numéro de la revue de la Fédération horlogère (FH), l’économiste Philippe Pegoraro note que le tassement enregistré en octobre par les exportations horlogères «va se poursuivre.» Mais il précise que cela ne signifie pas encore un recul généralisé pour 2009: «Les ventes de fin d’année et du Nouvel-An chinois seront déterminantes », sachant que «les exportations nécessaires à ces ventes ont en partie déjà été réalisées» et «seront complètes avec celles du mois de novembre. » En cas d’accalmie de la consommation, «les exportations horlogères pourraient fléchir nettement dès décembre ou au tout début de 2009.» Tous les segments, cependant, ne se comporteront pas de manière identique: «Les montres de plus de 3000 francs (prix export) pourraient résister et contribuer à redresser l’évolution globale», espère l’économiste de la FH. En tous les cas, le SIHH risque bien d’ouvrir en pleine sinistrose le 19 janvier à Genève. – (L’Impartial/ L’Express).
AGEFI - FRANÇOISE KUENZI À NEUCHATEL
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