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Il en faut du courage, en pleine saison hivernale au cours de laquelle, après les Fêtes, Genève est comme engourdie par le froid et la neige, pour tenir un salon international et y faire venir des gens du monde entier. Eh bien, c’est le pari que s’apprêtent à remporter, j’en suis sûr, les organisateurs du 19e Salon international de la haute horlogerie qui se tient pour la première fois en janvier, du 19 au 23, et non plus en mars-avril. Aussi, je ne peux que dire bravo au comité des exposants et à la Fondation de la haute horlogerie qui s’en fait l’interprète. Loin d’une certaine routine, ils ont le courage d’avancer, seuls, sur de nouvelles voies.
En outre, cette nouvelle donne a le mérite d’éviter toute confusion avec Baselworld, programmé cette année, comme d’habitude ai-je envie d’écrire, du 26 mars au 2 avril. C’est aussi une bonne occasion de donner un coup de fouet salutaire, à tous les niveaux, des commerces aux hôtels et aux restaurants, à notre ville, en une saison où, chacun le sait, les affaires tournent au ralenti. Les résultats en seront positifs à tous les points de vue, j’en suis persuadé. D’autant que les horlogers ont tous anticipé la crise. Dans chaque page dévoilant leurs nouveautés, ils nous expliquent comment, de même que les moyens mis en oeuvre pour éviter l’alimentation du marché gris qui menace toujours plus en telle période.
Gabriel Tortella, fondateur de la Tribune des Arts |