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Ne pas manquer une séquence du Journal télévisé d’hier soir à la TSR (Télévision suisse romande) : des contrefaçons de montrespresque plus belles que les montres originales.
En prime : un commentaireen direct de l’infatigable Jean-Claude Biver !
••• DES COPIES TOUJOURS PLUS RÉALISTES
Un reportage révélateur des nouveaux enjeux de la contrefaçon horlogère dans le Journal de 19 h 30 de la TSR : les « erreurs » des contrefacteurs relèvent désormais du dixième de millimètre et elles se détectent de plus en plus difficilement.
Une minute et cinquante-sept secondes qui font peur, dans la mesure où ces fausses montres hurlantes de vérité se retrouvent désormais au prix des montres d’occasion sur les marchés parallèles...
••• L’INDUSTRIE SUISSE EST-ELLE RESPONSABLE DE CES CONTREFAÇONS ?
Jean-Claude Biver (Hublot) répond évidemment que non, avec des arguments apparemment convaincants : les marques les plus copiées sont celles qui n’ont pas délocalisé leur production !
Deux minutes et cinquante-six secondes d’un CEO lucide, qui ne peut pas nier que ces contrefaçons – qui constituent, à ses yeux, « la plus grande menace pour l’horlogerie suisse » – sont souvent produites sur des machines-outils suisses, programmées sur place par des ingénieurs suisses et sur la base de spécifications techniques suisses (calibres tombés dans le domaine technique, fichiers informatiques sur les boîtiers, etc.)...
••• UN JOUR, IL FAUDRA FAIRE LE BILAN TRAGIQUE du coût réel des transferts de technologies et de savoir-faire opérés en Asie, voici quelques années, par une industrie suisse qui imaginait naïvement y améliorer ponctuellement ses marges : le reportage de la TSR est accablant tellement il révèle que les élèves sont en train de dépasser les maîtres.
• La recette anti-contrefaçons : Jean-Claude Biver croit à la communication pour faire la morale aux acheteurs. C’est un facteur intéressant, mais sans doute moins stratégique que la créativité permanente et l’audace conceptuelle (mouvement et design) pour garder plusieurs longueurs d’avance sur les faussaires. On copie beaucoup moins facilement une Urwerk qu’une Royal Oak, sur le marché depuis trente-sept ans...
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