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Le sniper du vendredi est bien de service demain, comme toutes les fins de semaine, mais voici tout de même une image de la fameuse montre Ebel Brasilia pour le GIGN : logo discret pour le grand chic des gendarmes de choc.
Le journalisme mène à tout et, à l'entraînement en zone urbaine, le sniper de votre Quotidien des Montres sait ouvrir l'oeil...
••• EBEL POUR LE GIGN
L’avant-première de Business Montres, vendredi dernier, a pris de court beaucoup de concurrents : qu’allait donc faire Ebel sur ce terrain extrême ? Etait-ce légitime et pertinent ?
Les explications sur la série limitée Brasilia GIGN 1974-2007 ont été largement développées, puis confirmées après la mise en scène du camp d’entraînement de Satory : « Ce corps d’élite est une vitrine du savoir-faire de la France à l’étranger. C’est dans ce cadre que la direction du GIGN a décidé de proposer à ses troupes une montre habillée qui accompagnerait les militaires en tenue d’apparat plutôt que lors d’interventions ».
On pourra ici penser aux neuf gendarmes qui n’auront pas le plaisir de porter cette Brasilia, puisqu’ils ont donné leur vie pour accomplir leur mission – une parmi les 1 100 missions déjà effectuées par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale, créé en 1974 et remanié en 2007. D’où l’idée d’une série limitée aux 308 brevets décernés par le « G.I. » jusqu’à sa réforme de septembre 2007. Chaque montre portera, au dos, le numéro de brevet de l’acheteur, ainsi que la mention « 1974-2007 » entourant le logo du GIGN.
On est ici dans le collector absolu, puisque seuls les membres brevetés du GIGN première époque pourront porter cette montre, leurs épouses n'ayant droit qu'à la version avec logo sur le fond, sans numéro de brevet.
Secret défense : qui a reçu les numéros d'honneur 0 et 00 de cette montre ? Le président de la République semblant préférer les policiers du RAID – un souvenir de son passage au ministère de l'Intérieur – aux gendarmes (qu'il a d'ailleurs quasiment expulsé de l'Elysée), la piste présidentielle ne tient guère. On se perd en conjectures...
On a pu (re)découvrir à cette occasion qu’Ebel ne manquait pas de lettres de noblesse sur le segment militaire, puisque la marque avait répondu, au début de la Seconde Guerre mondiale, à un appel d’offres de la Royal Air Force – comme d’ailleurs d’autres manufactures suisses. Ce sera la fameuse série des Mark IX et Mark X...
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