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Un nouveau centre est créé pour encadrer les commerciaux du secteur
Pérenniser et développer le savoir-faire horloger. C’est l’ambition de l’Etat de Neuchâtel, de la Ville du Locle et de l’Association des fournisseurs d’horlogerie, Marché Suisse (AMS). Tous trois ont constitué un partenariat public-privé pour créer le Centre international de formation continue en horlogerie (CIFCH), présenté hier à Neuchâtel.
L’école, qui ouvrira ses portes en octobre dans l’ancienne nursery du Locle, offrira des modules de formation de 3 à 42 jours à l’intention des professionnels actifs dans la vente, la communication ou le marketing. Un cursus spécifique pour étrangers sera organisé dès l’an prochain. Il sera sanctionné par un examen et un diplôme validé par la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH).
La démarche fait suite au lancement, il y a six ans, d’un brevet fédéral de conseiller de vente en horlogerie par le Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises (Cifom). L’AMS a voulu aller plus loin en offrant des modules plus courts, en adéquation avec les besoins des entreprises. Avec un objectif simple: permettre aux professionnels des marques horlogères «de savoir ce qu’ils vendent». Une évidence qui n’en est pas forcément une avec des cadres et communicants parfois issus d’autres domaines.
Devancer Genève
Malgré l’expérience du Cifom, la localisation d’un Centre international dans les Montagnes neuchâteloises ne constituait pas une évidence. Vitrine de l’horlogerie mondiale, Genève aurait constitué une solution attractive. Conscient de la menace, le canton a débloqué 150 000 francs pour la réfection des locaux mis à disposition par Le Locle. Les cours de technique horlogère seront dispensés par des enseignants du Cifom.
Reste à loger les 150 apprenants qui se succéderont chaque année au Locle pour une ou plusieurs semaines. L’offre hôtelière limitée contraindra l’AMS à installer tout ou partie de ses élèves dans des établissements du Bas du canton.
Pierre-Emmanuel Buss
Le Temps |