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Baselworld dans deux semaines : alors que la crise ne semble pas devoir relâcher sa pression régressive, tout va se jouer sur des ressorts psychologiques et sur un arbitrage en signaux positifs et signaux négatifs. Les deux abondent : encore faut-il savoir les interpréter.
Votre Quotidien des Montres est là pour vous aider à décrypter l’actualité et à décoder les bons signaux.
••• AVEC DES MANAGERS DE NOUVELLE GÉNÉRATION COMME VINCENT PERRIARD (CONCORD), on doit s’attendre à tout et surtout veiller sur Internet. Surtout à la veille d’un lancement aussi stratégique que celui de sa C1 Quantum Gravity, dont les lecteurs de Business Montres connaissent déjà les grandes lignes – découvertes en fouinant ici et là…
Cette fois, c’est un site entièrement dédié au making of de la montre qui vient d’apparaître sur le Net. Premières infos en ligne le 4 mars : Damned !, c’était le jour des Ateliers de la Refondation ! Heureusement, avec un peu de veille, on a fini par dénicher l’oiseau et donc les premiers dessins, qui en disent long sur la montre, ceux qui l’ont conçu et ses premiers détails. Ceux qui ont la patience de reconstituer le puzzle auront ainsi une idée plus précise des volumes de la nouvelle C1 et du style de son cadran. Les passionnés pourront découvrir les coulisses de la conception d’une « concept watch » contemporaine.
Voir une marque ainsi afficher ses équipes de travail et faire partager leurs créations avec les amateurs est un indice de conversion à une horlogerie plus participative et débarrassée de son ancienne culture du secret, sinon de l’omerta…
• Le site C1 Quantum Gravity, où chacun pourra suivre les progrès dans la mise au point de la montre : http://www.c1-quantum.ch/themakingof/ (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
••• UN DES ASPECTS LES PLUS SYMPATHIQUES DE CE MAKING OF, c’est qu’il ne cache rien des équipiers de l’aventure. Vincent Perriard ne cherche à leurrer personne en avouant le nom de ceux qu’il mobilise sur ses projets : en perd-il le moindre intérêt aux yeux des médias ? Je suis persuadé du contraire : le temps de la marque omnisciente et du manager omnicréatif est bien dépassé…
••• SANS TOMBER DANS LA PERRIARDOMANIE, on trouve aussi sur Internet un volet complémentaire de l’aventure Concord, marque décidément très présente dans la vague 2.0. : un site dédié à des créations artistiques « sur mesures » pour les amateurs de design et de montres mécaniques. De quoi s’agit-il ? Si vous aimez les montres Concord et les nouvelles techniques de reproduction (pièces uniques ou multiples) sur des supports innovants, vous pouvez donc commander – sur différents supports – des « œuvres » à vocation décorative signés d’artistes qui ont travaillé tel ou tel détail de ces montres avec différentes techniques (plexiglass, toile, papier, etc.).
Le résultat est déconcertant, tantôt warholien, tantôt pop-art, volontiers rétro-futuriste, parfois kitsh. On oublie la montre au profit du concept graphique, déclinable dans différentes tailles avec plusieurs variantes de rendus. En fait, cette galerie virtuelle (on commande en ligne) est en soi une révolution pionnière dans le monde de l’art décoratif appliqué à la vie quotidienne et à l’univers des marques : le métissage est manifeste (industrie/art, bureau/maison, désir/plaisir) et les réactions du public encore incertaine…
Cette incursion sur un terrain créatif non horloger est à suivre avec intérêt, mais on imagine déjà les différentes sectes horlogères (les zélateurs de Panerai, de Breguet ou de Swatch) exiger un traitement identique pour leurs objets du culte…
••• CONFIRMATION DE MATHIAS BUTTET (BNB) AUX PREMIERS ATELIERS DE LA REFONDATION : on verra bien à Baselworld la première « montre bionique », c’est-à-dire intégrée dans un organisme humain [en fait, sous la peau, avec un système de contacteurs tactiles pour éclairer le cadran] ! On ignore encore si la montre sera purement expérimentale ou déjà greffée sur un organisme humain – ce qui réclamerait sans doute l’agrément des commissions d’éthique médicale européennes. Ce sera en tout cas une des grandes révélations de ce printemps et la confirmation de l’échappée belle d’une nouvelle génération horlogère…
••• LA MONTRE BIONIQUE SERA PRÉSENTÉE À L’ESPACE BNB DE L’HÔTEL DES TROIS ROIS : pour s’y rendre, héler le Hummer limousine blanc qui croise dans les parages du Hall 1 – il n’a pas le droit de stationner devant – et se rendre aux Trois-Rois, où seront également exposées les montres des sept nouvelles marques de la Confrérie horlogère.
••• QUELQUES RÉVÉLATIONS SUR LES NOUVELLES MONTRES RICHARD MILLE 2009, qui devraient être officiellement présentées la semaine prochaine aux journalistes du monde entier.
• Esthétiquement, la nouvelle RM 023 est la plus intéressante, dans la mesure où elle combine une taille moins massive [quoique respectable : 45 x 38 mm, soit entre la RM 007 et la RM 010] et donc plus élégante avec un dessin de cadran radicalement nouveau dans la collection Richard Mille. On trouve ici [voir ci-dessus] des chiffres romains asymétriques, qui forment un spectaculaire « éclaté » au-dessus du mouvement automatique, doté d’un rotor à géométrie variable. La couronne est cerclée d’Alcryn. La RM 023 présente de multiples aménagements techniques innovants, comme les platines et les ponts en titane.
• On appréciera également l’esthétique « alvéolaire » de la nouvelle RM 021, première pièce horlogère jamais créée à partir d’une « structure externe en titane associée à de l’aluminure de titane orthorhombique alvéolée et à des nanofibres de carbone ». N’en jetez plus ! Que quoi s’agit-il ? D’alliages particuliers présentés dans un motif en nid d’abeille du meilleur effet graphique en même temps que du meilleur effet mécanique (rigidité, stabilité thermique, résistance à la torsion : des qualités idéales pour une platine). On retrouve sur le cadran de cette 021 la tentation « éclatée » de la 023 : avec le nid d’abeilles, c’est très dynamique.
• Richard Mille a relooké en « All Grey » plusieurs de ses références (002, 003, 004, 008), en associant au titane microbille du boîtier une platine en nanofibres de carbone traitée au PVD gris : un nouveau regard sur les classiques de la collection RM, qui retrouve une nouvelle jeunesse dans leur livrée grise – couleur une des plus tendances de Baselworld 2009.
••• AUTRE BONNE NOUVELLE DE CHEZ RICHARD MILLE : la garantie des montres passe de deux à trois ans. C’est bien, mais on se demande encore pourquoi autant de grandes, belles et nobles manufactures se contentent d’une garantie standard de deux ans – la même que n’importe quelle « bouse » asiatique – tout en réaffirmant sans cesse l’extraordinaire intemporalité de leurs montres, capables de défier les générations…
••• UNE MONTRE DÉDIÉE AUX CEINTURES NOIRES DE JUDO : la collection s’appellera Black Belt et les montres seront exclusivement réservées [comme leur nom l’indique] aux titulaires officiels d’une ceinture noire d’arts martiaux. Plus niche, tu meurs ! Le concept de marque et le positionnement sont intéressants : une montre suisse (beau design, boîtier DLC noir, mouvement automatique, bracelet style kimono, bracelet à ceinture noire, lunette décoré de kanji en relief, aiguilles en shinaï – sabre d’entraînement au kendo), diffusée exclusivement sur Internet et dans les événements internationaux d’arts martiaux, vendue autour de 2 000 euros aux seuls ceintures noires reconnues par les fédérations officielles, avec une part du prix de vente reversé à une association de promotion des arts martiaux chez les handicapés. Lancement immédiatement après Bâle.
• Informations de pré-lancement sur http://www.blackbeltwatch.com (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
••• L’INITIATEUR DE CETTE MARQUE TIENT POUR L’INSTANT à garder l’anonymat, mais on l’imagine bien ceinture noire lui-même et assez fin connaisseur en horlogerie pour produire un tel mix branding-design-marketing. Un examen attentif de sa montre peut permettre de trouver des analogies stylistiques avec quelques montres du marché : on reconnaît la patte du maître à de nombreux détails…
••• DANS LA SÉRIE DES GRANDES INTERVIEWS DES GRANDS PATRONS, quelques interventions à ne pas manquer :
• BERNARD FORNAS (CARTIER) EST UN PRÉSIDENT avec lequel on ne s’ennuie jamais. Dans sa dernière interview à PME Magazine (Suisse), il est aussi direct que d’habitude : « Nous nous sommes toujours préparés au pire quand tout allait bien. (…) Après le SIHH de l’année dernière, certaines tendances se dessinaient déjà. Nous ne faisons pas partie de ces marques qui, encore en septembre, croyaient qu’il n’y avait pas de ralentissement ».
Sur son nouveau mouvement mécanique : « Nous faisons de la haute horlogerie comme Monsieur Jourdain, depuis très longtemps. Cette maison n’avait pas assez de mouvements. Elle produisait une quinzaine de tourbillons et trois répétitions minute par année. Si nous ne parvenons qu’à proposer une centaine de pièces de haute horlogerie, je ne les mets même pas en vitrine. Je les vends directement quand elles sont fabriquées. Compte tenu de sa visibilité planétaire, Cartier ne peut se contenter de tels volumes. Nous sommes le premier joaillier mondial et le deuxième horloger mondial.
Il y a deux ans, nous avons décidé d’occuper ce segment de la pyramide qui nous paraît très cohérent avec notre métier d’horloger, que nous faisons depuis la nuit des temps. Et de nous donner les moyens techniques et humains de prendre une place importante et devenir un acteur important, si ce n’est le plus important un jour peut-être, de la haute horlogerie. Nous avons attaqué le marché par ses deux facettes, à la fois le poinçon de Genève et cet atelier de Meyrin qui grandit en fonction de l’évolution des ventes ; et une intégration complète de la fabrication de nos mouvements sur le site de La Chaux-de-Fonds. A part ce tourbillon, toutes les autres montres ont été développées et fabriquées intégralement là-bas. Nous avons donc deux cordes à notre arc avec comme vocation et comme objectif de devenir très importants ».
Sur le futur grand chantier de Meyrin : « Pour l’instant, nous avons 20 personnes qui fabriquent notre tourbillon (lequel équipe la montre «Ballon Bleu Tourbillon Poinçon de Genève). Nous lancer dans un grand chantier est prématuré. Tout dépendra de l’évolution de nos ventes. Si nous étions restés dans des années à très forte croissance, nous aurions certainement déjà initié ce chantier. Nous sommes la maison la plus réactive et la plus flexible. Pas besoin de faire des plans sur la comète ».
Sur cette place de « deuxième horloger mondial », disputée avec Omega : « Nous sommes aussi offensifs qu’eux et pour l’instant nous sommes toujours numéro deux. Je parle en valeur, pas en nombre de pièces bien sûr. Nous savons quand même ce qui se passe, même si le groupe Swatch ne communique pas ses chiffres par marque ».
• Interview complète à lire sur http://www.pme.ch/de/artikelanzeige/artikelanzeige.asp?pkBerichtNr=177500 (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
• STEVE URQUHART (OMEGA) INTERVIENT dans Le Matin (Suisse) pour rappeler que « les jeux Olympiques sont ancrés dans la vie d'Omega » et qu’il compte bien sur une prolongation de son partenariat avec le CIO, même si aucun contrat n’est encore signé pour l’après-Londres 2012 : « On ne se pose même pas la question… Tout est clair entre le CIO et nous. Les Jeux sont ancrés dans la vie d'Omega et si les contrats sont signés sur des périodes limitées, c'est juste pour des raisons techniques, puisqu'il faut aussi tenir compte de l'avis des Comités olympiques nationaux, les organisateurs des Jeux ».
« Deux domaines ont particulièrement fait notre histoire : la conquête spatiale – on fêtera d'ailleurs en juillet le 40e anniversaire du premier pas d'un homme sur la lune – et les Jeux. Cette histoire, nous l'avons créée, elle existe, elle doit se poursuivre… Omega a fait les Jeux de Turin et de Pékin, nous ferons ceux de Vancouver et de Londres, mais nous sommes aussi impliqués dans d'autres événements: la natation, le golf, l'athlétisme avec notamment les deux grands rendez-vous suisses de Zurich et de Lausanne. Mais les JO restent notre reine à nous ».
A propos de la crise, il es tassez évasif : « Nous nous trouvons dans une situation qui est plus difficile, c'est vrai, mais on ne peut pas encore mesurer précisément les effets de la crise sur une entreprise comme la nôtre. Alors, oui, bien sûr, aux Etats-Unis, on ressent déjà certains effets ».
De quoi calmer ses ardeurs pour les JO ? « Dans les moments de crise, il faut surtout rester cohérent. Omega = les JO, ça ne se discute pas. On a beaucoup parlé de Pékin, certains ont dit que les Chinois avaient été trop loin, que l'événement était devenu trop grand, mais non. Les organisateurs voulaient marquer les esprits, ils ont réussi ; mieux, ils ont remis les JO au coeur des plus grands événements mondiaux. Et nous y avons participé. Avec le premier pas de l'homme sur la lune, les Jeux de Pékin ont constitué pour notre marque l'événement le plus important de notre histoire ».
• Interview complète à lire sur http://www.lematin.ch/sports/divers/jeux-hiver-bord-mer-93805 (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
• KARL-FRIEDRICH SCHEUFELE (CHOPARD) EXPLIQUE dans L’Agéfi (Suisse) qu’il n’y a plus « aucune visibilité dans l’horlogerie. (…)La crise déploie ses funestes ailes sur l’ensemble des activités économiques. Nous devons nous adapter ». Après avoir évoqué les suppressions d’emploi en cours [annoncée voici plusieurs semaines dans Business Montres et confirmées depuis], il avoue à Bastien Buss : « Personne n’est en mesure d’anticiper les futurs développements de la récession mondiale. Tout comme personne n’a d’ailleurs pu prévoir le cataclysme qui s’est abattu en à peine 90 jours sur l’ensemble de l’économie planétaire. Au sein de Chopard, nous avons arrêté un budget 2009 inférieur de quelques points de pourcentage par rapport à l’an passé. Mais cette vision est peut-être trop positive… »
« Les trois derniers mois de l’exercice ont subi un effondrement. Bien sûr, nous pourrions dire que l’année, dans sa globalité, s’est soldée par un record. Ce qui est vrai, puisque notre chiffre d’affaires a crû de quelques pourcents (selon nos estimations, les ventes ont pour la première fois dépassé la barre des 850 millions de francs, ndlr), mais dans ce contexte, tout est devenu très relatif. Notre priorité du moment : conserver le know how acquis ces dernières années au sein de l’entreprise… L’ensemble de la profession est dans l’expectative du rendez-vous bâlois. A l’heure actuelle, nous atteignons environ 80% du nombre de rendez-vous avec nos détaillants par rapport à 2008. De nombreux acteurs ont confirmés leur présence, avec un reflux toutefois des clients américains. Globalement, nous tablons sur des prises de commandes inférieures à l’an passé… »
« Le bilan que nous ferons à l’issue de Bâle nous permettra d’avoir une vision plus claire pour les prochains mois. C’est du jamais vu. Il n’y plus aucune visibilité, à peine un ou deux mois, et encore. Au-delà, le radar est complètement brouillé. Auparavant, nous avions de la prévisibilité pour une période de six mois, une année, voire même plus. Il y a à peine une année, nos carnets de commandes portaient encore sur environ deux ans de production. Mêmes les détaillants se projetaient dans un horizon de plusieurs années. C’est dire le changement de paradigme que toute l’industrie est en train de vivre… »
« Certes, la crise conjoncturelle est indéniable mais l’horlogerie est également victime de ses propres excès… La profession a en effet connu un développement historique ces cinq dernières années, certainement excessif, avec une demande exponentielle. Nous étions davantage dans une logique de contrainte, tentant de répondre, parfois dans l’urgence, par tous les moyens possibles aux commandes. Désormais, ce retour à une certaine normalité permettra d’asseoir nos positions, de nous donner plus de temps, de consolider notre base industrielle. En ce sens, c’est salutaire ».
• Interview complète à lire sur http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/Enjeux/articleDetail.php?articleID=324378 (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
••• EN VRAC, SANS (TROP) ENTRER DANS LES DÉTAILS ET SANS (TROP) DE COMMENTAIRES, quelques informations qui méritent d’être relevées…
• BELL & ROSS DEVRAIT DÉVOILER à Baselworld une montre d’inspiration militaire en relation avec l’univers des parachutistes : que penser d’autre quand le nom de l’image qui accompagne l’invitation au salon est titrée « Airborne » et qu’on sait la marque friande de références militaires ?
• PEUT-ÊTRE CETTE BELL & ROSS AIRBORNE aura-t-elle un de ces bracelets en suspentes de parachute qui commencent à être à la mode chez les amateurs de militaria horloger. Il s’agit de suspentes (paracord de spécifications militaires) tressées, dans une grand assortiment de couleurs, avec une boucle en manille. Argument marketing : une présentation en « bracelet de survie », puisque chaque bracelet n’est composé que d’une seule suspente, longue de 4,5 à 7 m selon les modèles. De quoi s’évader ou créer des pièges dans notre jungle urbaine. En plus, c’est joli : à découvrir sur http://www.survivalstraps.com/ProductDetails.asp?ProductCode=SS-WATCH (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
• LE JOAILLIER GRAFF PRÉSENTERA à Baselworld sa première collection de montres : boîtiers multi-facettes, sportifs ou sertis, avec évidemment de l’or rose, du platine, du caoutchouc noir, de angles bien marqués et un diamant briolette pour la couronne. Détail identitaire : l’index des 12 h serti d’une émeraude taillée en triangle. J’oubliais le détail indispensable pour couronner ces 21 modèles : le tourbillon ! Un collection signée par le nouvau CEO de Graff Timepieces : Michel Pitteloud (ex-Bulgari, Harry Winston, Corum).
••• APPAREMMENT, LE TOURBILLON PLAÎT TOUJOURS : Graff sera donc la 131e maison horlogère à intégrer un tourbillon dans son offre. Vous avez dit « exclusivité » ?
• QUINTING, LA MARQUE AUX MOUVEMENTS INVISIBLES fera à Baselworld son retour sur le devant de la scène, toujours avec le même concept de montres et de mouvements totalement transparents, y compris dans l’univers du chronographe [100 % saphir !], avec un effet de contre-balancement des rouages, qui tournent en sens inverse pour les secondes et les heures-minutes…
• HARRY WINSTON SE CONVERTIT AU CONSUMER CENTRIC : les clients new-yorkais du joaillier se voient désormais proposer un carnet de dessins dans lequel ils peuvent choisir et faire modifier par un designer les pièces qu’ils peuvent commander. La créativité des clients reste primordiale et le designer l’interprète de façon professionnelle avec un rendu aquarellé aussi réaliste que possible. Il ne reste plus ensuite qu’à trouver les pierres adaptées et un rendez-vous, six mois plus tard, sur la Cinquième Avenue. Une initiative parallèle à un concept identique (Design of your Dreams) récemment testé à plus petite échelle par Van Cleef & Arpels. Naissance d’une haute joaillerie 2.0 ?
• TOUJOURS CHEZ HARRY WINSTON, un intéressant brevet portant sur un « temps linéaire » (Linear Time) a été déposé à New York en décembre dernier dans la classe « montres-bracelets » : un rapport avec les récentes évocations de Business Montres sur les « heures linéaires » ? Réponse à Baselworld dans deux semaines…
• JAQUET DROZ BAT TOUT LE MONDE CÔTÉ COURROIES ! Business Montres annonçait vendredi dernier que « 2009 serait l’année de la courroie », avec plusieurs propositions de cet ordre (TAG Heuer, Claret et d’autres). Ne pas oublier Jaquet Droz, dont la « machine à écrire le temps » – bientôt présentée à Baselworld – n’est pas entrainée par moins de 13 courroies. Autant que l’ancienne V4 de TAG Heuer, qui n’en a plus que trois…
• L’ÉTANCHÉITÉ À 1 000 M N’EST PLUS VRAIMENT aussi distinctive : on trouve désormais des marques qui en proposent, en version automatique, dès 350 euros. Dernier exemple : Deep Blue, maison américaine dont les modèles Master Explorer sont équipés de mouvements Miyota. La luminescence dans le noir est parfaite et la montre, disponible en plusieurs couleurs de cadran et de boîtier, est livrée avec plusieurs bracelets. Un rapport qualité/prix évident : mais comment font-ils ? A découvrir sur http://deepbluewatches.com (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur).
• ENFIN, UNE EXPOSITION OÙ ON VA POUVOIR TOUCHER ! Les vitines du doigt, mais aussi mettre le doigt sur le temps qui passe. Ne pas manquer Tissot et sa technologie tactile à la Cité du Temps de Genève, jusqu’au 30 avril. Beaucoup de pièces historiques Tissot en complément, dont les premières montres à mouvement entièrement en matière plastique…
• UNE BELLE HISTOIRE POUR LA FIN : que faisait une montre-bague suisse vieille d’une cinquantaine d’années dans une tombe chinoise datée d’il y a quatre cents ans ? Les archéologues d’un chantier de fouilles de la région de Guangxi n’en reviennent pas : ils pensaient la tombe inviolée et ils étaient filmés au moment de faire cette découverte. Au dos de la montre : Swiss. Trois mois après cette découverte, le mystère reste entier : canular, fouilles clandestines ou voyage dans le temps ?
Dernière énigme : pourquoi Chine Informations a-t-elle relancé l’information sur http://www.chine-informations.com/actualite/une-montre-suisse-trouvee-dans-une-tombe-chinoise-vieille-de-ans_12529.html (si vous ne parvenez pas à accéder à cette page, veuillez copier l'URL précédente et la coller dans votre navigateur) ?
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