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Les 10 textos d’actualité d'Antonio Calce (CORUM)
 
Le 19-06-2009
de Business Montres & Joaillerie

DEUXIÈME JOUR...
Quand il ne régate pas sur le lac Léman, avec un équipage qui tient pour l'instant la tête du peloton des meilleurs barreurs du monde sur plan d'eau fermé, Antonio Calce, le jeune CEO de Corum,est au four et au moulin pour parer à la manoeuvre horlogère.

Il a mis Corum en état de résister à la tempête, réduit la voilure, renégocié ce qui pouvait l'être et imaginé le reste pour préserver l'avenir.
Tissée d'imagination et d'audace, sa « force tranquille » impressionne.
Ses impressions sur l'actualité, pour ce « Tour du monde horloger en 80 jours » dans lequel votre Quotidien des Montres vous embarque tout au long de l’été 2009...

• Les commandes ont-elles repris pour Corum ou ont-elles changé de nature ?
•••• Antonio Calce, CEO de Corum (ci-dessus) : La situation reste toujours tendue mais ce genre de climat offre tout de même de jolis coups à jouer. Oui les commandes ont changé de nature, car la demande porte sur plus d’exclusivité et des pièces à très fort contenu horloger et créatif. Nos clients (agents/détaillants) achètent aujourd’hui ce qui se vend vite.

• De nouveaux détaillants, avec quelles motivations de leur part ?
•••• Oui, et cela est message fort et important pour la marque et pour les marchés. Nous avons ouvert plusieurs nouveaux points de vente de référence, quelle belle reconnaissance ! Corum s’inscrit non pas comme une offre de produits horlogers en plus, mais comme une alternative de produits conjuguant histoire, ADN et savoir-faire. Corum se positionne sur un créneau très particulier : une marque exclusive de niche non mono-produit...

• Baisse des prix envisagée, et pourquoi ?
•••• Aujourd’hui, Corum = Value for Money. La gamme de produits que nous proposons, et surtout le contenu horloger que nous offrons, le soin que nous apportons à tous les détails du produit, nous assurent un positionnement très compétitif. La Ti-Bridge illustre très bien se positionnement avec un modèle en titane dotée d’un mouvement maison en ligne à 16 000 CHF ou un modèle Admiral’s Cup GMT 44 en acier à 5 700 CHF.

• Innovation à tout prix ou recentrage sur les « classiques » ?
•••• Innovation toujours, mais dans la droite lignée de la légitimité de la marque.

• Peut-on faire confiance aux détaillants actuels et pourquoi ?
•••• Certains d’entre eux traversent aujourd’hui une situation très difficile, voir même dangereusement irréversible. Fort heureusement, et suite à notre repositionnement initié en 2005, nous avons mis en place un processus de distribution sélective et initié une rationalisation du nombre de nos points de vente, ce qui aujourd’hui nous expose un peu moins. Nous travaillons avec des enseignes solides et, avant tout, nous faisons confiance à notre réseau, car il est notre meilleur allié.

• Le marché a-t-il encore besoin des petites marques indépendantes et « conceptuelles » ?
•••• Cela est indispensable. Je prendrai l’exemple d’une course. Si vous avez devant vous un lièvre, vous ferez à coup sûr un bien meilleur temps que si vous courrez tout seul. Dans notre belle industrie, c’est la même chose, les petits indépendants conceptuels – de par leur flexibilité, leur réactivité et leur créativité – sortent des sentiers battus et viennent challenger toute l’industrie pour la tirer vers l’avant.

• Comment séduire des nouveaux clients et par quels canaux ?
•••• Réponse à deux niveaux. Tout d’abord au niveau du territoire même, en visant les pays émergents qui, aujourd’hui représentent l’une des principales sources de croissance pour le luxe. Si nous voulons pérenniser notre métier sur le très long terme, il nous faut absolument développer la connaissance horlogère de ces pays mais aussi celles d’autres marchés, tel que les Etats-Unis par exemple où seul 2% du public est éduqué en terme de haute horlogerie (selon les données de la FHH). Ensuite, je dirai qu’il est de plus en plus important d’être en prise directe avec le client en termes de gestion de l’information et que les nouveaux canaux de communication et tous les outils et applications liés au web jouent et vont jouer un rôle capital.

• La recette pour tenir le coup en temps de crise ?
•••• Quatre ingrédients. 1) Le capitaine de la marque doit se transformer en un gestionnaire qui doit anticiper l’adaptation des coûts à ses projections de vente. 2) Être très prudent avec la quantité de produits livrée sur le marché : trop de produits tue la marque. 3) Entre cigale et fourmi : il faut une bonne trésorerie pour traverser une étape comme celle-ci et donc lors d’expansion prévoir pour le futur. 4) La solidarité entre les membres d’une équipe, car l’union fait la force.

• Comment rassurer ses fournisseurs et avec quelle promesse ?
•••• Il ne faut pas promettre, ce n’est pas suffisant. Ce sont les faits et les actions qui comptent. Donc, il faut essayer de maintenir un minimum d’activité avec les partenaires principaux. C’est une question de crédibilité auprès de la profession aussi.

• Sortie de crise pour quand ?
•••• Pour les marques, fin 2010. Pour tout l’outil industriel, pas avant 2011.

••• LUNDI (le Tour du Monde fait une pause le week-end) ••• TROISIÈME JOUR : EN DIRECT DE RUSSIE, LES DIX TEXTOS D’ACTUALITÉ DE MAXIMILIAN BÜSSER (MB&F, GENÈVE


 



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