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Après la punition du licenciement, l’humiliation collective !
Aussi stupéfiant que cela puisse être, il y avait ce matin une lecture publique au Locle, à la manufacture Zenith : les 59 noms de la dernière « charrette » de licenciements étaient lus devant tout le personnel réuni...
••• PESANTEUR INDUSTRIELLE
S’il est vrai que les bâtiments du Locle évoquent plus Zola qu’Offenbach, est-ce une raison pour adopter une comportement aussi... « maoïste » vis-à-vis des employés de la manufacture ? C’est pourtant ainsi que sont traités les employés de la manufacture Zenith, qui ont subi ce matin une lecture publique, devant tout le personnel, de l’interminable liste des 59 personnes licenciées...
On a connu des procédés plus humains et moins humiliants, mais surtout moins traumatisants pour l’ensemble des personnels d’une maison horlogère : est-ce vraiment digne de la tradition sociale helvétique – et de l’idée de luxe attachée à la marque ?
••• MALADRESSE, ABSENCE D'EMPATHIE OU AVEUGLEMENT ? On ne peut que se poser des questions à propos de cette procédure aberrante, qu’on a du mal à imaginer organisée par l’ancienne direction de Zenith, aussi critiquables qu’aient pu être les possibles flamboyances pailletées du prédécesseur de Jean-Frédéric Dufour.
• J'ajoute à ce commentaire un mot personnel de compassion pour les personnels qui ont dû endurer cette épreuve, alors qu’ils avaient déjà été maltraités et infantilisés par l’incohérente série des démentis, dénégations et diatribes qui avaient précédé l’annonce tardive et un peu gênée de ces licenciements...
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