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Un salon supplémentaire dans les étages du Bergues Four Seasons de Genève, une carte de nouveautés horlogèresaussi resserrée qu’appétissante, un David Zanetta plus décidé que jamais
à poursuivre sa route horlogère contre vents et marées, un Denis Flageolet plus ingénieux que jamais
dans l’inlassable reformulation créative de la grande tradition horlogère : De Bethune impressionne et parvient à faire mieux que De Bethune…
••• LA GRANDE NOUVEAUTÉ, C’EST LA DBW1 : on connaît les lignes générales de la carrosserie (celles de la Dream Watch One de l’année dernière, une des montres les plus époustouflantes de la décennie 2000), mais la principale nouveauté de la montre est cette année au verso, dans le système de réglage chronométrique intégré.
Au dos de la montre (image ci-dessus, exclusivité provisoire pour Business Montres), un segment courbe sans autre indication : c’est la réserve de marche du mouvement mécanique à remontage manuel (6 jours). Un segment à peu près symétrique, marqué + –, avec deux poussoirs qui dessinent deux yeux hilares. C’est le réglage chronométrique : en fonction de ses propres exigences de précision et de son mode de porter (chaque mouvement réagit de façon différente au porteur), on peut régler l’avance ou le retard de sa montre, sur la longue durée. Ce système – une première dans l’histoire horlogère – est étanche et fiabilisé contre les utilisations intempestives (construction anti-crétins des poussoirs, qui n’embrayent plus au-delà d’une certaine limite).
••• ÉGALEMENT REPÉRÉ DANS LES SALONS DE BETHUNE : un extraordinaire tourbillon, logé dans la boîte de l’ex-Dream Watch à « cornes » mobiles (devenue modèle de série), un dessin de folie pour le moindre composant (à découvrir à la loupe), une légèreté aviaire (cage de 0,18 g en tirane-silicium) et un cadran en titane « micro-light » travaillé pour mieux capter et asservir la lumière qui met ses lignes en valeur.
••• NE PAS MANQUER NON PLUS : quelques fantastiques pièces serties, comme la DBL (baguettes, brillants et saphirs, sur cadran à lune sphérique, ciel bleui à la flamme et étoiles d’or serties, absolument désirable en version saphir sertis mystérieux ; quelques déclinaisons de la DB 22 et de la DB 24 ; une nouvelle DB 26 ronde avec quantième perpétuel et nouvelle version du calibre 2005 (double barillet auto-régulateur, balancier en titane/platine avec courbe terminale plate du spiral protégé par un système triple pare-chute). Le tout avec des finitins d’anthologie qui vont finir par laisser penser que David Zanetta et Denis Flageolet font effectivement les plus belles montres du monde…
••• Le réglage personnalisé de la chronométrie du mouvement est à la fois un vieux rêve d’horloger et une appropriation très contemporaine du temps qui passe. Sur les montres de poche de la tradition, chacun pouvait autrefois jouer de l’avance-retard sur la raquette de l’organe réglant : il suffisait d’ouvrir les différents couvercles et capots de la montre. Les règles de l’éanchéité absolue ont refermé les fonds de montres, enfermant les mouvements loin de toute manipulation etréservant le réglage aux seuls horlogers.
De Bethune avait déjà mis au point le remontage personnalisé du rotor (chacun adapte la charge du rotor à son propre niveau d’activités physiques). On passe ici à la précision chronométrique sur mesures : chacun est désormais libre de son temps et de l’attention qu’il apporte à la moindre semaine, au jour, à la semaine ou au moins près. Le Do It Yourself est une des clés du luxe contemporain. A plus forte raison quand on parle de temps, dimension singulière, philosophique et on ne peut plus individuelle de l’existence…
••• J’OUBLIAIS LA VOITURE LA PLUS EXTRAORDINAIRE DE TOUT GENÈVE 2009 : elle n’est pas décorée De Bethune, elle EST De Bethune ! A découvrir d’ici peu sur Business Montres…
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