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Trois sociétés horlogères du groupe réduiront l’horaire de travail dès septembre
L’effondrement des commandes dans l’industrie horlogère prétérite plus fondamentalement Swatch Group que ce que l’entreprise avait laissé entendre. Alors qu’il avait jusqu’ici limité les mesures de chômage partiel au strict minimum, le numéro un mondial de la branche va étendre les réductions de l’horaire de travail à trois de ses entreprises horlogères dès le mois de septembre. Mais aucune suppression de poste n’est prévue pour l’instant, rassure Nick Hayek, directeur général de la multinationale biennoise dans une interview publiée ce jeudi par L’Hebdo.
Swatch Group lâche les informations au compte-gouttes sur ses baisses de capacité de production. Mi-juin, la firme avait déjà révélé qu’Universo, sa filiale qui fabrique des aiguilles, allait mettre 285 personnes sur 340 au chômage partiel dès le 1er septembre.
Dans L’Hebdo, Nick Hayek révèle maintenant que Comadur (verres de montre) et Meco (couronnes) seront également touchées. Dans la première société, 74 collaborateurs sur 534 réduiront leur temps de travail tandis que cette mesure concernera 150 personnes sur 200 dans la seconde.
«Ces trois sociétés réalisent 45 à 65% de leur chiffre d’affaires avec des tiers qui ont massivement annulé leurs commandes», explique Nick Hayek. Malgré la crise, le patron de Swatch Group reste par ailleurs optimiste quant à l’avenir. La production de montres retrouvera, selon lui, un niveau acceptable en fin d’année. Swatch Group publiera ses résultats semestriels le 20 août.
Mais Nick Hayek avoue déjà que les ventes de montres de prestige, comme Breguet ou Blancpain, ont reculé d’environ 10 à 20%. Seule Tissot affiche de meilleurs chiffres qu’en 2008.
Le Temps |