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Le Cercle de l’horlogerie ouvre la première plateforme de relation directe entre marques et clientèle.
Personne n’avait osé. Voilà qui est fait. Et nul doute que Cercle de l’horlogerie à (et non pas de) Genève fasse parler de lui, car le terrain est sensible et le principe simplissime: une carte de membre et des privilèges. Le passe-droit s’obtient en ligne, pour une cotisation unique de 250 francs. Hormis l’abonnement à la revue maison, les privilèges sont encore au stade de l’esquisse. Mais le coup de crayon est prometteur. Rien d’étonnant venant d’une figure de la communication horlogère, Eric Othenin- Girard, 40 Baselworld au compteur. A preuve, le premier événement se tiendra le 24 septembre prochain, à 15 heures, dans les salons de la Cité du Temps. Nicolas Hayek senior en personne ouvrira la discussion avec tous les passionnés qui auront franchi le pas. Le reste du programme est encore à l’avenant. Richard Mille devrait être présent en novembre et l’année devrait être émaillée de visites de manufactures, de musées et d’informations de première main.
Le Cercle de l’horlogerie est né dans les cordes d’un quatuor bien connu du sérail: Eric Othenin-Girard, figure tutélaire, Alain Carrier, communicateur né, David Mouquet, spécialiste luxe et communication, et Eric Boehm, éditeur. Les quatre associés posent ainsi la troisième pierre de leur édifice. La Société d’horlogerie a été créée en mars 2008 et comprend déjà un magazine (Movment) et la Nuit de l’horlogerie, qui se tient chaque année au Bâtiment des forces motrices, à Genève.
L’objectif est évidemment de trouver des synergies entre les pôles d’activité. Mais en toute intelligence avec les besoins d’un secteur qui a tout à gagner d’une plateforme d’échange neutre. La phase-test du Cercle a été menée à Monaco. Un laboratoire in vivo dont les résultats sont probants: lancé en début d’année, le cercle compte déjà une centaine de membres. En Suisse, les inscriptions sont ouvertes depuis jeudi dernier et les inscriptions arrivent par dizaines, «dont trois banquiers genevois et un directeur de marque ». Le public ciblé est un mix de passionnés et de professionnels, dont les détaillants se montrent «très intéressés». Quant aux rapports avec les marques, la limite est l’indépendance. Indispensable pour mener à bien une telle opération de marketing relationnel. Car il faut être subtil pour fidéliser les passionnés et servir de moyeu aux stratégies 360 degrés des marques en leur servant l’inatteignable: un accès direct à la clientèle. La conférence de presse, donnée en catimini dans l’un des salons du Beau Rivage, hôtel partenaire, s’est achevée sur cette simple question: Pourquoi ne pas y avoir pensé avant?
Stéphane Gachet
AGEFI |