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QUINZIÈME JOUR…

Luc Perramond a repris les rênes de La Montre Hermès en début d’année.
Ancien lieutenant de Christian Viros chez TAG Heuer, il débarque dans une maison renommée, dont la stratégie horlogère hésite entre la haute horlogerie et la simple déclinaison de l’identité Hermès.
Grosse responsabilité, donc, que de relancer la machine en offrant à la marque un statut horloger digne de son prestige.
C’est la première étape biennoise de ce Tour du monde horloger en 80 jours, dans lequel votre Quotidien des Montres vous embarque tout au long de l’été 2009...

• Quel est le niveau des commandes pour la rentrée ?
•••• Luc Perramond (La Montre Hermès) : L’Europe résiste relativement bien, le Japon reste déprimé, les Etats-Unis frémissent et la Chine continue sa croissance forte.


• Ont-elles changé de nature (prix, nature, fréquence, volume, etc.) ?
•••• Concentration sur les pièces à forte identité et génératrices de rotation sur les points de vente comme, par exemple, le Chronographe Arceau Automatique Alezan.


• L'avantage ou l'inconvénient d'être une marque intégrée dans un groupe en temps de crise ?
•••• Un énorme avantage que de faire partie d’une Maison ayant son propre réseau de boutiques (300 boutiques Hermès) avec une couverture globale et des clients fidèles.


• Une baisse des prix est-elle envisagée, ou des produits anti-crise, et pourquoi ?
•••• Le cœur de notre offre (entre CHF 1 500 et CHF 10 000 prix public) correspond parfaitement à la nouvelle demande du luxe : des produits de qualité ayant de la substance, à des prix accessibles.


• Réponse à la crise : innovation à tout prix, concept watches, montée en gamme, prise de risques ou recentrage sur les « classiques » ?
•••• La réponse à la crise, c’est de continuer à surprendre nos clients par des produits hors normes et ancrés dans les valeurs historiques d’Hermès, élégance et discrétion, tout cela dans une démarche sincère et authentique.


• Les complications sont-elles l'avenir de la haute horlogerie ?
•••• Les complications non conventionnelles sont pour nous un vrai moyen de différenciation, comme par exemple le module « Grandes Heures » qui exprime une nouvelle philosophie du temps, le « temps sur mesure », avec un affichage original...


• Peut-on faire confiance aux détaillants traditionnels pour relancer la machine horlogère ?
•••• Oui, les détaillants qui ont la passion de leur métier, qui respectent les marques et qui jouent vraiment leur rôle de prescripteur auprès de leurs clients.


• Comment séduire des nouveaux clients et par quels canaux ?
•••• La séduction passe d’abord par une Maison qui fait rêver et des produits qui créent l’émerveillement. Internet peut être un moyen très efficace de toucher de nouveaux clients, donc un bon vecteur de communication, plutôt qu’un canal de distribution approprié.


• La bonne recette pour tenir le coup en temps de crise ?
•••• Garder le cap, arrêter tout ce qui n’est pas au cœur de la stratégie, préserver voire renforcer le savoir-faire, et serrer les boulons.


• Sortie de crise pour quand ?
•••• Quand la confiance sera revenue et que les stocks des détaillants seront assainis.


(*) « Le Tour du Monde Horloger en 80 Jours » (exclusivité Business Montres) : pendant tout l'été 2009, l'actualité horlogère au jour le jour, exprimée du tac au tac par quatre-vingt décideurs et influenceurs, en quatre-vingt fois dix textos d’actualité.


••• DEMAIN ••• SEIZIÈME JOUR : EN DIRECT DE GENÈVE, JEAN-FRANÇOIS RUCHONNET (CABESTAN).