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CHRONIQUE: Les horlogers font leur marché
 
Le 03-03-2009

Pour les optimistes la crise a du bon....

Pour les optimistes la crise a du bon. Elle leur permet de faire leur marché à bon compte, profitant des pessimistes qui liquident leurs biens par peur de l’avenir ou, plus simplement, parce que leurs affaires sont catastrophiques. Heureusement, la plupart de mes amis du monde horloger font partie des optimistes mais ils restent néanmoins très prudents.

C’est ainsi que, depuis que Gucci a décidé de renoncer à faire vivre la marque Bédat (fondée en 1996 par Simone Bédat à la suite de son «divorce» avec Raymond Weil puis rachetée en 2000 par Gucci pour une vingtaine de millions de francs), les acheteurs ne sont pas nombreux à se presser au portillon pour la racheter… même si le prix demandé est de l’ordre d’un euro symbolique!

Quant à de Grisogono, qui annonce régulièrement avoir trouvé un repreneur qui lui permettra de résoudre ses problèmes de trésorerie, il semble que cela ne soit pas aussi facile qu’on veut bien le dire. En revanche, les horlogers dynamiques profitent de la crise pour ouvrir leurs propres boutiques afin de court-circuiter certains détaillants qui s’étaient endormis sur leurs lauriers durant les années de vaches grasses.

Des détaillants qui s’octroyaient des marges de 50% sur le prix de vente des montres mais qui ne faisaient pas grand-chose, laissant le soin aux marques de tout le travail de promotion, de publicité, de marketing et, surtout, de recherche et de fabrication. La tendance, qui a commencé il y a déjà quelques années, est donc en train de prendre de l’ampleur. D’autant plus que, en période de crise, le service à la clientèle est primordial, chaque acheteur devant être considéré comme un roi pour lequel on est aux petits soins.

Alors, pour ne citer que les tout derniers en date, j’ai le plaisir de vous annoncer que Vartan Sirmakes, le patron de Franck Muller, vient de racheter la galerie de Georges de Bartha, au bas de la rue du Mont-Blanc, afin d’agrandir encore les points de vente qu’il possède à cet endroit; que François-Paul Journe vient de racheter une boutique de prestige sur Madison Avenue à New York et qu’il l’ouvrira à la fin du printemps; que Georges Kern, le patron d’IWC, s’apprête à ouvrir, fin avril, une grande boutique à Hong Kong; que François-Paul Journe, encore lui, est en train de préparer l’ouverture d’une boutique en Chine. De son côté, Chopard qui, depuis des années a lancé un très vaste programme de boutiques en propre (il y en a déjà 115 dans le monde), il s’apprête à ouvrir, fin mars, un immense magasin à Singapour (digne de son «flag ship» de New York) après avoir inauguré, la semaine dernière, une seconde boutique à New Dehli. Quant à la boutique de Marrakech, au sein de l’hôtel La Mamounia, elle est déjà en plein travaux.

Je vous l’ai annoncé, l’optimisme est de mise dans le monde de l’horloger, même s’il est tempéré par une certaine prudence, et je suis bien certain que les marques solides et sérieuses vont continuer à faire leur marché un peu partout dans le monde.

Gabriel Tortella
Tribune de Genève


 



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