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Nouvelles marques, nouvelles fraîches et nouvelles recettes pour accommoder les montres
 
Le 20-05-2009
de Business Montres & Joaillerie

Un peu bousculé par la technique, votre Quotidien des Montres n’en poursuit pas moins sa mission d’informations sans compromissions, ni concessions,avec 100 % de contenus impossibles à trouver ailleurs pour 0 % de matière grasse prérédigée et prédigérée.

En direct du front horloger, voici de quoi raconter de belles histoires autour de la machine à café !

La publication de ce « 360° du lundi », devenu de fait « 360° du lundi/mardi », a été doublement retardée. D’abord par un déplacement plus long que prévu sur un événement, ensuite par un déménagement de bureau qui a été fatal à un réseau informatique déjà mal en point. Merci de nous en excuser.

••• ZEITWINKEL :
Une nouvelle marque Swiss Made à fort ancrage culturel germanique et positionnement optimal pour temps de crise ! Le siège de la future manufacture Zeitwinkel est annoncé à Saint-Imier, même si la marque reste pilotée d’Allemagne par ses fondateurs, le professeur Ivica Maksimovic [un marathonien passionné de montres qui enseigne le design de communication à l’université] et Peter Nikolaus [spécialiste de la distribution des montres haut de gamme]. Les mouvements sortent des Artisans horlogers de Laurent Besse (Le Locle). Aucun doute sur le Swiss Made, ni sur le côté très allemand de la proposition, marquée d’une part par le nom [la traduction de Zeitwinkel pourrait être « angle horaire », mais ça reste à vérifier] et d’autre part par le design, très rigoureux et sans concessions à la facilité du moindre show off – c’était le cahier des charges de Jean-François Ruchonnet (DMC)...
Parti-pris de sobriété et d’understatement qu’on retrouve dans la volonté d’illustrer par cette montre une « philosophie de l’honnêteté horlogère » que les créateurs de la marque ne semblaient plus trouver sur le marché. « Pas de paillettes, pas d’illusions, gardons la tête sur les épaules », répète Peter Nikolaus ! Ivica Maksimovic s’est appliqué à traduite en lignes et en courbes cette nouvelle approche du temps, à travers un cadran d’une netteté absolue, un boîtier « essentialiste » subtilement dépouillé [dont il faut tout de même admirer le travail des flancs] et un mouvement tout aussi frugal, encore que 100 % manufacture. On frôle le jansénisme horloger avec une telle philosophie – décidément, une manie très allemande ! – qui va jusqu’à créer une typographie exclusive pour Zeitwinkel, non seulement dans le logo, mais aussi dans tous les textes qu’on peut découvrir sur le site Internet. On ne devrait pas échapper, dans un futur proche, à un guillochage spécial Zeitwinkel, sur la base du W de winkel, traité et décalé...
Volonté de penser globale qui s’étend à la communication, avec le rejet de toutes les paillettes, de toutes les égéries et de tout le glamour sportif, pour ne parler de la montre et de son avenir. Ce qui n’exclut pas une légère coquetterie high-tech, avec un site Internet pas encore ouvert] qui changera toutes les heures en associant à la marque une univers cohérent de références esthétiques et graphiques, ainsi qu’une vision délibérément eco-friendly du luxe.
La montre ? Pas renversante au premier abord, avec une grande date [brevetée, donc sans rapport avec celle de l’un ou de l’autre auxquels vous pensez : image ci-dessus] et une réserve de marche qui apporte une touche très glashüttienne au cadran. Boîtier en acier de 42,5 mm et bracelet avec option faux croco à la demande : environnement oblige ! Le mouvement de base est un 13 lignes ½ classique, avec des platines et des ponts en maillechort, qui devraient être à terme entièrement produits in house. Variantes élémentaires : trois aiguilles seconde centrale ou petite seconde, date, réserve de marche et grande date. Les finitions semblent satisfaisantes, sans être superlatives : on reste dans une démarche de vraie valeur sans ostentation...
Le plus étonnant reste le positionnement prix : de 7 000 à 11 000 francs suisses (grande date-réserve de marche) pour un mouvement manufacture et une marque très exclusive (quelques centaines de pièces la première année, guère plus de 4 000-5 000 en vitesse de croisière), c’est coûteux, mais finalement bien placé. La distribution, ouverte dans un premier temps en Allemagne, en Autriche et en Suisse, devrait ensuite s’étendre à la France et à l’Europe. On peut imaginer que les Japonais seront friands de ces pièces.
Comme Business Montres l’a plusieurs fois répété depuis le début de l’année, la démographie horlogère reste explosive, avec la naissance de nombreuses nouvelles marques en 2009 [estimation autour de 35-40 d’ici la fin de l’année] et la gestation d’à peu près autant de futurs concurrents en 2010, année qui s’annonce tout aussi explosive en nouveaux concepts !
••• BIENVENUE AU CLUB ! La démarche est claire, sur le terrain comme dans les têtes : non sans une certaine naïveté [qui tranche ici sur la roublardise de bien des créateurs purement suisses ou français], les fondateurs de Zeitwinkel ont entrepris de faire ce qu’ils disent et de dire ce qu’ils font. Ils ne sont pas pressés de conquérir le monde et de passer sous les projecteurs de la célébrité, même s’ils croient très fort à la validité de leur modèle économique et à la force intérieure de leur produit. Bon courage à ces animateurs d'une marque qui fait ici sa première apparition médiatique – c'est le privilège des lecteurs de Business Montres!

••• CORIO-TAG :
Une puce RFID intégrée dans le bracelet peut tout changer ! En rapportant quelques nouveautés repérées à l’EPHJ, Business Montres a récemment présenté les bracelets proposés par Filao (La Chaux-de-Fonds) avec un insert en Corioflex idéal pour créer des attaches innovantes entre le boîtier et les brins. C’est une solution retenue entre autres par Richard Mille...
Le Corioflex a été développé par Corium Développement, « manufacturier de la R&D », un bureau d’études franc-comtois (Franois, près de Besançon) qui vient de mettre au point un nouveau concept, Corio-Tag, qui rend la technologie RFID (puces d’identification et de sécurité) enfin adaptée aux montres. On sait en effet que ces puces, logées dans le boîtier, transmettent mal les informations qu’elles contiennent : dans le bracelet, intégrées dans l’insert en Corioflex, ces puces « passives » [éveillées par le lecteur hautes fréquences] peut échanger les données qu’elles contiennent [identification de la montre, vérification de son authenticité, mise en service du bracelet, etc.].
••• PRINCIPAL INTÉRÊT : les bracelets contemporains étant de plus en plus adaptés à chaque modèle et de mieux en mieux intégrés aux montres grâce à la technique des inserts, déporter la puce RFID du boîtier vers le bracelet est une solution habile pour « tracer » plus étroitement les pièces au cours de leur vie. Noyée dans le co-polymère de l’âme en Corioflex, la puce est totalement invisible, mais aussi totalement efficace pour une veille logistique [contrôle des flux commerciaux et du parallèle] comme pour une veille CRM [détection des contrefaçons, proposition à terme d’un bracelet neuf, cadence des passages en atelier SAV, etc.]. Il suffit d’un lecteur, gros comme un téléphone mobile, pour tout savoir de la pièce et de son histoire...
• Une vraie arme contre les faussaires et les rois du marché gris, qui peut aussi devenir un nouvel outil de relation avec les amateurs.

••• LISTE DE MÜLLER :
A la demande générale et pour répondre à l’incrédulité de ceux qui pensent le phénomène exagéré, une récapitulation non exhaustive des différents CEO et managers qui étaient en poste à l’été 2008 et qui – pour une raison ou pour une autre – n’étaient plus dans leur fauteuil en arrivant aux salons horlogers de printemps : Louis-Eric Beckensteiner (Yema), Philippe Belais (Bertolucci), Marc Bernhardt (Perrelet), William Dewine (Bédat & Co), Carlos Dias (Roger Dubuis), Bruno Grande (Wyler), Patrick Heiniger (Rolex), Thomas van der Kallen (Ebel), Thomas Meyer (Aquanautic), Aldo Magada (Badollet), Georges-Henri Meylan (Audemars Piguet), Frank Müller (Glashütte Original), Olivier Müller (Villemont), Gilbert Ohayon (TechnoMarine), Luc Perramond (H. Stern), Emmanuel Raffner (Hermès), François Tissot (Chopard), Yo Tsukahara (Antiquorum), Emmanuel Vuille (Vaucher) et quelques autres.
La plupart de ces changements ont été révélés ou dévoilés en avant-première par Business Montres.
••• « 2009, ANNÉE DE TOUS LES DANGERS » : C’était le message de Business Montres dès l’été dernier, avec l’annonce d’un certain nombre de « victimes collatérales », mais surtout l’annonce de grands changements dans notre horizon horloger.
• Depuis les salons, les changements ont continué, avec la confirmation de départs qui étaient actés avant Baselworld (Thierry Nataf chez Zenith, Norbert Platt chez Richemont) et qui auraient donc dû figurer dans la liste ci-dessus, mais qui n’ont été officialisés qu’après Baselworld. Plus quelques cas de CEO ayant déjà leur lettre de départ en poche, mais dont l’annonce a été soit retardée pour ne pas troubler un peu plus les marchés boursiers, soit planifiée pour la veille de l’été [annonces à venir chez Richemont, LVMH, PPR et chez les indépendants].
• La prochaine échéance se situe maintenant à la rentrée 2009, quand se feront sentir les premiers vrais effets pervers des sous-performances du premier semestre, avec les conséquences d’une trésorerie à sec : suppressions de postes, cascades de changements managériaux, voire changements d’actionnaires ou même cessations d’activité...

••• INDÉPENDANTS À HUIT CHIFFRES :
Chacun des membres de ce réseau des plus grands détaillants joailliers américains réalise un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions de dollars annuels. Dans le National Jeweler du 18 mai, leur analyse de la situation post 9-15 – après la mise sous protection du Chapitre 11 de la banque Lehman Brothers, le 15 septembre dernier [c’est l’équivalent du 9-11, le Nine-Eleven pour l’industrie du luxe] – est assez dramatique. « C’est ma quatrième crise depuis trente ans que je suis dans le secteur, mais ça ne ressemble à rien de ce que j’ai connu », affirme Michael Pollak (Hyde Park Jewelers, Dallas). « Les gens ont cessé d’acheter ; ils ont peur », confirme Jim Rosenheim (Tiny Jewel Box, Washington). « Celui qui affirme qu’il n’est pas touché ne vit pas sur cette terre », raconte Helene Zadok (Sadok Jewelers, Houston). Harry Winston annonce 60 % de baisse de son chiffre d’affaires américain pour le dernier trimestre 2008, les 33 % de Tiffany & Co à la même période semblant presque miraculeux. Ken Gassmann (Research Institute, spécialisé dans la joaillerie) constate que « les idées sont à jeter à la poubelle, notamment celles qui concernent la résistance de la haute joaillerie en temps de crise ». Conclusion générale : « L’âge d’or est terminé », surtout pour des achats de luxe financés par l’endettement et déconnectés de l’économie réelle [voir ci-dessous l’étude de Pam Danziger, pour Unity Marketing]. Le contexte est... darwinien !
••• VÉRIFICATION CES JOURS-CI AU JCK DE LAS VEGAS : on y retrouvera beaucoup des équipes de boutiques qui n’avaient pas fait le déplacement à Bâle et à Genève. Toujours aussi surstockés et toujours aussi peu fréquentés par leurs clients habituels, ces points de vente haut de gamme ont annoncé leur intention de ne passer que des commandes de « pièces hors du commun » – vraies nouveautés et innovations réelles. Les « Indépendants à huit chiffres » ont également prévu de renforcer leurs relations « horizontales ».
• Un article à lire à tout prix pour comprendre la nouvelle mentalité des opérateurs du luxe sur le marché américain, en le complétant par l’étude d’Unity Marketing (dans le zapping ci-dessous).

••• HÔTEL DE LA MARINE :
Qui sera ou ne sera pas dans l’Hôtel de la Marine, un des plus somptueux immeubles XVIIIe siècle de Paris, place de la Concorde, avec une colonnade plein sud qui verrouille le quart nord-est de la place ? C’est l’ancien Garde-Meubles du Roi, mais il avait été utilisé par par la République pour y loger le ministère de la Marine et différents services de la Défense. Rendu à la société civile, cet hôtel particulier a été dédié aux métiers d’art, avec des ateliers d’artisans d’art au rez-de-chaussée, des salles d’exposition et de ventes dans les étages, une partie « hôtelière » (suites et grandes chambres) étant également réservées aux mécènes qui soutiendront ces artisans d’art. D’où la question : en être ou ne pas être ?
••• IL N’EST PAS ÉVIDENT, dans l’état actuel du projet, que les métiers du luxe soient réellement considérés comme relevant des « métiers d’art » – et c’est dommage, plusieurs jeunes artisans horlogers français pouvant témoigner, dans le mouvement comme dans le design, d’une créativité digne de la tradition de leurs aînés. On ne risque rien à essayer...


••• ZAPPING •••
Quelques petits riens sur un peu de tout ce qui concerne les montres…

• ONLY WATCH 2009 : Pour la Cabestan spéciale qu’il proposera aux enchères lors de la vente Only Watch, Jean-François Ruchonnet a fait appel au parrainage du pilote Sébastien Loeb, multiple champion du monde des rallyes de 2004 à 2007 [on ne comprend d’ailleurs pas que ce charismatique champion soit resté aussi longtemps privé de parrain horloger]. La Cabestan-Loeb s’annonce comme une pièce unique bicolore, avec des « joues » en grille nid d’abeille et des détails qui exciteront les fous d’automobiles. Entre le rallye d’Australie (début septembre) et le rallye d’Espagne (début octobre), on a même une chance de voir Sébastien Loeb à Monaco : la cause des enfants le mobilise déjà au sein de l’association Rêves, dont il est un des « ambassadeurs ».

• SWATCH GROUP : Le débarquement de Tech-Airport (filiale du groupe spécialisée dans le travel retail) à l’aéroport de Genève annonce le début des grandes manœuvres sur un marché qui est tout sauf résiduel, encore que moins visible ou « prestigieux » que le saupoudrage de flagships sur les plus luxueuses avenues du monde. Une boutique Omega devrait ainsi apparaître en duty free, ainsi qu’un espace Hour Passion (multi-marques), plus une autre boutique à la gare CFF Genève Aéroport. Soit un dispositif très homogène, qui renforce la présence et la visibilité du Swatch Group à Genève. C’est la première implantation de Tech-Airport hors de France, où le concept a été testé à Roissy (9 boutiques), Orly (8), Nice (5) et Nantes (1). Une concession a été signée à Vienne (Autriche), pour une ouverture en 2010.
••• LE SWATCH GROUP PREND AINSI DE COURT le groupe Galeries Lafayette, qui avait trouvé différentes boutiques d’aéroport – les meilleures de Roissy CDG selon les spécialistes – dans la corbeille de son rachat du réseau Louis Pion. Le Swatch Group, qui peut se permettre d’investir sans souci de rentabilité à court terme, voit dans cette distribution aéroportuaire un relais de croissance non négligeable, surtout en période d’atonie des réseaux traditionnels...

• ICE-WATCH : dans la bouche, l’effet iSwatch – dans le goût iPhone ou iPd – est garanti ! Ce qui aurait pu faire de l’ombre à l’empire biennois. C’est pourquoi le logo de la petite marque qui monte – qui n’a sans doute pas choisi son nom au hasard, en se positionnant sur le marché de la montre en plastique bariolé – a été négocié avec le Swatch Group : Ice en très gros et en blanc, watch dessous, en plus petit et en orange. Subtilités juridiques...

• MARKETING DU LUXE : Le dernier rapport d’Unity Marketing (Etats-Unis), Luxury Market Report 2009 (4 600 consommateurs de luxe déclarant un revenu annuel de plus de 250 000 dollars), démmontre a quel point le marché du luxe a subi, au cours de ces derniers mois, une mutation irrésistible, en termes de tendances générales, d’intentions d’achat [les plus surconsommateurs d’hier sont les plus sousconsommateurs d’aujourd’hui]
comme de relation aux marques [à reconstruire sur les bases de nouvelles valeurs]...

• MONTRES DE LUXE EN VENTE PRIVÉE : Pour la première fois sur le Net, Rolex, Cartier, Breitling, Hermès, Chanel et autres marques horlogères de luxe seront dispersées par Brandalley à ds prix variant de - 30 % à – 50 %. Une centaine de pièces au programme, de 700 euros (au lieu de 1 180) à 15 600 euros (au lieu de 26 000) : il s’agit de montres très récentes d’occasion [état de neuf, moins d’un an : ce qu’on appelle pudiquement « portée deux jours », c’est-à-dire du... déstockage !]. La vente commence en ligne le 26 mai, à 7 h 00 : comme il n’y a le plus souvent qu’une seule montre par référence, tout devrait « nettoyé » avant la fin de la matinée. Pour Brandalley, ce déstockage [qui se cache derrière ?] est très clairement un test qui annonce d’autres initiatives.

• JULIEN DRAY : : ça se gâte un peu plus pour le député socialiste français, avec la preuve publiée cette semaine dans Le Point d’un achat de Rolex à 7 000 euros, dans une boutique de luxe de Milan. Sauf que le chèque était sur le compte de son comité de soutien électoral – cette dépense aurait été remboursée par la suite par Julien Dray à son comité. « J’achète ce que je veux avec mon argent », a une fois de plus répété le député, qui semble vraiment faire l’objet d’un harcèlement médiatique anti-horlogerie de luxe ! Les commentaires sur Internet sont accablants...

• MONTRES PASSION : une édition est annoncée en Allemagne par le groupe Ringier, en partenariat avec Cicero, un mensuel politique et culturel local du groupe. Le premier numéro de l’édition francophone du magazine joaillier Rocks & Stones – dont il existe également une version allemande – est épuisé !

 



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