Recherche avancée
A propos
Emplois

Achat - Vente

Relations d'affaires

Contact
 

Les «Pink Panthers» ont-elles frappé à Genève?
 
Le 19-08-2009

La piste d’une bande internationale de braqueurs est plausible après le hold-up de lundi à la bijouterie Chatila.

Au lendemain du braquage à la bijouterie Elie Chatila de la rue du Rhône, l’enquête semble s’orienter vers une organisation professionnelle.

Quatre hommes armés de pistolets et de masses ont dévalisé le magasin, en moins de deux minutes, avant de s’enfuir en scooter avec un butin de plusieurs millions (la «Tribune» d’hier). «La police nous a parlé et décrit les Pink Panthers», expliquait une employée après avoir été entendue par les inspecteurs.

Le modus operandi du hold-up de lundi ressemble effectivement au style de cette organisation internationale de braqueurs d’origine serbe. Des opérations souvent spectaculaires, d’une rapidité exceptionnelle et la plupart du temps réalisées sans faire de blessé. «Pour l’heure, aucune piste n’est exclue, relève Philippe Brandt, porte-parole de la police genevoise. L’attaque ne semble pas être le fruit d’amateurs, mais cela dit n’importe qui peut aussi aller acheter une perruque, s’équiper de masses et attaquer une bijouterie.»

On n’en saura pas plus du côté de l’enquête. Contacté hier, Elie Chatila revient sur le scénario de l’attaque. «Un homme élégant a sonné. Il avait tout à fait le profil du client type, explique le propriétaire de la boutique. L’agent de sécurité a ouvert et s’est couché par terre. Les autres sont alors entrés. Tout s’est passé très vite, mais je suis fâché. Je paie cher pour un véritable service de sécurité, pas pour une personne qui se couche quand on est attaqué.»

Quelles consignes avait reçues l’agent de sécurité? A-t-il vraiment agi comme le décrivent le bijoutier et ses employées? Pourquoi a-t-il ouvert la porte à ce client?

«Il a agi conformément aux instructions»

Contacté hier, le responsable des ressources humaines de GPA (Guardian Protection SA), la société de surveillance mandatée par la bijouterie, conteste la version d’Elie Chatila mais refuse de s’exprimer en détail sur le sujet. Dans un bref communiqué, il précise: «Notre collaborateur a agi conformément aux instructions et à la formation qu’il a reçues et nous l’en félicitons.»

L’obligation imposée par les assurances d’avoir un agent de sécurité à l’intérieur du magasin est pointée du doigt. «Il serait peut-être plus efficace d’avoir quelqu’un à l’extérieur, confie le bijoutier. Mais je n’ai pas les moyens de payer deux fois 12 000 francs par mois pour assurer la sécurité du magasin et des employés.»

Un ancien employé dans la sécurité, qui souhaite garder l’anonymat, rappelle que la visibilité des agents est importante. «A l’intérieur des boutiques, habillés en civil, ils ne sont pas assez efficaces. Ils devraient être postés à l’extérieur.» Pour lui, il faudrait aussi revoir tout le principe de sécurité à la rue du Rhône. «Des dizaines de boutiques de luxe travaillent chacune de leur côté avec une société de sécurité. Si tous les commerçants se mettaient autour d’une table pour définir un concept commun et visible de sécurité, ils pourraient assurer une véritable prévention.»

Tribune de Genève

 



Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved

Indexé sous  WebC-I® - Réalisation Events World Time