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Audemars Piguet - Un nouvel écrin précieux
 
Le 28-08-2009
de Société anonyme de la Manufacture d'horlogerie Audemars Piguet & Cie

La Manufacture des Forges est inaugurée alors que l’on évoque le chômage partiel dans l’entreprise du Brassus.

Un bel outil de travail pour une nouvelle page de l’histoire plus que centenaire (134 ans!) d’Audemars Piguet. C’est le message que les maîtres du temps du Brassus ont tenu à faire passer hier lors de l’inauguration de leur Manufacture des Forges. Un écrin industriel conçu et développé avec un soin du détail tout horloger, qui a vu affluer depuis le début de l’année tous les employés d’AP que la forte croissance de ces dernières années avait disséminés dans toute la vallée de Joux.

Lancé il y a quatre ans, le projet se concrétise dans un moment particulier pour l’entreprise et la branche horlogère: en pleine crise. Qui imaginait en effet le 12 juin 2007, lorsque la première pierre du bâtiment était posée, qu’à son inauguration on y parlerait de chômage partiel? Mais, le directeur général Philippe Merk insiste, cet investissement de 35 millions de francs donne un signe fort. La firme encore en mains des descendants de ses créateurs ne laissera pas ses trotteuses ralentir.

D’ailleurs, alors qu’apparaissent quelques signaux de stabilisation du marché, Philippe Merk note qu’au vu des chiffres publiés par la Fédération horlogère (–26% d’exportations à fin juillet), sa firme fait mieux que le secteur. Elle gagne des parts de marché et s’en tient au budget établi en janvier. «Ce qui est positif.»

Et si la crise — ou la fin des années d’extravagance — recentre les marques sur leurs bases, c’est encore une chance pour AP, relève son patron, car «avec notre Royal Oak par exemple, nous avons un socle solide». Saisir les opportunités du temps et… du déménagement, c’est aussi le credo de Pascal Narbeburu, directeur industriel. Car si le bâtiment, construit autour du flux de la production, regorge d’innovations techniques, il doit aussi être le lieu de progrès opérationnels. «Le cycle de fabrication d’une montre dure entre 2,5 et 3 ans. Nous en avons mesuré les conséquences durant cette crise, notamment sur les activités amont, qui sont davantage touchées actuellement, notamment sur la gestion des stocks.» Ainsi, a été lancée dans la manufacture une démarche «sexy»: «Toute la population d’AP est appelée à réfléchir afin de trouver des solutions pour que ce qui se faisait en deux ans se fasse en huit mois.» Sans pour autant bien sûr que la qualité soit sacrifiée sur l’hôtel de la rentabilité. Au contraire même puisqu’elle appartient à l’ADN d’une firme haut de gamme comme AP.

En attendant, ce bâtiment écologiquement à l’heure — en avance même puisqu’il est muni du label Minergie-Eco, une première pour une entreprise suisse — abrite quelque 300 postes de travail. L’administration est, elle, restée dans les anciens locaux. Et si la reprise se confirme — on reste très très prudent à ce sujet au Brassus — il pourrait même absorber les conséquences sur l’emploi d’une forte croissance.

On n’en est pas là. Et Audemars Piguet n’a pas échappé au mouvement général. Des mesures ont été prises pour enrayer les méfaits de la crise. Si le mot licenciement n’a pas encore été prononcé, le chômage partiel est prévu dans la nouvelle Manufacture des Forges et a déjà été employé chez Centror à Meyrin.
Anne Gaudard

Tribune de Genève

 



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