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Quelques informations, les premières révélations et les règles du jeu pour 2009
 
Le 26-03-2009
de Business Montres & Joaillerie

Pas question de prétendre passer quotidiennement au scanner un événement aussi considérable que Baselworld (2 000 marques) et de rester 100 % pertinent alors que des nuées de journalistes s’abattent sur les stands de Bâle : aucun radar personnel ne peut tout repérer.
D’où la nécessité de poser quelques règles du jeu…

••• PREMIÈRE RÈGLE DU JEU : CE SERA SUBJECTIF DANS L’ÉCHANTILLONNAGE. Pour les journées décisives de ce salon stratégique qui va décider du sort de l’industrie pour la prochaine décennie, le choix est simple : ou s’informer, ou raconter. Soit on passe son temps avec les marques, soit on le passe en salle de presse à rendre compte de ce que proposent les marques, l’un l’emportant fatalement sur l’autre.

L’idée sera donc de rester fidèle au choix de dire autant qu’à la liberté d’écrire, qui encadrent le contrat de lecture de Business Montres. Il y aura donc une tendance quotidienne et beaucoup d’informations picorées ici et là, sachant que je laisse à mes innombrables et estimés collègues le soin de donner en temps réel les informations essentielles sur lesquelles je reviendrai mettre mon grain de sel en temps utile, avec une grille de repérage forcément subjective.

C’est le regard du récepteur qui crée l’information, pas la volonté de l’émetteur. C’est le journaliste qui crée son propre rythme, pas la marque qui a un message à faire passer…

••• DEUXIÈME PRINCIPE STRATÉGIQUE : LA SÉLECTION SERA QUALITATIVE PLUS QUE QUANTITATIVE. Face à des médias puissants (on line ou off line, c’est-à-dire écrits ou numériques), qui disposent à Bâle de multiples collaborateurs et facilités, il n’est pas question de lutter, ni sur l’exhaustivité, ni sur la rapidité. Même à Bâle, les journées n’ont que vingt-quatre heures, et elles sont trop courtes.

L’idée est donc de refléter la réalité du salon de façon impressionniste et signifiante, plus que réaliste et totalisante. Impossible de voir tout le monde : même en ne consacrant que dix minutes à chaque marque de montres qui en vaut la peine [et certaines vitrines valent largement quinze fois dix minutes], il faudrait deux semaines sans interruption pour tout voir, et autant de jours pour tout écrire. Ceci sans compter les temps d’interruption dans les couloirs et toutes ces petites rencontres qui font le sel de la vie et de l’information glanée dans les couloirs.

Faute de pouvoir tout dire, on ne retiendra que le meilleur et le plus intéressant, en essayant de donner une idée de la tonalité générale du salon plutôt que d’en écrire la partition note par note.

••• CECI POSÉ, ON VA BIEN S’AMUSER TELLEMENT LES ENJEUX SONT IMPORTANTS, BASELWORLD S’OUVRANT CETTE ANNÉE DANS UN CONTEXTE DE CRISE SANS PRÉCÉDENT. Comparé au tsunami financier qui est en train de secouer les économies mondiales, les plus récentes ambiances de « crise » connues à Bâle étaient des tempêtes dans un verre d’eau. Qu’on ait pu redouter la grippe aviaire ou vivre les angoisses de l’après 11-Septembre 2001 paraît lointain quand on prend note des premières tendances de Baselworld 2009.

Beaucoup moins d’Américains et beaucoup moins d’Asiatiques au pointage initial, avec des temps de présence raccourcis par rapport aux autres années, alors qu’il n’y a pas de SIHH pour affoler les compteurs horaires : même si les principaux détaillants de la planète sont représentées, on se bousculera moins dans les stands et dans les fêtes. Pour la première fois depuis des années, on trouve assez facilement une chambre au dernier moment, dans les grands hôtels bâlois comme chez l’habitant.

Moins de fréquentation, mais aussi moins de commandes en perspective, avec des différences selon les marques et les continents d’origine des donneurs d’ordre, mais il faudra se garder de croire sur parole les discours optimistes déjà rédigés à l’avance [voir ci-dessus quelques informations] pour ne pas désespérer les analystes financiers…

••• MAINTENANT, PLACE À L’INFORMATION !
POUR BIEN COMMENCER BÂLE, J’AI…

• COMMENCÉ PAR FAIRE UN TOUR CHEZ LES TÉLÉPHONISTES : eh oui, Bâle est aussi le salon de la nouvelle téléphonie de luxe, avec des horlogers qui présentent des nouveaux concepts de téléphone (Ulysse Nardin) et des téléphonistes qui s’intéressent de près au marché horloger. Chez Goldvish (Hall 3.0), opérateur très haut de gamme qui veut se lancer sur les brisées de Vertu dans le segment du luxe High-tech, un concept amusant illustre cette convergence.

Il s’agit d’un téléphone baptisé Revolution, développé avec le jeune horloger Frédéric Jouvenot [bien connu pour son chronographe à mouvement inversé, masse oscillante sur le cadran] et designé par le célèbre Emmanuel Gueit [auquel on doit, entre autres, des icônes comme la Royal Oak Offshore]. Résultat : un concept hybride et Swiss Made, qui combine un téléphone en or massif (blanc et rose), avec 29 carats de diamants, mais aussi tout ce qui se fait de mieux en matière de technologies mobiles, additionné d’une « montre » – entre pendulette et montre de poche – chronographe automatique détachable !

Vous avez bien lu : on peut escamoter la partie « montre » pour ne se servir que du téléphone et jouer du chrono en compteur de sport, en pendulette ou en oignon de gousset ! On a donc à la fois un téléphone dernière génération et un objet du temps calqué sur la montre Automatic Chronograph Evolution de Frédéric Jouvenot. La série sera limitée en production : neuf pièces et quelques commandes spéciales, vendues aux alentours de 370 000 euros. C’est effectivement une… révolution dans l’univers désormais connexe de l’horlogerie communicante ou de la téléphonie horlogère [rayez la mention inutile].

Ci-dessus : un mauvaise image d’un magnifique produit, mais c’est tout ce que j’ai pu récupérer alors que les vitrines de Goldvish sont totalement opacifiées et sécurisées…

• RESSENTI DES ÉMOTIONS FORTES CHEZ LES RUSSES DÉJÀ ARRIVÉS À BÂLE : il semblerait que la nouvelle collaboration entre le fameux Maxim – « The King of Grey Market » – et les douanes russes, dont il est devenu le conseiller, commence à porter ses fruits. Un bon conseil : ne passez plus en Russie avec une belle montre suisse au poignet, les gabelous ex-soviétiques sont parfaitement renseignés sur les moindres combines et ils ont la main lourde côté taxes. On ne sait pas trop si Maxim a volontairement retourné sa veste ou s’il y a été obligé, mais il annonce désormais avoir renoncé à ses activités de paralléliste pour se refaire une vertu auprès de la nomenklatura poutinienne en luttant contre les « contrebandiers » – un métier dont il connaît toutes les ficelles.

••• UN SACRÉ PHÉNOMÈNE, CE MAXIM ARTSINOVITCH ! Business Montres a voulu le rencontrer pour lui faire raconter les dessous du marché gris : l’entretien sera publié dans les semaines qui viennent. C’est du lourd et du fumant, comme on dit dans les rédactions : Maxim balance tout, sans scrupules et sans états d’âme, et il en a vendu des belles montres, mais il raconte surtout comment et où il les achetait !

• PRIS RENDEZ-VOUS, CET APRÈS-MIDI, AVEC PHILIPPE STERN (PATEK PHILIPPE), POUR LA REMISE DU PRIX « HOMMAGE À LA PASSION », décerné en toute indépendance par quatre rédactions, dont celle de Business Montres. Ce prix lui sera personnellement remis par Eugenio Zigliotto (Polso), Gabriel Tortella (Tribune des Arts), Pierre Jacques (GMT) et Grégory Pons (Business Montres). Il récompense une passion jamais démentie pour la grande cause de l’horlogerie.

••• À MA CONNAISSANCE, C’EST LE SEUL PRIX OÙ DES JOURNALISTES PAYENT DE LEUR POCHE LE TROPHÉE ! Généralement, les prix servent plutôt à extorquer quelques budgets supplémentaires aux marques. Ici, c’est un groupe d’amis qui a décidé de s’offrir le luxe inouï de choisir ses lauréats et d’auto-financer son choix. Business Montres a la fierté de s’associer à cette opération et de distinguer un homme, Philippe Stern, dont les convictions horlogères sont irréprochables et le rôle absolument moteur dans le paysage de notre industrie.

• ASSISTÉ À L'HABITUELLE GUÉGUERRE ENTRE BASELWORLD ET LES DISSIDENTS : à part le môle Hautlence-HD3-Ladoire, il n’en reste plus beaucoup, mais ces jeunes fous ont entrepris de défier Baselworld en déployant une affiche géante visible de la piazza d’entrée. Provocation ou inconscience ? La police de Bâle est entrée dans la danse pour calmer le jeu après ce crime de lèse-majesté. Affichera, affichera pas ?

• RÉALISÉ QUE LA MONTRE DONT ON PARLE DÉJÀ LE PLUS EST SIGNÉE BELL & ROSS : la bataille a commencé sur les forums à propos de la montre Airborne, révélée hier par Business Montres, les avis étant pour le moins contrastés entre les intolérants au « mauvais goût » et les sourires amusés au sujet de cette tête de mort (voir notamment Forumamontres). Même polémique dans les restaurants de Bâle, puisque l’affiche de la montre vient de faire son apparition dans les rues. L’idée était d’être segmentant et de créer un événement de communication : c’est fait !

• CONSTATÉ QUE, PENDANT BASELWORLD, RICHEMONT LICENCIAIT : loin de l’attention générale focalisée par Bâle, Richemont a entamé le dégraissage de son propre état-major, avec les premières coupes claires dans ses services. Premier touché : le département juridique…

• NOTÉ AU SUJET DE CES LICENCIEMENTS L’EXTRÊME PESSIMISME SYNDICAL d’Eric Thévenaz, le responsable de la branche neuchâteloise du syndicat Unia. « La crise est conjoncturelle et non structurelle. Lorsque l'économie repartira, je ne pense pas que l'on reviendra à la situation de 2005-2007, années où l'on a crevé le plafond, mais à un niveau inférieur. (…)J'aimerais bien que l'on soit au creux de la vague! Mais il faudra encore faire le dos rond pendant un moment. Noël, le Nouvel An chinois et le SIHH ont été mauvais. Alors, même si Bâle se maintient ou si le recul est moindre, les stocks ne diminueront pas. Pendant un temps, des entreprises n'auront pas grand-chose à faire. (…)La quasi totalité des sous-traitants sont dépendants de l'industrie horlogère. Vers qui pourraient-ils se retourner? L'automobile? On l'oublie. La microtechnique? La micromécanique? Quand on est spécialisé, qu'on ne fait que des boîtes de montre ou des cadrans, il est difficile de se diversifier »… A lire dans L’Express-L’impartial (Suisse).

 



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