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Gilbert Oyahon, qui était un des repreneurs de la marque quand Franck Dubarry avait revendu ses parts de fondateur, quitte son fauteuil de CEO, où il est remplacé par Christian Viros (ex-TAG Heuer).
••• UN TREIZIÈME NOM SUR LA FUNESTE « LISTE DE MÜLLER », ouverte par Business Montres à la mémoire des CEO qui ne vivraient pas le salon de Bâle 2009 dans le fauteuil où ils étaient installés à l'automne 2008 : Gilbert Ohayon, qui était un des deux principaux repreneurs de la marque après le départ de Franck Dubarry (révélation Business Montres du 11 juin 2007), et qui occupait depuis le poste de CEO, quitte la société.
Il est remplacé comme CEO, au moins à titre provisoire, par Christian Viros, qui était jusque-là président du conseil d’administration de TechnoMarine et représentant officieux des actionnaires, puisque le tour de table monté par Gilbert Ohayon et Jean-Claude Yana (déjà parti depuis quelques mois) incluait divers investisseurs institutionnels européens (Crédit Agricole Suisse et Compagnie Benelux Participations, notamment).
Passionné de montres venu de l’univers de la musique et du disque (EMI), Gilbert Ohayon aura eu l’occasion de découvrir que l’industrie horlogère était un monde à part, surtout dans ses segments de luxe, et qu’elle n’avait pas les mêmes qualités de réactivité et les mêmes contraintes logistiques que l’industrie musicale.
En fait, TechnoMarine n’avait pas vaiment « dirigé » le départ de son fondateur charismatique et, dix-huit mois après le changement de direction, la marque cherchait toujours son « second souffle », tant sur le plan créatif que sur le plan managérial…
Christian Viros est une des figures marquantes de l’horlogerie des années 1980 et 1990. Il a notamment assuré la « résurrection » de TAG Heuer et lancé quelques-unes des meilleures campagnes publicitaires de l’histoire horlogère. Il avait assuré la revente de TAG Heuer au groupe LVMH, avant de se retirer des missions opérationnelles que le groupe lui avait confié au sein de son pôle Montres et bijoux. Loin d’avoir « coupé le cordon » avec le milieu horloger, Christian Viros avait maintenu certains liens discrets, qui lui permettaient d’en comprendre les nouveaux enjeux et de procéder à de judicieux investissements.
Il estimait depuis quelques temps que TechnoMarine n’était pas forcément sur la bonne voie : son retour annonce des changements sans doute drastiques dans la stratégie de la marque et dans son repositionnement.
••• ON EN SAURA PLUS DANS LES HEURES OU LES JOURS QUI VIENNENT : il faut noter que ce retour de Christian Viros sur le devant de la scène se double d’un retour parallèle de son ancien bras droit, Luc Perramond, à la tête de La Montre Hermès, encore que ce dernier n’ait pas définitivement signé un engagement qu’il conditionnait à un audit de trois mois [échéance dont le terme correspondra à la fin du salon de Bâle].
A suivre, donc, mais on ne peut s’empêcher de penser que le retour des « valeurs sûres » du management horloger est très symptomatique de la détresse des marques et des groupes, qui ne disposent plus guère de « barreurs de gros temps » pour les tempêtes à venir…
••• CONFIRMATION DE L'INFORMATION DANS L'APRÈS-MIDI :
Gilbert Ohayon n'est plus directeur, ni vice-président de TechnoMarine, où il ne conserve plus la moindre responsabilité exécutive.
Christian Viros, qui était président non exécutif, devient CEO pour assurer l'intérim jusqu'au remplacement de Gilbert Ohayon par un manager dont le recrutement est en cours. Il assure la continuité stratégique dans un environnement économique risqué. Alexandre Schmitz, vice-président deTechnoMarine SA précise que Financière Cronos, actionnaire majoritair de TechnoMarine, renouvelle toute sa confiance à Christian Viros, dont l'expérience sea utile à l'entreprise...
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