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(NON OFFICIEL) EBEL se sépare(rait) de Thomas van der Kallen
 
Le 29-01-2009
de Business Montres & Joaillerie

La rumeur qui courait depuis quelques semaines devrait être confirmée ces jours-ci : Thomas van der Kallen quitte la présidence d’Ebel.

••• NOMMÉ POUR « REDONNER DU CONTENU HORLOGER » À EBEL, Thomas van der Kallen peut quitter son fauteuil présidentiel la tête haute. Et même les mains propres, puisqu’il venait de réussir à diviser par deux (25 au lieu de 50) le nombre de licenciements prévus chez Ebel. Tous les CEO démissionnés ou démissionnaires n'ont pas cette élégance quand ils referment la porte de leur bureau...

Entré en fonctions début 2005, Thomas van der Kallen, 46 ans, est un « bébé Richemont » qui avait auparavant exercé des responsabilités régionales chez Piaget ou Baume & Mercier (Amérique du Nord, Europe du Nord). Efraim Grinberg, le patron du groupe Movado qui avait racheté Ebel au groupe LVMH, l’avait missionné pour redonner à cette marque centenaire tout son lustre. Mission difficile, puisqu’il était à la fois impossible de faire table rase du passé [stratégie choisi par Vincent Perriard pour Concord, autre marque relancée par le groupe Movado] et de continuer sur la lancée stratégique pour le moins hasardeuse que suivait LVMH.

Il a donc courageusement entrepris de consolider ce qui pouvait l’être, de revenir au concept des « Architectes du temps » – malencontreusement abandonné par LVMH – et de requalifier Ebel par un retour à ses racines horlogères [concept BTR : « Back the roots »]. Stratégie moins spectaculaire et surtout moins payante à court terme, donc plus risquée en cas de retournement de la conjoncture : la « Première Crise mondiale » prend ici Ebel à contrepied, alors que son repositionnement n’est pas achevé.

Son départ en pleine crise risque de déstabiliser une équipe qui avait de l’ambition sans avoir de la prétention et qui mettait toute son énergie dans une bataille difficile. Des initiatives intéressantes avaient été tentées : l’option football, les nouvelles collections masculines, une nouvelle distribution, le tout sans soutien massif en communication face aux concurrents des grandes marques. Cetet stratégie a tardé à porter ses fruits et les stocks ont atteint la cote d’alerte, alors que les profits n’étaient plusà l’horizon. L’actionnaire a appuyé sur le siège éjectable. L’ambiance bâloise risque d’être un peu plombée…

••• SANS AVOIR VRAIMENT DÉMÉRITÉ, THOMAS VAN DER KALLEN prend(rait) donc place, en douzième position, sur la funeste « liste de Müller » [voir nos éditions précédentes]. Une sanction devenue inévitable par ces temps de rigueur financière, pour un manager auquel il n'a sans doute manqué qu'un peu de temps – ou un peu de chance – et un actionnaire moins pressé ! Souhaitons à ce coureur de marathons, amateur de cinéma et fou de voitures, de réussir son futur atterrissage dans une horlogerie qui manque de talents comme le sien.

 



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