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Tout ce qu’il faut savoir de l’actualité des montres, des marques et de l’industrie horlogère…
 
Le 25-12-2008
de Business Montres & Joaillerie

Annonce : recherche sponsor horloger, désespérément !
C’est valable pour le bateau solaire comme pour le football, mais pas pour les méchants Birmans…

••• TOUR DU MONDE SOLAIRE : incroyable, mais vrai, il n’y a toujours pas de chronométreur officiel pour le premier tour du monde à l’énergie solaire. Le premier coup de marteau de la construction de ce bateau extraordinaire sera donné à Kiel (Allemagne), le 6 janvier prochain. C’est d’autant plus étonnant que l’animateur du défi PlanetSolar est un Suisse de Neuchâtel ! Le départ du catamaran de 30 m de long, équipé de 470 mètres carrés de panneaux solaires, est prévu pour mai 2010 : à la barre, le Neuchâtelois Raphaël Domjean et le célèbre marin français Gérard d’Aboville. Pour ce premier tour du monde en « bateau solaire » (moteur électrique silencieux et non polluant), 120 jours de mer et 40 000 km le long de l’équateur les attendent, avec des escales promotionnelles : leur exploit sera non seulement le premier tour du monde en bateau solaire (à bord du plus grand bateau solaire jamais construit), mais aussi le premier tour du monde à l’énergie solaire (tous moyens de transport confondus) et la première traversée de l’Atlantique, du Pacifique et de l’océan Indien à l’énergie solaire. L’équipage, qui fera une tournée suisse et européenne dès l’été 2009, a la bénédiction de prestigieux parrains (scientifiques, marins, aventuriers), dont Jean Verne, l’arrière-petit-fils de Jules Verne, qui qualifie ce projet de « vernien » (concept du bateau ci-dessus : ça, c'est du futurisme !).
••• Le plus étonnant : pas un seul horloger ne s’est encore manifesté pour devenir le chronométreur officiel d’un défi helvéto-écolo-nautico-scientifique de premier plan (renseignements : http://www.planetsolar.org)…

••• LOUIS VUITTON : la marque star de LVMH fait la course largement en tête dans le dernier classement Interbrand de la valeur des marques de luxe [qui n’est pas, rappelons-le, la valeur de l’entreprise]. La marque Louis Vuitton se trouve valorisée à 16,7 milliards d’euros. Viennent ensuite Gucci (6,3 milliards), Chanel (4,9), Rolex (3,8), Hermès 3,5), Cartier (3,2), Tiffany & Co (3,2), Prada (2,7), Ferrari (2,7), Bulgari (2,5), Dior (1,5), Patek Philippe (0,8), Zegna (0,6) et Ferragamo (0,5). Soit 53 % pour les marques françaises contre 28 % pour les marques italiennes [près de 70 % pour le luxe tricolore si on considérait Gucci comme une marque « française » du fait de son appartenance au groupe PPR]. Deux marques suisses dans ce classement, et deux marques purement horlogères : c’est inattendu. Deux seulement : c’est encore plus étonnant, puisqu’on aurait pu voir, devant Zegna et Ferragamo, des marques comme Chopard, Omega, TAG Heuer ou même Franck Muller. Le classement 2007 établi par Business Montres valorisait Rolex à 3,9 milliards d’euros, Cartier à 1,9 milliard et Patek Philippe à 1,2 milliard (9 avril 2007). A la même époque, Bilan (Suisse) avait tenté le même exercice avec Rolex (3,9 milliard), Omega (2), TAG Heuer (0,7) et Patek Philippe (0,6)…
••• Le plus intéressant sera de tenter le même exercice en 2009, avec l’ébranlement causé par la crise : aucune de ces marques n’en sortira indemne, mais certaines souffriront plus que d’autres, par exemple Tiffany & Co, Burberry, Bulgari ou Prada, déjà très secouées…

••• CHRONOPASSION : Laurent Picciotto ouvre (enfin !) un site Internet Chronopassion Paris à l’image du style qu’il donne à sa boutique. Elégance et rigueur, présentation personnelle en vidéo de chaque « machine » mise sur le plateau virtuel de l’écran [bizarre, le clip en français dans la version anglaise du site] et développements à venir dans les semaines qui viennent. Bonne dynamique générale : le web horloger commence (enfin !) à trouver ses marques en termes d’esthétique et de circulation (lien ci-dessous).

••• DESTINATION RANGOON : plus que quelques jours avant de se procurer quelques lots des fabuleux rubis et des merveilleux blocs de jade que la jungle birmane vend aux enchères comme tous les ans. Comment, ce commerce est boycotté par les Etats-Unis, l’Union européenne et la plupart des nations civilisées, qui ont décrété un embargo sur les pierres birmanes ? C’est bizarre, les deux dernières ventes ont rapporté 100 et 150 millions d’euros aux militaires birmans, en leur procurant de quoi s’acheter des armes malgré les sanctions économiques qui les frappent… Qui peut bien leur acheter ces pierres ? Pas nous, crient les joailliers de la place Vendôme qui jurent vivre sur leurs stocks de rubis. Idem pour Tiffany & Co ou Bulgari. En fait, les acheteurs sur place sont chinois et rien ne les empêche ensuite de ventiler ces pierres sur toutes les places, avec des certificats d’origine pour le moins fantaisistes…

••• MONDIAL : Ebel, Hublot, Longines ou un outsider ? Encore aucune décision de la FIFA pour attribuer le chronométrage officiel de la Coupe du Monde de football 2010, mais on est dans la dernière ligne droite. Avec, au coude à coude, Ebel et Hublot et, en embuscade, le Swatch Group et quelques francs-tireurs suisses ou italiens. Handicap de Hublot : une grande connivence avec l’UEFA pour l’Euro 2012. Handicap d’Ebel : une capacité financière limitée par la crise et les difficultés du groupe Movado. Ce qui avantage le Swatch Group, dont la trésorerie est plus confortable. Heureusement pour tout le monde, le Sud-Africain Johann Rupert (Richemont) n’est que modérément amateur de football : cette Coupe du Monde se jouant en Afrique du Sud, l’actionnaire de Richemont pourrait tout de même faire jouer ses relations locales en faveur d’une marque… italienne !

••• MONTREFAÇON : le procédé anti-contrefaçon développé par la société suisse Alpvision (Vevey) est actuellement testé par plusieurs marques de montres. Il s’agit d’enregistrer pour chaque montre [chaque pièce, et non pas chaque modèle] une série de micro-mesures qui créent son « identité structurelle » : chaque pièce étant unique à quelques microns près, même si elle est produite en série, la moindre photographie de la pièce pourra être rapportée à un référentiel, qui dira si elle est ou non conforme à l’« empreinte » enregistrée sur un serveur. Réponse sur l’authenticité en dix secondes, même – théoriquement – avec une image prise par un simple cameraphone. Ceci intéresse évidemment les douaniers ou les SAV pour les « montrefaçons » de mieux en mieux réalisées par les faussaires.
••• Parfait pour les « montrefaçons », mais, s’il est possible de tracer à ce point les fausses montres, ce devrait être encore plus facile de tracer les montres sur le marché parallèle, en sachant, pièce par pièce, quand et à qui elles ont été vendues, puis revendues. Ces montres stockées hors réseau et bradées à prix écrasés menacent beaucoup plus le marché et ruinent beaucoup plus la confiance des vrais amateurs que les contrefaçons…

••• PARASITE SINGLES : ces jeunes Japonaises qui habitaient chez leurs parent en dépit de salaires confortables ne sont plus ce qu’elles étaient. Moins avides de produits de luxe griffés, elles privilégient désormais les dépenses moins ostentatoires et plus égoïstement hédonistes. D’où le malaise des marques de luxe européennes comme Louis Vuitton, Hermès ou Chanel, qui tiraient une part non négligeable de leurs revenus du marché, sur lequel tous les horlogers sont à la peine. Les clients chinois, sur lesquels on comptait pour compenser le désmour des clients locaux, restent calfeutrés chez eux par leurs propres difficultés économiques. Symbole de cette désaffection : Louis Vuitton renonce à l’ouverture de son nouveau flagship sur Ginza, la plus célèbre avenue de Tokyo. Ce devait le plus grand magasin Chanel du monde. La marque – qui pourrait avoir perdu 25 % de son chiffre d’affaires local en 2008 – a même osé une baisse des prix, rarissime dans l’univers du luxe. Une nouvelle tendance ?

••• C’est la non-ouverture, puis, d'ici à quelques semaines, la fermeture inévitable des boutiques préemptées par les marques de luxe – notamment horlogères – qui seront les premières vraies manifestations d’une dépression économique que le luxe tend encore à minimiser.

 



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