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Les 10 Textos d’actualité horlogère de Lionel Ladoire (Ladoire Genève)
 
Le 20-07-2009
de Business Montres & Joaillerie

VINGT-CINQUIÈME JOUR…

Venu de la joaillerie, Lionel Ladoire s’est associé à Richard Piras, qui venait de la finance, pour lancer sa première montre, la RGT (Roller Guardian Time), sorte d’ovni horloger dont le mouvement automatique manufacture est logé dans un boîtier asymétrique, avec heures et minutes par disques.
Bref, une « concept watch » typique d’un nouvelle génération qui n’a pas froid aux yeux.
La marque Ladoire, qui se définit comme helvet mechanic, est aujourd’hui distribuée dans un quinzaine de points de vente sur trois continents. Elle a toute sa placedans ce Tour du monde horloger en 80 jours organisé tout au long de l’été 2009 par votre Quotidien des Montres.

• Les commandes ont-elles repris pour Ladoire ou ont-elles changé de nature ?
•••• Lionel Ladoire (Ladoire Genève) : Oui, elles ont changé de nature. Par exemple, on subit une réduction de commande de 9 pièces sur 25 par un client, compensée par une nouvelle prise de commande de 10 pièces par un autre client. Résultat : un delta d’une nouvelle commande ! On avance comme ça… C’est-à-dire comme une marque qui excite avec un produit vraiment novateur, mais qui doit cependant convaincre ses prospects de prendre une nouvelle pièce d’une nouvelle marque...


• De nouveaux détaillants, avec quelles motivations de leur part ?
•••• De nouveaux détaillants, oui. Comme nous sommes un nouveau venu sur le marché, il est naturel d’ouvrir et de découvrir... Ils sont au bord du suicide pour certains, les autres se maintiennent comme ils peuvent. Leurs motivations à notre égard sont principalement animées par le fait qu'ils considèrent notre première pièce comme un vrai nouveau produit, que ce soit au niveau de son design, de sa complication d'affichage que de son calibre exclusif.


• Baisse des prix envisagée, et pourquoi ?
•••• Pas pour notre première pièce : nous avons réalisé un model en titane, donc moins cher à produire que l’or, pour répondre à certaines demandes (notre collection est sur une base or). Nos prochaines bêtes offriront des complications horlogères de différents niveaux et seront donc positionnées sur deux niveaux de prix : un plus raisonnable et l’autre plus élevé que notre premier modèle.


• Innovation à tout prix ou recentrage sur les « classiques » ?
•••• Innover ou mourir ! On ne change pas une formule qui gagne. Nous sommes sur ce que j’appelle du néo-classique.


• Peut-on faire confiance aux détaillants actuels et pourquoi ?
•••• Confiance à... trop peu d’entre eux, malheureusement ! Mais, pour la plupart, c'est parce qu'ils sont en mode survie...


• Le marché a-t-il encore besoin des petits indépendants conceptuels ?
•••• Il a toujours eu besoin de marques indépendantes, depuis la nuit des temps, depuis que le commerce avec un grand C existe. Ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. Ne jamais oublier que les « grandes marques » d’aujourd’hui étaient petites hier. Il faut simplement s’adapter à là situation. Elles ont marqué leur temps. A nous d’inventer le nôtre…


• Comment séduire des nouveaux clients et par quels canaux ?
•••• Radicalement ! Produits, attitudes, relations, innovation dans la tradition ! Il faut de nouvelles façons de travailler avec les marchés internationaux, de nouvelles approches et relations avec les acteurs locaux. Peut être que nous vivons un nouvel âge d’or horloger ? On le saura dans quelques années. En tout cas, la période est propice à la réflexion…


• La recette pour tenir le coup en temps de crise ?
•••• Le cash et une bonne gestion aident dans un premier temps. Ensuite, maintenir de bonnes relations avec nos fournisseurs et clients est également essentiel… Enfin, garder la patate reste fondamental ! Je suis très optimiste de nature…


• Comment rassurer ses fournisseurs et avec quelle promesse ?
•••• Aucune promesse à tenir. Simplement de très bonnes relations, des paiements continus et leur donner une visibilité continuellement. Pour notre part, et pour info, nous sommes partis au début de notre aventure horlogère avec plus de 25 fournisseurs. Aujourd’hui, nous n’en avons plus que 12. Concernant les autres, ils ont encore une énorme marge de progrès ! Et je dis ça avec beaucoup d’humilité, car nous sommes très jeunes dans la profession horlogère... Maintenant, je porte cette appréciation par rapport à notre connaissance et à notre expérience d'autres secteurs industriels, tant au niveau de la qualité, que des relations humaines, que des délais de livraison...


• Sortie de crise pour quand ?
•••• Je n’ai aucune idée sur la question. Une chose est sûre, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour tenir le cap. Richard Piras [l’associé de Lionel Ladoire] me souffle qu’on a commencé a à changer de paradigme économique : à discuter avec lui !

(*) « Le Tour du Monde Horloger en 80 Jours » (exclusivité Business Montres) : pendant tout l'été 2009, l'actualité horlogère au jour le jour, exprimée du tac au tac par quatre-vingt décideurs et influenceurs, en quatre-vingt fois dix textos d’actualité.


••• DEMAIN, MARDI ••• VINGT-SIXIÈME JOUR : ALBERT BENSOUSSAN (LOUIS VUITTON), EN DIRECT DE PARIS.

 



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