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Première sortie opérationnelle pour la première « concept watch » de crise
 
Le 01-07-2009
de Business Montres & Joaillerie

Débarquement à Genève des premières Snyper, découvertes à La Réserve par les « snypers » en personne : une montre de nouvelle génération, non seulement par son design mais aussi par la conception même de sa conquête du marché.

Pour beaucoup d'amateurs, ce sera un coup au coeur.
Pour beaucoup de concurrents, ce coup au coeur risque d'être fatal !

••• L’UNIVERS SNYPER
Brève description de la montre : un chrono contemporain, avec un boîtier de bonne taille mais étonnamment mince et peu épais ; des poussoirs évidés très travaillés ; des détails « boulonnés » très minutieux ; une lunette dont les montants mordent sur le verre saphir ; sur le côté gauche du boîtier, deux « piliers » où viendront se loger les accessoires des futurs « snypers » (de la lunette de visée télémétrique au détecteur de « snypers ») ; un bracelet du même mat que le boîtier, évidemment noirci, de même que le cadran et ses différentes structures ; un couronne « balistique »...

A l’intérieur du boîtier, un chronographe Valjoux superbement retravaillé, dans ses finitions haute horlogerie comme dans son affichage : la date et le jour ont ainsi été décalés (3 h et 4 h) pour une meilleure lisibilité dans l’originalité.

Au poignet, un certain bonheur : aucune surépaisseur, même pour des poignets modeste, beaucoup de fluidité et de légèreté, en plus d'un style qui se fait remarquer, même des amateurs les plus blasés.

Bref, un superbe jouet de garçon ! D’ailleurs commandé par des grands garçons qui aiment ce genre de jouets et prochainement livrés aux cent premiers d’entre eux.

••• LE CONCEPT SNYPER
Derrière la montre, l’homme : Jean-François Ruchonnet, dont on a déjà vérifié le bouillonnement créatif à propos de la TAG Heuer V 4 (conçue avec Philippe Dufour) ou du chrono SLR de la marque, du double tourbillon Breguet ou de sa récente Cabestan, san parler d’autres « bébés » confiés à des marques porteuses qui refusent d’admettre sa paternité.

Il a travaillé le concept Snyper avant la crise, sans savoir que c’était la meilleure réponse créative possible à la crise. On le vérifie dans le design de la montre – très nouvelle génération, mais pas trop – comme dans le positionnement de son prix (autour de 4 000 euros) et dans le choix de sa distribution (un mix Internet/réseau).

• Le design : anguleux comme on l’aime aujourd’hui, mais légèrement adouci, sans excès de taille ni surcharge pondérale. Des petits détails « industriels » qui ne fatiguent pas l’œil. Des effets de finition qui soulignent le volume sans étouffer le style. Un peur de rouge, mais trop trop, beaucoup de noir mais sans illisibilité. Si quelques détails de ces premières pré-séries sont perfectibles, les livraisons suivantes s’annoncent encore plus disruptives, avec des effets de matière et même des sertissages qui vont redonner le goût des diamants (noirs) aux garçons...

• Le prix : pour du Swiss Made intégral et intégriste [on peut tracer chaque composant d’atelier en atelier dans tout l’arc romand], un tel chronographe mécanique à ce prix relève de la très bonne affaire. Bracelet Biwi, tout de même, et mouvement ETA d'origine ! Fournisseurs habituels de la haute horlogerie. Finitions presque dans le goût des combiers de la vallée de Joux.
Comment est-ce possible ? Tout simplement en acceptant de ne pas pratiquer sur cette montre de copains des marges de requin : un pricing classique aurait poussé la Snyper dans les 10 000 euros – ce qui aurait été suicidaire. A 4 000 euros, elle va toucher aussi bien les UHNW capricieux, pour lesquels ce ne sera qu’une montre de plage suppélemntaire, et les amateurs frustrés par les prix stratosphériques pratiqués pour la moindre Concord, Hublot ou Audemars Piguet.
Une équation de marque contemporaine quasi-parfaite : là, on est dans le low cost et dans le néo-chic & cheap qui va révolutionner les industries du luxe accessible : un contenu fort pour une facture (relativement) faible, et une désirabilité attisée par l’accessibilité...

• La distribution : cette volonté de contenir les marges a été rendue possible par les économies d’échelle réalisée grâce à un concept original de distribution. Vente en ligne grâce à Internet. Double réseau avec une vente en boutique : sur son territoire géographique, chaque détaillant touche une commission sur les ventes en ligne. Un nouvel équilibre se crée et le détaillant peut, grâce à la commission qui constitue un avoir sur ses commandes, prendre plus de risques sur l’extension de son offre Snyper [quand on sait ce qui existe dans les tuyaux pour les mois et les années à venir, on ne craint pas l’essoufflement créatif]. D’ailleurs, est-ce un hasard si Laurent Picciotto sera le seul détaillant français agréé par Snyper ? Comme toujours, il a eu la vista avant les autres – et peut-être aussi grâce aux informations de Business Montres...
Détaillants d’avant-garde, mais aussi construction de marque innovante : pas question de « monter » un château-fort [erreur classique des jeunes marques qui n’ont pas compris que l’avenir n’était sans plus aux marques, mais aux signes : Snyper est un signal !], ni de s’enfermer dans des codes rigides et contraignants. Snyper, c’est la liberté : aujourd’hui, une montre ; demain, une voiture – Laurent Picciotto a déjà une plaque minéralogique « Snyper » – ou un off-shore ; après-demain, une capsule spatiale ou une machine à café. Seul principe : le bon plaisir des uns et des autres et l’envie d’avoir à portée de main des jouets porteurs d’une identité ludique et non conventionnelle. Snyper comme ombrelle et non comme éteignoir : nuance !

••• SNYPER II, III, IV...
Il ne reste plus qu’à attendre la suite et les premières réactions de ceux qui ont commandé la première série. Snyper comme réponse à la crise : c’est en tout cas un chemin qui méritait d’être défriché. Nous y reviendrons dès que possible, notamment avec les premiers dessins des accessoires modulaires les plus fous et les plus provocateurs de l’horlogerie contemporaine...

Beaucoup d’autres images (numériques : celle ci-dessus étant la première montre de la première série), l’histoire de la marque, les détails techniques, la boutique en ligne et tout le reste sur le site officiel de Snyper.


••• UN JOUR, LES ACTIONNAIRES DES GRANDES MARQUES découvriront que cette montre a été développé en à peine un an – Business Montres en a suivi la gestation – et au prix d’un budget absolument ridicule au regard des sacro-saintes « procédures » des groupes [on n’a pas dû dépasser le million de francs suisses, et sans doute rester plus proche de la moitié de ce montant].
Alors, ils enverront à la chaise électrique bien des responsables qui ne sortent rien en moins de cinq ans et pour un minimum de cinq millions... d’euros !

 



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