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Questions pour des champions de l’information horlogère
 
Le 11-05-2009
de Business Montres & Joaillerie

Plus que jamais 0 % communiqués et 0 % communications prémâchées pour 100 % d’informations en liberté, votre Quotidien des Montres se mobilise pour offrirà la communauté horlogère, jour après jour, un bouquet de contenus éditoriaux innovants, amusants et voire même édifiants sur les montres et ceux qui les font.

••• LONGIO :
C’est une question à 8 000 dollars : qui connaît cette marque chinoise, qui fait des tourbillons de plongée étanches à 1 000 m qu’on pourrait presque prendre pour des montres suisses et qui les vend au prix d'une montre helvétique un peu chic ? La collection Longio a toute la naïveté des marques qui ne doutent de rien et qui n’en avancent pas moins à pas de géants vers la création d’une alternative crédible aux marques suisses. A quel prix commencent les tourbillons automatiques de plongée Swiss Made ? Dix fois, douze fois, quinze fois plus haut ? En 47 mm, la « bête » est assez impressionnante : on pouvait la découvrir à Bâle et vérifier que, sans avoir le poli bloqué et les anglages fantastiques qu’on pratique en vallée de Joux (versant nord uniquement), les finitions n’étaient pas aussi honteuses qu’on le raconte dans la vallée en question. On vérifiera sur le site de la marque que le design chinois s’améliore d’année en année (image ci-dessus)…
••• ON PEUT MÊME SE DEMANDER S’IL N’Y A PAS UN DESIGNER EUROPÉEN derrière les collections de cette maison créée en 1996 et qui se distingue par des productions de plus en plus soignées, dans les moindres composants. Danger, vrai concurrent !

••• EST- CE BIEN MALIN ?
Questions et réflexions autour de la mode des « applications horlogères pour iPhone ». Les informations de Business Montres, lundi dernier, ont ouvert les yeux à beaucoup de lecteurs sur la « génération iPhone ». D’après les informations qui m’ont été transmises, il y a au moins quatre autres projets d’applications iPhone développées par des marques. Et plusieurs autres chantiers ont été ouverts.
• Je crois me souvenir que c’est une idée qui avait d’abord été lancée par Jean-François Ruchonnet (Cabestan), qui était alors avec DMC le « pape » de l’image de synthèse horlogère : je me demande si ce n’était pas à Bâle 2003. Il y pensait alors pour TAG Heuer, qui n’avait pas donné suite. C’était sans doute trop tôt et trop en avance sur le marché : les smartphones commençaient à peine à pourrir nos vies privées et les écrans n’avaient pas encore à ce point envahi notre cerveau…
• Ensuite, l’abondance va tuer le support : quand dix ou quinze marques proposeront des apps horlogères, l’idée sera banalisée. Toutes les marques devront avoir, demain, une panoplie d’applications pour smarphones à proposer, de même qu’elles devaient, hier, avoir un site Internet et qu’elles doivent, aujourd’hui, veiller au grain sur Facebook…
• Enfin, une interrogation générale : alors qu’un moins de trente ans sur deux ne porte pas de montre pour se contenter de lire l’heure sur iPhone, iPod ou autre prothèse nomade, est-il bien malin de proposer des montres virtuelles – et gratuites ! – à ceux qui restent ? Pour certains, c’est le meilleur moyen de se tirer une balle dans le pied. Pour d’autres, c’est mettre en place un lien affectif entre la marque et de nouveaux publics, susceptibles ensuite de passer à l’acte…
• Question subsidiaire : peut-on imaginer, dans quelques mois, des horlogers exclusivement numériques, des apphorlogers ne proposant que des montres virtuelles, gratuites ou payantes . Ces pure players trouveraient leur légitimité dans le design de leurs propositions et dans l’imagination apportée aux objets du temps ainsi exclusivement mis en scène sur écran…
••• LES APPHORLOGERS VIRTUELS ne sont pas un fantasme marketing, juste une anticipation sur ce qu’on pourrait appeler l’iPhonisation galopante de nos flux d’information. Si, en révolution des contenus comme en convergence des technologies, l’iPhone est bien l’équivalent du téléphone mobile hier et du micro-ordinateur avant-hier, la question des pixellomontres et des manufactures numériques n’est plus qu’une question de semaines ! L’horlogerie vivrait ainsi sa troisième révolution technologique (après celle du quartz et celle de la micro-mécanique post-classique)…
• Chiffres à garder en tête : un milliard de téléchargements enregistrés à l’App Store d’Apple, 35 000 applications disponibles (gratuites ou payantes) et 22 millions d’Iphones vendus en deux ans. Exemple : 500 acheteurs par jour pour l’application qui permet de lire Le Monde sur son iPhone. La génération 3.0 de ce iPhone arrive cet été et elle permettra encore plus d’innovations dans les applications. Le marché est tout aussi dynamique pour les autres smartphones (Blackberry, notamment, avec 26 millions de clients). Ne pas oublier que, pour la première fois de leur histoire, les ventes mondiales de PC ont fléchi en 2008 (-11,4 %).

••• A. LANGE & SÖHNE :
On peut se poser des questions sur un lancement : à la lumière de l’analyse ci-dessus, on peut examiner de plus près la nouvelle Zeitwerk lancée par la manufacture saxonne. Une montre de haute horlogerie à affichage digital, qui tendrait à prouver – on l’avait vérifié en 2008, avec l’Opus 8 d’Harry Winston ou la Meccanico de de Grisogono – que l’heure chiffrée est plus contemporaine que jamais. Ne pas oublier, non plus, le chronographe digital Indicator lancée il y a quatre ans par Porsche Design (heures, minutes, secondes du chronographe)…
Techniquement, l’art horloger déployé par A. Lange & Söhne est irréprochable : le saut des minutes est instantané quand la petite seconde passe à 60. C’est une performance appréciable [et, en soi, une révolution horlogère, à ceci près que l’heure est affichée sur 12 unités et non sur 24]. Bémol pour les 36 heures de réserve de marche sur une montre à remontage manuel [ce qui rend la réserve de marche à midi encore plus indispensable].
Esthétiquement, le maxi-affichage numérique est plutôt réussi, même si l’unique vis du cadran ne crée aucune harmonie positive avec le saphir qui lui est symétriquement opposé. On peut aussi trouver le guichet – pardon, le puits – des heures un peu trop profond. La couronne à 2 h est très bien venue, mais l’aspect globalement très saxon – et un peu pataud – du design de ce boîtier en 42 mm laisse planer quelques doutes, non seulement sur son « identité A. Lange & Söhne », mais aussi sur l’idée qu’on se fait aujourd’hui de la haute horlogerie en général, et de A. Lange & Söhne en particulier.
••• QUAND ON SAIT QU’IL A FALLU CINQ ANS pour mener à bien ce projet et que la précédente « innovation de rupture » [l’incroyable Lange 31, avec son mois de réserve de marche, présentée en 2007] n’est toujours pas livrée, on peut se demander si cette Zeitwerk n’est pas un chant de cygne pour une manufacture de Glashütte, qui paraît écrasée par le poids de ses traditions. Ou, au contraire, si la Zeitwerk ne se pose pas comme l’ouverture d’un nouveau chapitre et le premier pas d’une nouvelle renaissance.
• Testament ou faire-part de naissance ? La bonne question serait aussi de se demander si ces maxi-chiffres ne sont pas une sorte d’hommage de la vertu mécanique au vice électronique, ou l’inverse, voire une forme de renoncement à travers le sacrifice expiatoire des aiguilles. Avec un peu de retard (hélas !) sur les autres manufactures de pointe (pour les femmes, Delaneau et son double affichage, avec des heures sur 24 heures, sinon Urwerk, De Bethune, Audemars Piguet, Harry Winston, de Grisogono et les autres), A. Lange & Söhne plante un nouveau clou dans le cercueil de la haute horlogerie traditionnelle, qui pourrait avoir trouvé un plafond créatif dans l’heure à aiguilles. Le numérique permet de crever ce « mur du son » esthétique, mais en ouvrant un boulevard de légitimité à l’horlogerie électronico-digitale – elle-même fortement secouée par la menace des pixellomontres et des cyber-manufactures annoncées ci-dessus…
• Du coup, on attend avec impatience la future Richard Mille digitale et la prochaine Breguet néo-numérique…

••• ENCHÈRES :
Questions aux mélomanes du marketing sur la petite musique très spéciale de ce week-end à Genève, avec une série de tests qui ont vu les maisons d’enchères prendre moins de risques (moins de lots pour des estimations revues à la baisse) et avec une confirmation des tendances déjà perceptibles lors des ventes précédentes.
• Les pièces exceptionnelles crèvent le plafond, comme le chronographe rattrapante Patek Philippe en acier, parti à 1,2 million de francs suisses [joli score pour Antiquorum, surtout en temps de crise], mais les montres plus « courantes » voient leur prix se tasser, alors que les acheteurs ne prennent aucun risque sur les lots hors normes, comme les 606 000 francs suisses payés pour une rattrapante monopoussoir Patek Philippe [une déception pour Antiquorum, qui avait estimé cette pièce entre 700 000 et 1 200 000 francs suisses].
• C’est aussi le retour des bonnes affaires pour les amateurs : 12 600 francs suisses chez Antiquorum pour la grande sonnerie Breguet de 1797, c’est un joli cadeau ! Idem pour une Patek Philippe de poche datée de 1913, partie à 2 160 francs suisses…
• Indice alarmant : chez Antiquorum, un peu moins de 70 lots sur les 331 proposés n’ont pas été vendus.
• Pas d’informations plus précises sur Sotheby’s au moment de boucler ce 360°, mais il n’y a certainement pas de quoi pavoiser à propos de la cinquantaine de lots (sur 169) restés invendus entre les mains de Geoffroy Ader et ravalés à l’issue d'une vente qui a tout de même dépassé les 3,7 millions de francs suisses (73 % de la valeur attendue).
• Voir un quantième perpétuel Audemars Piguet en or partir à 15 000 francs suisses est une bonne nouvelle pour l’acheteur, pas pour la salle de ventes, à laquelle les Audemars Piguet n’ont généralement pas porté bonheur ce week-end ! Pas plus d’ailleurs que les Rolex, alors que les montres de poche anciennes résistaient très bien…
• A noter, chez Sotheby’s, les 158 000 francs suisses d’une montre-tambour du début du XVIe siècle [lot 106, estimé 30 000 à 50 000 francs suisses] ou les 98 500 francs suisses d’une montre datée de 1660 [lot 107, estimé à 10 000-15 000 francs suisses] : deux résultats très encourageants pour la prochaine vente Patrizzi & Co (voir ci-dessous). Les 242 500 francs de la montre attribuée au roi Louis II de Bavière [lot 125, estimé 30 000 à 50 000 francs suisses] prouvent également que le glamour historique et le sang bleu payent toujours…
• Les amateurs genevois se sont également pressés dans les nouveaux locaux de Patrizzi & Co, pour l’exposition des horloges de la Renaissance dont Business Montres a dévoilé quelques secrets ce week-end. Cette vente du 24 mai sera également un grand test.
••• LE GRAND RENDEZ-VOUS DE CE LUNDI reste la vente Christie’s, où Aurel Bacs aura le privilège de vendre une Patek Philippe hors normes et hors concours, jamais pssée en salle et d’autant plus spéciale qu’il s’agit d’un instrument de poignée et non d’une montre-bracelet au sens traditionnel du mot (Business Montres du 26 avril).

••• THE THOUSAND WATCH PROJECT :
Questions en forme de requiem horloger sur un projet de… mausolée à la mémoire de nos montres-bracelets, que les animateurs de The Thousand Watch Project estiment condamnées à mort par l’heure numérique des smartphones ! Le problème est que nous sommes devenus incapables de jeter nos montres personnelles, même celles qui ne fonctionnent plus et qui ne sont plus réparables. L’idée est donc de créer une collection de 1 000 montres, dont chacune aura une épitaphe écrite par son propriétaire, qui pourra venir la « visiter » dans la cyber-galerie funéraire où elle sera conservée. Quand les 1 000 montres seront rassemblées, elles seront offertes à la Smithsonian Gallery de Washington DC (Etats-Unis), comme une œuvre d’art représentative de la question du temps en un temps donné…
••• CETTE HORLOGERIE TUMULAIRE EN LIGNE est très nettement déjantée, mais, d’une part, c’est un geste artistique interpellant et, d’autre part, c’est plutôt philosophiquement bien vu. Il y a dans cette idée – ne pas jeter un objet non obsolète – une tendance très... contemporaine et on peut voir dans le souci de témoigner pour l’histoire une interpellation qui mérite réflexion…

••• ZAPPING •••
Quelques petits riens sur un peu de tout ce qui concerne les montres…

• CORUM POUR ALINGHI : ce n’est pas un nouveau scoop concernant le remplaçant d’Audemars Piguet à bord d’Alinghi, même si on sait toujours pas si la marque du Brassus poursuit son partenariat dans l’America’s Cup ! C’est seulement le résultat du Grand Prix Corum qui se courait ce week-end à Genève : Okalys-Corum, le Décision 35 parrainé par Corum [qui était également parrain de cette régate : Business Montres du 8 mai], est arrivé second, tandis que l’équipage d’Alinghi se classait premier et recevait donc une Admiral’s Cup spéciale Grand Prix Corum (48 mm en titane). Grand Prix plutôt intéressant pour Corum, à la fois sur le plan médiatique [beaucoup de journalistes européens] et commercial, puisque la boutique éphémère montée à la Nautique de Genève par La Maison de l’Horlogerie (Genève) a vendu une bonne douzaine de ces Admiral’s Cup…

• FESTINA : excellente analyse du groupe Festina comme « pièce centrale sur l’échiquier » dans la chronique de Pascal Brandt pour Horlogerie-suisse. La montée en puissance des activités Swiss Made du groupe Festina est effectivement impressionnante et stratégiquement lourde de conséquences. Coïncidence : on voit actuellement sur les routes suisses les voitures Festina de la caravane du Tour de Romandie – ça énerve beaucoup les concurrents de Miguel Rodriguez !

• LOCMAN : la marque italienne parvient à placer à moins de 600 euros (590 exactement) une superbe montre de plongée Mare Shark Diver en titane étanche à 1 000 m, avec mouvement automatique Miyota et cadran en fibre de carbone. On la retrouvera bientôt dans la collection M.M. [initiales de Marina Militare, comme les cousins florentins !]…

• GAS : c’est le quarantième anniversaire de la marque tropézienne, qui fait renaître sur le cadran d’une montre commémorative le fameux insigne des pacifistes et des non-violents de l’époque. Nom de cette montre très Peace and Love : Diva Woodstock. Toute une époque !

• BELL & ROSS : intéressante interview de Roberto Passariello, le directeur marketing de la marque sur le site Perpétuelle.com (en anglais). Il y confirme la prochaine offensive américaine – nord et sud – de la marque…

• CK WATCHES : contrairement aux informations données par Business Montres, qui a révélé mardi dernier l’arrivée d’Arlette Emch à la présidence de Swatch [on attend toujours le communiqué officiel], celle-ci conserve la présidence de CK Watches, celle de Léon Hatot revenant de façon assez curieuse à… Nick Hayek en personne [si la marque n’est pas « arrêtée », elle réduit cependant son format, avec le maintien de trois boutiques dans le monde]. En revanche, Arlette Emch devrait être libérée de certaines de ses missions transversales au sein de la direction du groupe [elle gérait jusqu’à présent les marchés japonais et coréens] !

• IWC : une superbe nouvelle boutique à Singapour, dans le mall Ion Orchard, considéré comme le « centre de gravité » du tout-Singapour commercial. Ce nom de ion fai d’ailleurs référence aux phénomènes magnéto-dynamiques : on sait que les Asiatiques aiment que les mots expriment les choses ! Faute d’informations sur le site de la marque, quelques intéressantes images sur Luxury Insider : 300 mètres carrés de design néo-marchand et une façade superbe…

• UNI WATCH : conçue par le designer japonais Takmura Ori, cette montre digitale en plastique « peau de pêche » est totalement personnalisable. D’un clic sur la couronne, l’Uni Watch change totalement de style d’affichage de l’heure : un petit logiciel se charge de tout et on peut le mettre à jouer avec une clé USB et un micro-ordinateur…

• MONTBLANC : un constat surprenant après une étude sur la « communication culturelle », notamment à propos de Montblanc, dont Lang Lang, l’enfant terrible du piano classique, est l’« ambassadeur culturel » depuis 2006. La vidéo Rolex – dont Lang Lang était l’« ambassadeur » tout aussi appointé quelque mois auparavant – reste à peu près 1 000 fois plus regardée sur YouTube que les informations qui le relient à Montblanc. Notamment le Rolex Song dont le pianiste chinois serait l’auteur. Fait troublant, qui confirme que la légitimité de la marque doit être au moins aussi forte que celle de son « ambassadeur » pour que 1 + 1 = 3…

• HUBLOT : pour ceux qui ne seraient encore invités à visiter la nouvelle manufacture Hublot de Nyon [qui au fait, l’endroit étant de plus en plus couru ?], un excellent reportage photographique de notre ami Ian Skellern dans Horomundi. Au passage, quelques images sur le nouvel outil de production Hublot et sur le nouveau mouvement chronographe Unico, actuellement en pré-série…

• ROLEX : difficile exactement de savoir ce qui se prépare chez Motorola, qui annonce un smartphone tactile entièrement en verre saphir et baptisé Rolex. Il ne serait pas très différent de l’Aura, très tourné vers l’univers horloger et il permettrait des affichages de cadrans dans le goût Rolex. Dossier à suivre…
••• PUISQU’ON VOUS DIT QUE L’AVENIR DE LA MONTRE est dans les télécommunications [voir ci-dessus l’analyse sur le iPhone]. Du moins, certains le pensent vraiment…

• JAMES BOND : la vraie montre de James Bond n’est ni une Rolex, ni une Omega, ni une Breitling, ni aucune des autres montres attribuées à l’agent 007. A l’époque de la sortie des premiers films, la seule licence horlogère 007 était une… Gilbert ! Une montre-tableau de bord de 60 mm de large, avec une heure digitale sautante et un affichage « heures du monde », le tout animé par un mouvement suisse et servi sur bracelet OTAN tricolore. Pour le côté espion, on trouvait deux espèces de « jumelles » secrètes escamotables sur le côté du boîtier. Un must have absolu pour tout collectionneur, récemment exhumé par Watches To Buy – qui semble avoir retrouvé un vieux stock – et vendu 1 050 dollars aux Européens…

• MONTRE DE PÊCHE : pour les vrais pêcheurs à la ligne, la montre Hummingbird RF35 vaudra toutes les talking pieces du monde, aussi bien griffées soient-elles. On la met au poignet, on lance le sonar assorti et on voit se dessiner sur l’écran de la montre – qui donne également l’heure, avec de multiples fonctions annexes – la localisation des bancs de poissons ou des rôdeurs solitaires jusqu’à 100 mètres de fond.

• ANTIQUORUM : à défaut de justice, il y a tout de même une certaine morale dans les affaires. Artist House, l’entreprise des racheteurs japonais d’Antiquorum [donc, les premiers responsables de la fantastique destruction de valeur opérée au détriment de cette maison d’enchères], a été officiellement retirée de la cote à la Bourse de Tokyo, ce qui laisserait présager une prochaine liquidation. Dans son blog personnel, Osvaldo Patrizzi voit dans cette faillite annoncée une sorte d’immanence divine et il raille les actuels dirigeants d’Antiquorum : « Un de moins ! A qui le tour, Evan Zimmerman ? ». Rappelons que c’est la « trahison » de ce dernier qui avait permis le limogeage de Patrizzi par les nouveaux actionnaires japonais…

• ÉMOTION : séquence émotion ce week-end, au Musée international d’horlogerie de La Chaux-de-Fonds : pour la Nuit des musées, toutes les sonneries des horloges et des pendules du MIH ont donné un concert unique à minuit !

• ARCHÉO-JOAILLERIE : on pensait les plus anciens bijoux de l’humanité [des coquillages Nassarius retrouvés dans un grotte marocaine, percés et recolorés] vieux de 72 000 ans. Dans une nouvelle analyse de chercheurs de l’université d’Oxford publiée par la Quaternary Science Review, ces bijoux préhistoriques seraient en réalité vieux de 110 000 ans. Ce qui laisse rêveur sur l’enracinement de la propension des humains à se parer et à se différencier par les accessoires : on pourrait estimer que ces 47 Nassarius, qui devaient rassemblés par un lien quelconque, sont aussi les premiers ancêtres connus de nos objets de parade portés au poignet…

• L’AGÉFI (SUISSE) : on découvrira dans quelques jours – vendredi 15 exactement – la nouvelle formule du seul quotidien écofinancier suisse, désormais entre les mains de l’investisseur Alain Duménil, dont le pôle luxe parisien comprend notamment les montres Poiray. L’Agéfi ayant pris une place de premier plan dans l’information horlogère grâce à Stéphane Gachet et Bastien Büss, cette nouvelle formule – résolument plus journalistique, éditorialisée et percutante – est forcément très attendue…

• ET LA « LISTE DE MULLER » ? Comme prévu au départ, commencée en septembre 2008 dès que Business Montres a tiré la sirène d’alarme d’une crise que personne ne voulait encore admettre, cette liste a été arrêtée à Baselworld 2009, puisqu’elle ne concernait que les managers de marques qui ne vivraient pas Baselworld dans le fauteuil où ils étaient installés à la rentrée 2008. Les pronostics des confrères variaient entre 8 et 15 déclenchements de sièges éjectables. Business Montres avait estimé ce nombre à 12. Ils étaient finalement 15 à l’ouverture des portes de Baselworld, dont un nom que personne n’imaginait sur une telle liste (Patrick Heiniger, Rolex).
••• INUTILE D’AVOIR LA CRUAUTÉ DE RELISTER CES QUINZE NOMS, dont la plupart n’avaient pas démérité. On les retrouvera en feuilletant les archives du Quotidien des Montres de ces derniers mois. Une certitude : il faudrait maintenant dresser la liste des managers qui, présents à Bâle, ne seront plus en place à la fin de l’année : honnêtement, je n’en ai pas le courage, même si j’ai quelques idées sur la question, notamment sur les changements très importants attendus en vague à la rentrée 2009 !

 



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