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SOIXANTE-DEUXIÈME JOUR…
Loin d’être le Prince des Ténèbres qu’il met en scène avec humour dans l’image ci-contre, Alexandre David est plutôt un éclaireur et un clarificateur.
Arrivé aux commandes d’Ikepod en pleine débâcle de la marque, il a utilisé son expérience des marchés horlogers internationaux pour redresser la barre, tailler dans le réseau, repenser la production et faire adopter un nouveau cap à ses actionnaires, le célèbre collectionneur d’art contemporain Adam Lindeman et le fameux designer Marc Newson.
Equation singulière au résultat positif, qui justifiait largement une étape du Tour du monde horloger en 80 jours de cet été 2009.
• Quel est le niveau des commandes pour la rentrée et ont-elles changé de nature (plus ou moins cher, plus ou moins compliqué, plus ou moins nombreuses, etc...) ?
•••• ALEXANDRE DAVID (Ikepod, New York) : Les commandes pour la rentrée sont satisfaisantes avec l'ouverture de nouveaux marchés très prometteurs pour Ikepod (The Hour Glass à Singapore, Crystal en Ukraine, etc...) et des réassorts encourageants sur la nouvelle Solaris.
• Avantage ou inconvénient d’être indépendant en période de crise ?
•••• Avantage indéniable en matière de réactivité et inconvénient certain en matière de « cash flow ».
• Une baisse des prix est-elle envisagée ?
•••• Une baisse des prix induite par l'utilisation accrue de matériaux comme la céramique ou le titane pour les nouveautés Ikepod actuelles et à venir. Néanmoins, avec une production annuelle totale d'environ 400 pièces et une quinzaine de points de vente dans le monde, nous demeurons une marque de niche avec un positionnement prix élevé.
• Réponse à la crise : innovation à tout prix, concept watches, montée en gamme, prise de risques ou recentrage sur les « classiques » ?
•••• Innovation par le design en ce qui nous concerne mais aussi par l'exploration de nouveaux univers...
• Les complications sont-elles l'avenir de la haute horlogerie ?
•••• Disons plutôt l'innovation...
• Les petites marques indépendantes servent-elles à quelque chose ?
•••• Elles sont en tous cas une composante essentielle du marché si l'on se réfère au succès ces dernières années de marques comme Richard Mille, Urwerk ou MB & F.
• Peut-on faire confiance aux détaillants traditionnels pour relancer la machine horlogère ?
•••• Nous avons la chance de travailler avec quelques-uns des meilleurs détaillants de la planète horlogère comme Chronopassion, Marcus ou The Hour Glass. La confiance est le fondement même de notre relation avec ces points de vente !
• Comment séduire des nouveaux clients et par quels canaux ?
•••• Les relations humaines sont plus que jamais à privilégier à l'image du formidable travail de fond effectué dans ce sens par certaines marques (MB & F, Hublot) ou certains détaillants horlogers (Chronopassion, Magani).
• La bonne recette pour tenir le coup en temps de crise ?
•••• Une gestion rigoureuse des ressources humaines et financières et une stratégie qui s'inscrit dans le long terme.
• Sortie de crise pour quand ?
•••• Ne se prononce pas....
(*) « Le Tour du Monde Horloger en 80 Jours » (exclusivité Business Montres) : pendant tout l'été 2009, l'actualité horlogère au jour le jour, exprimée du tac au tac par quatre-vingt décideurs et influenceurs, en quatre-vingt fois dix textos d’actualité.
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