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Quelques cartouches pour débusquer une actualité assez poussive
 
Le 24-04-2009
de Business Montres & Joaillerie

Toujours à l’affût pour votre Quotidien des Montres, le sniper du vendredi n’a pas trouvé
– loin de là !
– beaucoup de bonnes nouvelles pour faire mouche dans cette ambiance d'un après-Bale plus que morose...

••• SOUPIRÉ de lassitude après la publication des chiffres de mars pour les exportations horlogères. Comment aurait-il pu en être autrement ? Les statistiques officielles confirment, sept mois après les remontées du terrain, l’« état d’urgence » diagnostiqué dès le mois de septembre par Business Montres – « Et si on arrêtait de se raconter des craques ? ».
Tout de même, 26,6 % de chute en valeur, c’est beaucoup, surtout après les mauvais chiffres des cinq derniers mois. Et c’est d’autant plus grave que le secteur haut de gamme (montres à plus de 3 000 CHF) enregistre des baisses nettement supérieures (jusqu’à - 62,7 sur le platine !). Heureusement qu’il y avait Swatch, mais surtout Tissot – et les pièces d’entrée de gamme – pour sauver l’honneur.
Même débâcle sur les marchés : - 49,8 % pour les exportations vers les Etats-Uni, - 58,1 % pour les Emirats, - 33,6 % pour Singapour ou - 32 ,6 % pour la Chine. Si la France tire son épingle du jeu (+ 2,7 %), c’est sans doute plus une question de parallèle que d’emballement du marché. Les champions de ces dernières années s’effondrent : - 34,1 % pour 2009/2007 en Espagne, - 40,9 % aux Etats-Unis ou - 58,1 % en Russie pour la même période. – 24,8 % pour le Japon, qui descend aussi lentement que sûrement dans les statistiques !
Bref, pour la première fois depuis cinq ans, la variation annualisée est négative (-1,6 %) : la « bulle horlogère » est vraiment en train de se dégonfler !
••• NOUS EN SOMMES DONC CLAIREMENT REVENUS aux chiffres de 2006 – en attendant d’éventuelles dégringolades ultérieures… Le problème n’est pas que ces chiffres 2006 aient été des records à l’époque : ce qui est inquiétant, c’est que les marques, les manufactures et les fournisseurs ont grossi depuis 2006, parfois inconsidérément, au point que tout le monde va devoir désormais downsizer son dispositif. Entre 30 % et 50 % des capacités actuelles (fabriques, parcs machines ou équipes de production ou d’aministration) sont directement menacées. Ce devrait même être pire chez les fournisseurs !

••• REMARQUÉ la bonne santé paradoxale des enchères horlogères, comme en témoigne le prochain catalogue Antiquorum (9-10 mai, Genève). Une superbe série de Patek Philippe rarissimes (dont un chronographe à rattrapante en acier et une pièce réalisée pour Tiffany & Co en 1928, estimée à 1,2 million de dollars) sera dispersée, au milieu de quelques gourmandises, neuves ou plus anciennes, pour amateurs de tout niveau, comme une montre réalisée pour Ettore Bugatti et quelques Breguet. Les prix « de crise » sont plus attirants que jamais pour les collectionneurs.
••• IL SE DESSINE UN NOUVEAU MOUVEMENT DE VALORISATION du… luxe vintage ! Les spéculateurs et les frimeurs sont partis : restent les vrais amateurs et les collectionneurs, qui peuvent à nouveau se faire plaisir et réaliser de bonnes affaires après des années de frustration…

••• SUIVIavec beaucoup d’intérêt les réactions des fans d’Audi et de BMW à l’issue d’une campagne de publicité comparative lancée par Audi en Californie et reprise au bond par BMW. Depuis, c’est à qui inventera la plus fine réplique de la A4 à la M3, et vice-versa. Un débat à suivre sur FaceBook, sur les forums et en vidéo…
••• CE QUI EST INTÉRESSANT, AU-DELÀ DU GAG PUBLICITAIRE, c’est la confirmation du fait que les marques appartiennent de moins en moins à ceux qui les dirigent et de plus en plus à leurs clients, à leurs fans et à leurs publics. C’est encore plus vrai avec Internet et c’est lourd de conséquences pour les marques horlogères, très rarement disposées à partager leur pouvoir avec les amateurs…

••• CONSTATÉ que les querelles juridico-judiciaires autour de l’America’s Cup avaient fini par émousser mon intérêt pour la 33e édition de l’épreuve, qui devrait donc se courir en 2010 entre Alinghi et Oracle, en multicoque, dans des conditions qui restent encore nébuleuses et qui excluent tous les autres challengers…
••• HEUREUSEMENT QUE LOUIS VUITTON A MIS EN PLACE SES PACIFIC SERIES, courues à Auckland sur des Class America, pour nous rappeler que la Coupe est aussi une affaire de marins et de bateaux à voile !

••• AGENDÉ pour ce vendredi de nouvelles annonces de licenciements dans la galaxie Richemont, dont au moins une des marques – probablement extra-hélvétique pour commencer – se prépare à une passation des pouvoirs dont on reparlera !
••• MAUVAISES NOUVELLES À VENIR DU CÔTÉ DE CHEZ RALPH LAUREN, la marque ne parvenant toujours pas à faire ses preuves sur le plan commercial. Ce qui a le don de prodigieusement fâcher M. Ralph Lauren en personne et, affirme-t-il sur un ton qui monte de plus en plus avec l’état-major Richemont, de commencer à « porter atteinte à son image ». Problème : les deux actionnaires sont coincés dans un pacte à 50-50 où il est impossible de débarquer le partenaire en cas de désaccord – ce qui bloque toute initiative pour pallier cet « accident industriel »…

••• REMARQUÉ que la Superyacht Cup, plus importante régate européenne pour les superyachts, était devenue la Horus Superyacht Cup, la nouvelle marque de haute horlogerie monégasque devenant le « sponsor titre » de l’épreuve, qui se déroulera à Palma (Majorque) du 24 au 27 juin prochains. Quelques-uns des plus beaux superyachts du monde sont attendus à cette nouvelle Horus Superyacht Cup, dont Hyperion (47 m), Saudade (45 m) ou Mari-Cha III (45 m). Et, bien sûr, quelques Wally…
••• POUR LES LECTEURS DE BUSINESS MONTRES, CE N’EST QU’UNE CONFIRMATION, puisqu’ils avaient déjà eu la révélation de cette montée en puissance d’Horus et du parrainage par cette marque de multiples yachts shows de référence à travers le monde (hormis Monaco, pour l’instant). Horus devrait inaugurer avant l’été sa première boutique-atelier à Montreux (Suisse) et procéder aux premiers envols lémaniques du faucon qui lui a été offert dans le désert d’Abu Dhabi !

••• REPÉRÉ l’ouverture à Paris de la huitième boutique Qeelin, marque de haute joaillerie chinoise lancée en 2004 par Guillaume Brochard (ex-Ebel) et le designer hongkongais Dennis Chan. Il existe déjà des boutiques à Paris (Palais-Royal et désormais Galeries Lafayette), Londres, Pékin, Taipeh et Hong Kong (trois espaces).
Le chiffre huit étant ce qu’il est dans la culture asiatique, la marque Qeelin ne pouvait que fêter ce symbole de prospérité et de richesse avec un gri-gri chinois inspiré par le token, une pièce de monnaie qui remonte à la dynastie de Zhou et qui est devenu un talisman.
••• ORIGINALITÉ : CE TOKEN SERVIRA DE BON D’ÉCHANGE ! C’est pratiquement comme si Qeelin battait monnaie : on pourra toujours échanger son token pour un objet Qeelin de la même valeur, dans n’importe quelle des huit boutiques de la marque à travers le monde (produits token de 500 à 18 800 euros)…

 



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