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Décerné en 2009 par un groupe indépendant de journalistes horlogers, ce prix de « L’homme de l’année » récompense évidemment l’année 2008 d’un patron horloger : encore Jean-Claude Biver !
Mais qu’est-ce qu’il a de plus que les autres ?

En prime, quelques infos inédites
sur son nouveau mouvement manufacture !

••• IL N’EST PAS SI FRÉQUENT QUE DES JOURNALISTES TOMBENT SPONTANÉMENT d’accord sur des prix à décerner. Ni le prix « Homme de l’année 2009 » [ce qui signifie décerné en 2009] attribué à Jean-Caude Biver (Hublot), ni l’« Hommage à la passion » attribué à Philippe Stern (Patek Philippe) n’ont soulevé la moindre question.

Le jury était cependant constitué de « fortes têtes » de la presse horlogère : Stephan Ciejka (La Revue des Montres, France : il est absent de la photo ci-dessus), Pierre Jacques (GMT, Suisse : à gauche sur la photo), Gabriel Tortella (Tribune des Arts, Suisse : à gauche de Jean-Claude Biver), Eugenio Zigliotto (Orologi da Polso, Italie : à droite de Jean-Claude Biver) et Grégory Pons (Business Montres, France-Suisse : à droite sur la photo).

Jean-Claude Biver a reçu hier son prix dans sa nouvelle manufacture de Nyon (Suisse), au milieu des machines qu’il fait installer avant l’inauguration officielle du 11 juin prochain. Aucune délibération inutile n’a été nécessaire pour cette attribution du prix de l’« Homme de l’année 2009 » – même si ce n’était pas pour les mêmes raisons invoquées par les uns ou les autres.

Pour les uns, c’était l’intelligence stratégique. Pour les autres, la disponibilité. Pour certains, le courage d’aller de l’avant en ne cessant de se remettre en cause. Pour tous, la reconnaissance due à un personnage hors normes, toujours en mouvement, jamais où on l’attend. Un magnifique raconteur d’histoires, capable de créer des épopées horlogères à partir de minces prétextes. Un fantastique excitateur d’énergies et un vrai accélérateur de particules médiatiques : Gabriel Tortella l’a même qualifié de « prix Nobel de marketing »…

Le prix « Hommage à la passion 2009 » sera remis à Philippe Stern pendant le salon de Bâle.

••• AUTANT PROFITER DE CETTE INVITATION À UNE MANUFACTURE ENCORE EN CHANTIER pour faire le tour des locaux, vérifier quelques détails et tordre le cou à certaines rumeurs :

• Non, Jean-Claude Biver n’a pas un bureau pharaonique et il s’est choisi un coin de l’immeuble d’où il peut contempler le lac et la chaîne du mont Blanc. Beaucoup de ses collaborateurs ont un bureau comparable au sien, sans poste de secrétariat accolé : chez Hublot, chacun – y compris les directeurs – écrit et timbre lui-même ses enveloppes…

• Oui, il y aura bien une garderie pour les enfants des 125 employés et même une sorte d’école pour faciliter la vie des parents. Une marque de luxe n'est pas forcément dénuée de toute conscience sociale...

• Non, tous les étages ne seront pas occupés par Hublot, qui ne s’est réservé qu’une moitié de cet immeuble, édifié en cédant tous les autres immeubles de Nyon. L’espace pour l’instant libéré – et loué – sera disponible pour la future croissance de Hublot, qui a regroupé là toutes ses forces (production, création et services).

• Oui, Hublot présentera bien à Bâle son nouveau mouvement chronographe Unico, dont on pouvait voir quelques dessins techniques sur les tables des constructeurs. Un calibre de 13,5 lignes innovant, riche de trois « premières mondiales » [à vérifier ultérieurement] : une roue à colonnes apparente côté cadran, un mécanisme à double embrayage et une « porte-échappement » qui permet de changer très facilement tout le « bloc » de l’échappement et donc de faciliter le démontage en SAV – c’est au moins une « première » sur un chronographe.

Plusieurs roues sont en forme de H cerclé et la roue d’échappement est en silicium. Le mouvement est automatique, avec un rotor monté sans roulement à billes, et ds plantages qui permettront l’ajout ultérieur de modules. Affichage double compteur (minutes, seconde constante) et date à 6 h. Objectif à court terme : 5 000 mouvements par an, avec 20 000 pièces en perspective à moyen terme…