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Vacheron Constantin persiste dans la croissance
 
Le 26-01-2009

Hantant les couloirs du SIHH 2009 depuis lundi, la crise ne semble pas vraiment démoraliser les patrons des marques exposantes, toutes actives sur le segment de la haute horlogerie. Filiale du groupe Richemont – qui a annoncé il y a quelques jours une baisse de 7% de son résultat –, Vacheron Constantin fait partie des entreprises qui, pour l’heure, paraissent échapper au pire. Mieux: en plein marasme économique mondial, la manufacture genevoise affiche encore une croissance modérée sur l’ensemble de ses marchés. Entretien avec son patron Juan-Carlos Torres.


Ressentez-vous déjà les effets de la crise?
Il est évidemment impossible de ne pas avouer un certain ralentissement. Notre groupe a d’ailleurs affiché une correction certaine à la Bourse. Mais le secteur de la haute horlogerie est encore relativement préservé. Les effets sont donc quelque peu amortis.

Concrètement, quels sont-ils?
Pour Vacheron Constantin, le tassement économique ressenti équivaut à revenir au niveau que nous avions en 2007, une époque où nous affichions déjà des records de croissance! En clair, oui, nous souffrons de la crise, mais cela est encore relatif. Nous étions bien préparés.

Comment avez-vous pu anticiper la crise?
Notre plan de croissance a été mis en place sur une durée de dix ans. La logique économique veut que tout secteur qui cumule les records se retrouve tôt ou tard confronté à une crise. La question était de savoir quand. Comme nous n’avions pas la réponse, nous avions intégré un ralentissement dans notre business plan global. C’est pourquoi aujourd’hui Vacheron Constantin s’affiche toujours en croissance, modérée, sur l’ensemble des marchés.

Vous n’allez donc pas battre des records de commandes au SIHH cette année?
Non. Mais nous assistons à un retour au sérieux. Nous avons la chance de travailler avec des partenaires fiables, qui honorent leurs commandes. Au Salon, nous remplirons les objectifs que nous nous sommes fixés. Il n’y aura pas de prises de commandes supplémentaires.

Les consommateurs rechignent désormais à dépenser. Comment faites-vous pour les convaincre?
Etrangement, la crise correspond parfaitement à Vacheron Constantin. L’ère du «bling bling» est révolue. Nous assistons à un véritable retour aux valeurs pérennes. Les consommateurs misent sur des produits traditionnels, à haute valeur ajoutée et à faible dépréciation. Ils cherchent des valeurs sûres. Vacheron Constantin évolue dans un segment de très haut de gamme et offre des produits où les valeurs de savoir-faire, d’esthétisme et de qualité d’exécution sont très fortes.

C’est en misant sur ces valeurs que vous traverserez ces années qui s’annoncent difficiles?
Absolument. Notre axe de développement est double. Il y a d’abord la recherche et le développement, une activité qui nous permet de séduire une clientèle très exigeante. Il y a ensuite la formation. Nous allons continuer à former des horlogers à la création de produits d’exception, tout en poussant également les métiers plus administratifs comme la vente, afin de mieux répondre aux attentes de nos consommateurs.

Florence Noël
Tribune de Genève

 



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