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La société neuchâteloise, partenaire de nombreuses marques d’horlogerie pour les métaux précieux, vient d’être rachetée par le fonds d’investissement français Astorg Partners.

••• METALOR TECHNOLOGIES

Une page d’histoire se tourne, avec le passage de Metalor sous pavillon français : beaucoup de manufactures suisses (au premier rang, Rolex, notamment pour le platine !) travaillaient avec Metalor pour la fourniture de métaux précieux et, plus récemment, pour la refonte discrète de boîtiers de montres invendus, en or ou en platine.

Les annulations de commandes et la baisse générale d’activité ont eu raison de la trésorerie de Metalor Technologies (330 millions de chiffre d’affaires), qui emploie près de 1 300 personnes dans une quinzaine de pays (400 en Suisse, mais 50 avaient été licenciés en juin). Astorg Partners, fonds d’investissement indépendant (lancé autrefois par le groupe Suez) prend une participation majoritaire. Motivation probable des investisseurs : l’affinage, précisément, qui permet de recycler en lingots « légaux » les déchets d’or issus de l’industrie (horlogerie, électronique) et les pièces horlogères refondues.

Il est encore trop tôt pour se prononcer sur les conséquences de cette prise de contrôle (effective fin septembre) sur l'industrie horlogère et l'attitude des marques vis-à-vis de Metalor...


••• CE RACHAT TRICOLORE EST UNE FORME DE DÉFAITE POUR ERNST THOMKE, l’éternel rival de Nicolas Hayek (Swatch Group). Ernst Thomke avait été un des artisans de la renaissance de Metalor, dont il avait été un temps l’actionnaire de référence. Cet échec industriel souligne et conforte, par contraste, la « vision » de Nicolas Hayek, qui savourera sans doute cette « revanche » à une heure où, à la faveur de la crise, le Swatch Group semble mieux tirer son épingle du jeu que tout le monde...