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Il n’y a pas que les heures satellitaires dans la vie d’Urwerk : on annonce maintenant une surprenante heures, minutes et secondes linéaires !
••• MÊME SI LA 103 FAIT RÊVER, SURTOUT DANS SA NOUVELLE VERSION TARENTULA, on se demandait un peu si Felix Baumgartner (l’horloger) et Martin Frei (le designer) parviendraient un jour à se sortir de leur logique UR 103 – concept présenté en 2003 – et des heures satellitaires qu’ils fignolent, améliorent et reliftent régulièrement depuis plusieurs années. La réponse est oui, et c’est pour l’année prochaine, même si le prototype de leur nouveau mouvement est déjà à peu près opérationnel.
••• D’ABORD, UN COUP D’ŒIL SUR LA TARENTULA 2009 : la tête de la montre est cette année totalement découverte, ce qui permet d’admirer encore plus précisément la ronde des heures satellitaires, qui ont été animées pour tourner encore plus souvent (quadruple révolution sur leur axe). Rien de fondamentalement changé dans l’esthétique de la montre, ni dans son principe mécanique, mais l’aspect arachnoïde impressionne. D’autant que la montre était présentée, à Genève, dans le vivarium privé d’une énorme mygale pas vraiment câline…
Nom officiel de cette montre qui révèle une grande partie du mystère Urwerk et de la croix orbitale qui gère l’affichage des heures : 103T. Avec un T comme… Tarentula. Ou comme Temps si on préfère méditer sur une des pièces les plus philosophiques et conceptuelles de la nouvelle génération horlogère.
Autre nouveauté de l’année : une UR 103 gravée par Jean-Vincent Huguenin, un des meilleurs maîtres-graveurs genevois. Cette édition spéciale propose un travail de restylage esthétique qui, sans toucher à la forme de la boîte, lui redonne une nervosité sculpturale qui en souligne les lignes, qui ne peuvent plus dès lors cacher une inspiration Art Déco qui n’était plus évidente tellement on restait fasciné par le mouvement.
••• LA VRAIE BONNE SURPRISE RESTE DONC LA PRÉSENTATION D’UN NOUVEAU CONCEPT URWERK : pas vraiment de nom de code pour l’instant, sinon un C qui serait un hommage à une montre bien oubliée de Patek Philippe, la Cobra (lancée en 1958) sur une idée de l’horloger Louis Cottier – encore un C – qui avait créé, pour la manufacture Patek Philippe, le célébrissime concept des « heures universelles ». ajoutons-y un troisième C pour compteur, la lecture des heures, des minutes et des secondes se faisant de façon linéaire, comme sur un tableau de bord automobile vintage. Il n’y manquera plus que la réserve de marche linéaire, créée par JeanRichard et reprise ensuite par Panerai…
Le mouvement de cette future Urwerk double ou triple C est déjà au point. Même si les images ne sont pas encore disponibles, le dessin ci-dessus - image de la table de travail de Martin Frei - donne une bonne idée de l’esthétique générale de la montre : boîtier proche de la 103, couronne dans le même goût et lecture frontale de l’heure par segments et par rouleaux défilants.
Pour ceux qui auraient oublié la Cobra, un rappel sommaire des codes et de la mécanique : http://www.coolhunting.com/archives/2006/09/patek_philippe.php. Les initiés collectionneurs se souviendront aussi de la montre Casquette, tentée chez Girard-Perregaux avec les premiers affichages par LED et devenue un collector pour grands amateurs…
••• Vivement demain ! Ne pas manquer non plus le film Urwerk diffusé sur TheTimeTV (lien).
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