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CERTIFICATION – Révolution à Genève
 
Le 03-06-2009

Le bureau genevois du COSC et le Poinçon de Genève vont se retrouver sous le même toit.

Fabrice Eschmann – BIPH
Le petit monde genevois des certifications horlogères est en plein bouleversement. Les activités du Bureau officiel (BO) du Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC) et celles du Poinçon de Genève vont être regroupées ces prochains jours sous un même toit, celui du Laboratoire d’horlogerie et de microtechnique de Genève (LHMG). Ce dernier abritera également une nouvelle « unité de compétence », sorte de laboratoire de recherche et développement apte à répondre à des demandes spécifiques émanant de l’industrie.

Le LHMG, dont le directeur vient d’être nommé en la personne de Patrick Jaton, actuel directeur du Bureau officiel genevois du COSC, sera chapeauté par une Fondation de droit privé. Son conseil, qui n’a pas encore siégé, a été désigné par le Conseil d’Etat genevois il y a quelques jours à peine. Michel Ramuz, ancien directeur général des services administratifs et financiers du Département de l’instruction publique (DIP), est pressenti pour en prendre la présidence. Une Fondation qui se veut proche des milieux de l’industrie horlogère genevoise en réservant trois de ses sièges (sur neuf) à ses représentants : Steven Haefeli, Manufacturing Director de Vacheron Constantin, Philippe Bentele, Sous-Directeur de Rolex et Daniel Bolognesi, Responsable du département horlogerie chez Chopard.

L’organisation artisanale du Poinçon de Genève

Bien que la nouvelle loi à la base de ce bouleversement ait été acceptée au Grand Conseil genevois en décembre dernier déjà, l’affaire est jusqu’ici passée inaperçue. A l’origine de ces changements voulus par le Conseil d’Etat, plusieurs constats : l’importante augmentation, ces dernières années, du nombre de montres contrôlées. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 320'000 montres qui passent par l’antenne genevoise du COSC et 100'000 qui reçoivent le Poinçon de Genève. Mais le Conseil d’Etat, à l’appui de l’exposé de ses motifs, souligne également « l’organisation artisanale actuelle du Poinçon de Genève », qui « repose essentiellement sur la disponibilité très partielle de deux enseignants dans le cadre de l’Ecole d’horlogerie », donc uniquement pendant ses heures d’ouverture. Un exposé qui, sur ce point, conclu sèchement : « Actuellement, il n’y a pas de gestion financière adéquate adaptée à l’activité du Poinçon de Genève. Il n’y a pas d’adaptation de la structure de gestion à la production ou à des besoins nouveaux. »

Un laboratoire plus proche de l’industrie

Un changement radical devenait donc urgent, et il l’est. Première conséquence : le bureau de Poinçon de Genève va quitter le CEPTA-Ecole d’Horlogerie, d’Electronique et d’Informatique, auquel il était historiquement rattaché. Le BO genevois du COSC, également sous tutelle du DIP, va aussi rejoindre le LHMG. Un troisième axe de travail va de plus se développer à l’intérieur d’une unité de compétence, appelée à répondre à des projets particuliers, comme la certification des appareils de mesure sportifs, qui n’existe pas à ce jour. « C’est un service rendu à la profession, précise Michel Ramuz. Nous avons reçu des sollicitations de fédérations sportives, comme celles du ski ou de l’équitation, qui recherchent ce genre de certifications. » L’Ecole d’Horlogerie, l’Ecole Supérieure et les HES de Genève participeront en outre activement aux travaux de ces trois divisions, qui devront obligatoirement s’autofinancer (actuellement 400'000 francs de chiffre d’affaires pour le Poinçon de Genève et 1,6 millions pour le BO-COSC), sans aide financière ni indemnités de l’Etat.

Capital de 2,35 millions de francs

Pour l'instant sans domicile connu, la Fondation qui sera aux commandes du LHMG va être capitalisée par l’Etat à hauteur de 2,35 millions de francs. Les membres du Conseil de fondation, désignés mardi 26 mai, sont des représentants du DIP pour trois d’entre eux – outre Michel Ramuz, l’on trouve Daniel Favre, actuel directeur de l’Ecole d’Horlogerie et président du Comité de Poinçon de Genève, ainsi que Daniel Dubois, professeur HES – du Département de l’Economie et de la Santé pour deux d’entre eux – Irina Sakharova Quitt et Stéphane Schweizer – du Département des Finances pour l'un d’entre eux – Jean-Paul Pangallo – et de l’industrie horlogère genevoise, via l’Union des fabricants d’horlogerie de Genève, Vaud et Valais, pour trois d’entre eux. Tous ces gens doivent se réunir pour la première la semaine du 1er juin afin d’entériner les actes notariaux qui portent la Fondation sur ses fonds baptismaux.

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