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Des hommes, des idées, des images et des montres...
 
Le 09-07-2009
de Business Montres & Joaillerie

Votre Quotidien des Montres vous propose quelques articles et des vidéos Internet qu’il ne fallait absolument pas manquer ces derniers jours : un peu de lecture avant les vacancesne peut qu'enrichir l'espriten aiguisant les neurones...

••• NICOLAS HAYEK EN PLEINE FORME
« J’avais perdu 4 milliards, j’en ai regagné deux et demi ». Pour Le Matin (Suisse), Nicolas Hayek allume quelques feux d’artifice. La retraite ? « Ah non ! C’est Napoléon qui sonne la retraite de Russie! Un artiste, lui, ne prend pas sa retraite. Un entrepreneur est un artiste ».
La résistance du Swatch Group : « Nous avons du personnel qui travaille pour les 19 marques du groupe partout dans le monde ; et ce pas uniquement depuis une centrale en Suisse, mais véritablement sur place. Nous avons nos propres boutiques. Tout le monde est engagé émotionnellement dans son travail et nous faisons en sorte que chacun se sente en sécurité et qu’il ait le sentiment d’appartenir à quelque chose de fort et de solide. De plus, c’est une compagnie qui a les pieds sur terre. Ses dirigeants aussi ».
Serait-ce une allusion à sa fortune personnelle ? « Je ne fais pas les bêtises de certains hommes super-riches. Je n’ai pas de chauffeur, pas de jet privé. (...) Darius Rochebin m’avait demandé, en octobre 2008, lors du téléjournal, combien d’argent j’avais perdu avec la crise. Je lui avais répondu que mes actions valaient à peu près 4 milliards de moins. Depuis, la Bourse a repris, et j’ai regagné 2 milliards et demi. Mais non, rien n’a changé, je vis comme tout le monde, tout simplement ! »...


••• NICOLAS HAYEK, TOUJOURS EN PLEINE FORME (BIS)
« Rien n'est impossible, sauf d'éviter la mort... et les impôts ». Cette fois, c’est dans L’Express (France) que le président du Swatch Group joue au chat et à la souris – un exercice qu'il adore.
Sa francophilie ? « Les Français m'aiment bien, ils me bombardent de titres, j'ai été élevé officier dans l'ordre de la Légion d'honneur, en 2003, et Christine Albanel m'a décerné en mars dernier le titre de commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres. J'ai fait mes études en français, et je détiens un certificat de licence en mathématiques, physique et chimie de l'université de Lyon. Mais la France est un drôle de pays, je n'ai jamais réussi à obtenir le diplôme original sur parchemin de luxe ! »
Rolex et Séguéla : « Cela témoigne d'une méconnaissance de l'industrie horlogère. Il aurait dû dire une Breguet ! Pour réussir, il faut avoir du goût. Une Breguet, c'est un signe de grand goût. Ce n'est pas une montre, c'est une oeuvre d'art, le comble du raffinement ! »
Son analyse de la crise : « Quand cette énorme crise est survenue, j'étais choqué, comme tout le monde. Mais le lendemain, je me suis dit que cela allait au moins permettre de changer les mentalités. Sauf qu'aujourd'hui tout le monde s'exclame : « C'est formidable, la crise tire à sa fin ! » (...) Voilà justement ce qu'on critiquait il y a un an, cette course aux bénéfices non contrôlée qui a conduit à la catastrophe, ces banques surdimensionnées qu'on ne peut pas laisser faire faillite, sous peine d'être tous entraînés avec elles. Les gouvernements décident de mieux réglementer le système, la belle affaire ! A qui font-ils appel ? Pas à vous, ni à moi : ils choisissent des financiers, parce que ce sont eux les experts, eux qui ont l'expérience. Et que font-ils ? Ils perpétuent la mentalité d'avant ! L'être humain ne va pas apprendre. La cupidité, l'égoïsme, le manque de conscience total, le désir de spéculer, tout cela va revenir ».
Les licenciements : « Quand un manager veut économiser de l'argent, sa première idée, c'est de renvoyer du personnel car c'est le plus facile. Il ne réfléchit pas en priorité à la façon d'améliorer ses revenus, ses achats, sa logistique... Si une entreprise est en déroute, si elle ne vend plus rien, il est évident qu'il faut réduire les effectifs. Mais dans la récession actuelle, où l'on connaît des chutes de chiffre d'affaires de 10, 15, voire 30 %, il faut aller de l'avant. Chez Swatch Group, nous employons 25 000 salariés et nous avons accusé, depuis octobre 2008, une baisse de 12 à 14 % de nos ventes. Mais nous n'avons renvoyé personne : nos collaborateurs représenteront une force de frappe formidable dès que la reprise sera là, ils nous font confiance et nous aident à trouver les moyens de réduire les coûts. Nous en profitons aussi pour faire de la formation, prendre des congés et, exceptionnellement, nous avons recours au chômage partiel, pour 285 de nos employés qui travaillent dans une unité de production d'aiguilles de montre »...


••• LUXE ET WEB 2.0
« En quoi la crise combinée à la pression du web 2.0 ébranlent-ils le secteur du luxe ? » Voilà une excellente question : le site de web TV Tech Toc TV (« L’écosystème des technologies et média online ») vient de mettre en ligne une table ronde associant différents experts des questions sociétales, du marketing du luxe, du web 2.0 et des relations publiques. 37:53 minutes parfaitement cadencées et balisées pour ne pas perdre du temps sur les différentes questions abordées : un vrai séminaire de haut niveau à domicile !


••• LES FOOTBALLEURS SONT-ILS « FRÉQUENTABLES » ?
Alors que les marques de montres rivalisent de communiqués pour présenter les footballeurs qui s’affichent avec leurs montres [avant-hier, double annonce de Corum et de deLaCour à propos du même Cristiano Ronaldo !], un rapport du Groupe d’action financière de l’OCDE constate que le milieu du football est infiltré par les mafias et utilisé en Europe de l’Ouest pour le blanchiment d’argent sale. Informations développées sur le site de Marianne2, avec cette conclusion : « Le foot, véritable ascenseur social du crime organisé ». Le nouveau terrain de jeu des horlogers est peut-être miné...


••• L’ICEBERG ET LES OVNIS
Dans sa chronique d’Horlogerie-suisse titrée « Le naufrage d’une certaine horlogerie », Pascal Brandt commente l’éjection brutale d’Yvan Arpa, qui a fait de Romain Jerome un modèle de marque « exemplaire et très illustratif de cette vague qualifiée de “nouvelle horlogerie“ sortie du chapeau au cours des dix dernières années. Flashback : « La question à laquelle ces marques devaient répondre est relativement simple : comment, émerger lorsqu’elle n’a pas de passé à faire valoir ni d’histoire sur laquelle s’appuyer, dans un marché super-concurrentiel ? Avec le recul, on constate que toute la palette des cas de figure a été exploitée. De l’argumentaire manufacturier bidon au bureau ne recensant qu’une personne et demie avec un fax, de la valeur ajoutée réelle à l’écran de fumée, d’un concept globalement très bien défini à la volonté réelle d’innover, le registre a été décliné sous toutes les coutures ».
Conclusion (provisoire) : « Rien n’est figé, l’horlogerie évolue de même que les goûts d’une clientèle parfois lassée de discours récurrents, qu’ils soient quinquagénaires ou tricentenaires. Quoi qu’il en soit, l’ère des OVNI et des seules amplifications formelles comme facteur de différenciation semble révolu, hormis quelques rarissimes cas générant de la réelle valeur ajoutée et une authentique démarche créative »...


••• PIAGET PEUT TIRER SON ÉPINGLE DU JEU
« Il semble que le creux de la vague soit désormais derrière nous », affirme Philippe Leopold-Metzger, CEO de Piaget. Dans un entretien à L’Agéfi (Suisse), il explique son relatif optimisme à Bastien Buss : « La grande chance de Piaget est de réaliser aujourd’hui quelque 60 % de son chiffre d’affaires sur des marchés qui ne se trouvent pas en récession. L’Asie, hors Japon, génère plus de 50 % de l’ensemble de nos ventes. Nous sommes en train de récolter les fruits de ce positionnement géographique. Je veux dire au niveau du sell-out>. C’est le seul aspect qui compte en ce moment ».
Sa recette anti-crise : « Il y a beaucoup de choses à faire en phase baissière. Les personnes qui s’en sortent le mieux sont celles qui continuent de suivre leurs objectifs sur le moyen et le long terme, tout en restant fidèle à la philosophie de la marque. Nous nous devons aujourd’hui encore plus qu’avant d’être proches de nos clients, d’aller vers eux. L’innovation doit aussi être au cœur de nos priorités. Se recentrer sur ses métiers de base est à ce titre fondamental ».
Pour lui, la croissance fera bientôt son retour : « “Même actuellement, c’est moins un problème d’argent, car il y en a encore beaucoup, que de la perte d’appétence du consommateur“. Cette crise n’occasionnera pas de changement fondamental de paradigme pour le luxe et la consommation reprendra de plus belle dans quelques temps, avec des taux de progression de l’ordre de 5 %. Notamment en Asie où les richesses continuent de se créer et les personnes qui réussissent souhaitent le montrer. Ce qui passe souvent par l’achat d’un garde-temps. La reprise sera alimentée en premier lieu par les pays émergents. (...)
Selon Philippe Leopold-Metzger : « Il suffit de considérer l’aspect démographique. D’abord avec une augmentation continuelle de la population et, donc, un élargissement du nombre de clients potentiels. Puis, une clientèle qui consomme de plus en plus tôt, dès 25 ans, mais aussi plus longtemps grâce au prolongement de la durée de vie. Nous avons des clients centenaires. Enfin, le gain d’indépendance des femmes, travaillant toujours plus, avec un pouvoir d’achat en hausse et sont donc encore davantage susceptibles d’acheter un produit Piaget »...


••• STARCK : FAUX PITRE ET VRAI VISIONNAIRE
« A quoi sert le design ? » Il faut être Philippe Starck pour tenir 18 minutes sans notes et sans slides sur le sujet : une vidéo du blog Keith Shelter nous présente la réponse du designer, dans un basic english pour classe terminale, qui n’exclue ni l’humour, ni la profondeur du propos. Un grand moment pour tous ceux qui s'interrogent sur la place du design dans notre univers et sur la créativité dans le domaine des formes !


••• PIED AU PLANCHER
« L'activité industrielle suisse s'est profondément détériorée au second trimestre » : ce constat de l’indicateur UBS, synthétisé sur le portail Bluewin.ch est accablant. Surtout ce dernier paragraphe qui nous relie à l’été meurtrier : « La branche horlogère a supprimé davantage d'emplois que toute autre. Et les coupes seront encore plus douloureuses au trimestre prochain, d'après les résultats du sondage »...


••• EUPHORIE DE LA REPRISE ?
« Crise systémique globale : Le choc cumulé des trois “vagues scélérates“ de l'été 2009 » : le Global Europe Anticipation Bulletin (GEAB) introduit une notion océanographique intéressante dans l’analyse économique. « Les “vagues scélérates“ sont des vagues océaniques très hautes, soudaines et qui étaient considérées comme très rares, même si aujourd'hui on sait qu'elles apparaissent au cours de pratiquement toutes les tempêtes d'une certaine importance. (...) Il existe aussi le phénomène des “trois sœurs“. Il s'agit de trois “vagues scélérates“ successives et d'autant plus dangereuses, car un bateau qui aurait eu le temps de réagir correctement aux deux premières, n'aurait en aucun cas les possibilités de se remettre dans une position favorable pour affronter la troisième. C'est à un phénomène de ce type que le monde va être confronté cet été ; et aucun état (navire) n'est en position favorable pour les affronter ».
Les vagues en question : « 1) La vague du chômage massif : trois dates d'impact qui varient selon les pays d'Amérique, d'Europe, d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique. 2) La vague déferlante des faillites en série : Entreprises, banques, immobilier, Etats, régions, villes. 3) La vague de la crise terminale des bons du Trésor US, du dollar et de la livre et du retour de l'inflation »... Impressionnant parce que solidement argumenté et lucidement analysé !
Business Montres analysera cet été les « vagues scélérates » qui vont également faire sentir leurs effets ravageurs dans l'horlogerie !

 



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