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Rolex ferait des offres à ses revendeurs pour racheter ses modèles.
L’industrie horlogère a de tout temps été celle de l’omerta, comme vient de le rappeler Didier Pradervand, rédacteur en chef du magazine horloger Montres Passion. Rumeurs de distributeurs, de fournisseurs, de salariés. La maison Rolex, dirigée par Bruno Meier, ne déroge pas à la règle. Ainsi, selon le Tages-Anzeiger, le groupe horloger genevois serait en train de racheter ses propres montres auprès de ses détaillants, afin d’éviter une baisse des prix.
Personne, évidemment, ne parle ouvertement. Mais des distributeurs affirment que «Rolex fait des offres soutenues de rachat. Les montres, en vitrine et dans le magasin, ne se vendent pas ou beaucoup moins bien. Le groupe veut éviter le dumping des prix; ce serait en effet pour lui le pire des scénarios.»
L’industrie horlogère est, effectivement, très dépendante de son réseau de distribution, ces boutiques de luxe qui vendent aussi bien des bijoux Chopard que des montres Jaeger-LeCoultre, Blancpain ou Rolex. Ce sont des distributeurs officiels, agréés par les marques; mais rien n’empêche ces derniers de revendre à des tiers des produits qu’ils ont en stock. «Or, explique encore ce détaillant, nombre de mes confrères écoulent leur stock à moindre prix à des vendeurs non officiels, parce qu’eux-mêmes sont pris à la gorge.» Le groupe Rolex, pas davantage qu’un autre, ne veut s’exprimer sur la question de la distribution, pas plus que sur le marché gris, où l’on trouve, via internet, d’authentiques Rolex 30% moins chères.
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