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C’est la rentrée, ça commence à « flinguer » dans tous les coins !
 
Le 14-09-2009
de Business Montres & Joaillerie

Votre Quotidien des Montres est relancé sur le sentier de la guerre des marchés horlogers.

La semaine passée en une vingtaine de tableaux, certains navrants et d'autres plus pittoresques : ça bouge dans tous les coins et ça tire dans toutes les directions !

...Cette semaine, le sniper a...

••• TROUVÉ
sur un site Internet tout ce qu’il y a de plus officiel 70 % de rabais sur Audemars Piguet, 60 % sur Roger Dubuis, Glashütte Original, Hautlence, Cvstos ou deLaCour. On parle là de montres de la collection en cours, de pièces de joaillerie et de grandes complications. Il suffit de se promener sur le site de Noblesse, un des leaders de la distribution des montres de luxe en Ukraine (Bvlgari, Ulysse Nardin, Jaeger-LeCoultre, IWC, Franck Muller, Zenith, Corum, Breitling, Breitling for Bentley, Jaquet Droz, Chronoswiss, Arnold&Son, Graham, Alexis Garin, Wyler Geneve, Franc Vila, Cvstos, Hysek, HD3, Jacob&Co, Pierre Kunz, deLaCour, Backes&Strauss, Romain Jerome, DeLaneau, Carl F. Bucherer, Omega, Longines, Rado, Baume&Mercier et beaucoup d’autres marques en portefeuille)...


••• EXPLIQUÉ
à ceux qui s’étonnaient de la violence du ton du journaliste Michel Jeannot dans un article de Bilan consacré au groupe Franck Muller que, quelques jours auparavant, Vartan Sirmakes avait refusé tout budget publicitaire au groupe Edipresse (propriétaire de Bilan) et au magazine Revolution du même Michel Jeannot.
••• IL FAUDRAIT AVOIR UN TRÈS MAUVAIS ESPRIT POUR LIER CES DEUX INFORMATIONS... Fil conducteur de l'article : « Vente ? Cessation d’activité ? Mise en faillite ? Délocalisation ? Toutes les pistes – y compris les scénarios catastrophe – sont envisagées dans les microcosmes politique et économique » : quels auraient été les commentaires des vestales horlogères si Business Montres avait posé la question dans ces termes. Surtout sans prendre en compte les réponses de Vartan Sirmakes, qui s’est longuement entretenu avec Michel Jeannot à cette occasion...


••• PRÉCISÉ
(parce que ce n’était pas noté dans le scoop de Business Montres) que Gérald Roden, tout en claquant la porte de la manufacture Genta-Roth du Sentier, restait tout de même sur le palier, le temps d’assurer une transition honorable (il s’est donné six mois) et histoire de vérifier que le groupe Bulgari tient ses engagements à l’égard des équipes de la vallée et de Genève. Au Sentier, site proportionnellement moins touché, le moral des horlogers est évidemment au plus bas, personne ne comprenant les intentions de Bulgari Time et chacun se préparant déjà à aller voir ailleurs s’il n’y aurait pas un établi plus accueillant.


••• RECUEILLI
quelques échos d’une séance plutôt houleuse du conseil d’administration d’Audemars Piguet, où tout le monde avait conscience du mauvais point enregistré avec le passage d’Alinghi – devenu au fil des ans un des symboles identaires de la marque – sous la coupe horlogère de Jean-Claude Biver (Hublot), qui a d’ailleurs, à ce sujet, un autre lapin à sortir bientôt de son chapeau. En revanche, chacun tentait de rejeter sur l’autre – et notamment sur l’actuelle direction – la responsabilité de ce « ratage ».


••• RIGOLÉ
en découvrant la dernière collection des montres Marc Eckō (groupe Timex) : une épaisse tranche d’humour graphique, à base de citations des codes horlogers traditionnels, bousculés à la mode Eckō, c’est-à-dire sans grand respect des convenances. Le modèle ci-dessus en est un bon exemple, avec une « complication » (heures-minutes digitales par disques) associée à un des motifs préférés de Marc Eckō, la tête de mort détournée... Ce n’est évidemment pas de l’horlogerie « définitive », ni du collector patrimonial, mais une chansonnette de mode à fredonner l’espace d’une saison. On s’apercevra sur le site de Marc Eckō Time que la marque propose aussi des montres plus traditionnelles, tendance Versace ou tendance Jacob & Co, quand ce n’est pas tendance Big Bang...


••• APPELÉ
Alain Faust, l’animateur du salon Belles Montres, pour faire le point sur les marques qu’il présentera aux amateurs les 27, 28 et 29 novembre prochains, au Carrousel du Louvre (Paris). Bonne nouvelle : en dépit de la crise, il a globalement maintenu le nombre des marques exposantes (autour d’une soixantaine). Il a même « alourdi » le poids spécifique de son salon grâce à un arrivant de premier plan : Rolex ! Un beau signal positif adressé aux aficionados français. Autre arrivant de poids : Bulgari. Défections actuelles : IWC et Van Cleef & Arpels, avec DeWitt ou Romain Jerome, mais plusieurs nouveaux « Petits Suisses » (créateurs indépendants) sont annoncés. Plusieurs marques, notamment celles du Swatch Group, se tâtent encore. On se demande pourquoi elles bouderaient cette grande fête de la montre de prestige. Partenaires de référence : nos amis de La Revue des Montres, Christie’s et la Fondation de la haute horlogerie. Business Montres sera évidemment de cette fête des montres, de ceux qui les font et de ceux qui les aiment...


••• APPRIS
que Patek Philippe avait changé de « patron » cet été. Business Montres l’avait révélé pendant Baselworld : Philippe Stern, 70 ans, céderait à son fils, Thierry, 40 ans, la présidence de Patek Philippe avant la fin de l’année 2009. C’est apparemment officiel depuis la mi-août. Philippe Stern reste membre du conseil d’administration. Félicitations à Thierry Stern, représentant de la quatrième génération d’un famille aux commandes de la plus célèbre manufacture indépendante de l’horlogerie suisse.


••• DÉCOUVERT
un extraordinaire concept de montres à... cadran amovible : l’idée est signée Furtive, la montre suisse aux multiples cadrans. Le principe est assez simple : sur le flanc du boîtier, une sorte de trappe permet d’accéder au cadran et de l’extraire pour en mettre un autre en place – chaque montre est livrée avec six cadrans. Le secret pour faire glisser le cadran sous le verre saphir sans toucher à la chaussée des heures et des minutes : le cadran interchangeable est échancré (découpé) à la hauteur de cet axe des aiguilles, le nom de la marque apparaissant sur une sorte de « plaque » située sous le cadran. On peut évidemment personnaliser ces cadrans. Le tout Swiss Made, largement patended et doté d’un mouvement à quartz. Prix public non déterminé (la montre a été conçue par le groupe Eufor, spécialisé dans les fournitures pour l’horlogerie)...


••• SURPRIS
une histoire d’amour entre les montres Rodolphe et la marque de cosmétiques Valmont. Premier bébé en fin d’année, avec une collection de montres « I Love Valmont » par Rodolphe (groupe Franck Muller). La montre devrait être une Instinct Basic rose et blanc sertie vendue 9 500 euros (présentation en avant-première au Spa by Valmont de Hong Kong et au Spa Valmont de l’hôtel Les Airelles de Courchevel 1850)...


••• NOTÉ
la médiocrité de l’édition 2009 du salon Orhopa qui vient de fermer ses portes à Paris. Fréquentation en baisse pour les visiteurs, exposants horlogers en baisse et affaires en baisse : Orhopa n’a pas été épargné par la maladie de langueur des grands salons horlogers. Tout le modèle économique de ces « grandes messes » est à revoir : ce n’est pas en saupoudrant les faiblesses actuelles de quelques paillettes qu’on sauvera le concept, miné par les intérêts divergents entre montres et bijoux. De toute évidence, il manque un grand rendez-vous français pour les professionnels de l’horlogerie [même Printor a du souci à se faire], qu’on parle d’entrée de gamme, de mode ou de luxe accessible. Bref de ce qui se vend vraiment aux Français sur le marché français...


••• IMAGINÉ
(du moins tenté) Bernard Arnault (LVMH), Jean-Marie Le Pen (FN) et Martine Aubry (PS) assis à la même tribune pour discuter de la réforme du Crédit agricole, première banque française. Scène inimaginable en France. Mais ce sera la scune insolite qu’on verra aujourd’hui, à Berne, avec Nicolas Hayek (Swatch Group), Christoph Blocher (UDC) et Chrsitian Levrat (PS) côte à côte pour une conférence de presse destiné à sceller une alliance pour que « les banques ne mettent plus les entreprises en danger ». Nicolas Hayek nous avait confié, mercredi, à La Chaux-de-Fonds, qu’il représentait à cette tribune les « entreprises réelles » victimes des financiers de la spéculation virtuelle...
••• SACRÉS SUISSES, QUI OSENT TENTER L’IMPENSABLE pour protéger leur légendaire esprit d’entreprise ! Quelle leçon pour les autorités de Berne de voir ainsi Nicolas Hayek, l’« horloger des horlogers », lever l’étendard de la révolte au nom de tous les entrepreneurs helvétiques...


••• DISCUTÉ
avec ce même Nicolas Hayek de la récente « biographie non autorisée » qui vient de lui être consacrée. Assez logiquement, il en a surtout retenu quelques erreurs factuelles, qu’il pointe d’un doigt légèrement agacé. Il s’étonne aussi du procès d’intention qui lui est fait en permanence à propos de la « paternité de la Swatch » : il y a longtemps qu’il ne prétend plus – comme il le faisait voici quinze ans devant des journalistes pas très au courant – qu’il est le « seul père » de la Swatch et il admet bien volontiers un travail d’équipe autour du lancement de ce concept, dont il a cependant largement guidé les premiers pas industriels et commerciaux, en mettant son poids dans la balance dans les étapes stratégiques de cette gestation...
••• POUR LE RESTE, CE N’ÉTAIT SANS DOUTE PAS LA PEINE de déployer une telle énergie dans l’enquête pour « découvrir » que Nicolas Hayek a un comportement plutôt autoritaire et qu’il n’aime pas qu’on lui coupe la parole. Quel grand patron de n’importe quelle industrie n’est pas dans ce cas ?


••• APPRIS,
toujours à cette occasion (« première pierre » de la manufacture Jaquet Droz à La Chaux-de-Fonds) que le patron du Swatch Group, un peu las des propos qu’on lui prête, des intentions qu’il n’a pas eues et des responsabilités qu’on lui dénie, a entrepris de rédiger lui-même ses « mémoires », pour donner sa version des faits et de son parcours. Conscient d’être encore loin d’avoir achevé ce parcours, il n’est cependant pas pressé d’y ajouter un point final !
••• CE QUI LAISSE ENCORE DE LA PLACE AUX CANDIDATS BIOGRAPHES du plus abondamment médiatisé des grands patrons suisses. Le problème est que, à deux ou trois exceptions près, les « témoins » intéressants ont déjà parlé et que les « exceptions » en question semblent décidés à ne pas le faire. Donc...


••• SOURI
de la date retenue pour l’inauguration de cette manufacture Jaquet Droz : rendez-vous est pris pour le... dimanche 10.10.10 (10 octobre 2010), à 10 h 10 comme il se doit, avec quelques autres 10 au programme d’une journée qui s’annonce très décimale...


••• RECOMPTÉ
avec un maître-horloger de grand renom (formé à la haute complication chez Patek Philippe) les complications de la nouvelle Hybris Mechanica à Grande Sonnerie récemment présentée par Jaeger-LeCoultre. La manufacture du Sentier en annonce 26, mais leur étude attentive n’en révèle que 15 ou 16 selon l’acception classique des dictionnaires d’horlogerie. A titre de comparaison, en retenant pour « complication » les fonctions annoncées par Jaeger-LeCoultre, une pièce comme l’Aeternitas Mega 4 de Franck Muller (également dotée d’un carillon Westminster, mais proposant un tourbillon visible sur le cadran de la montre, contrairement à la Jaeger-LeCoultre) aurait ainsi... 36 complications ! La course aux records est ouverte pour ls montres-bracelets du XXIe siècle...


••• SOUHAITÉ
un bon vingt-cinquième anniversaire aux montres Guess, qui s’offrent à cette occasion plusieurs séries limitées. Marque globale et griffe internationale de mode, Guess – maison fondée par les frères Marciano, de Marseille – a très vite élargi son territoire initial à tous les accessoires, dont les montres. C’est à Guess qu’on doit l’irruption des labels de mode dans l’univers de l’horlogerie accessible...


••• SAVOURÉ
avec bonheur le talent cosmétique des financiers du groupe Richemont : ils ont réussi un fantastique numéro de prestidigitation comptable en présentant des chiffres plutôt meilleurs que ce qu’attendaient les analystes, alors qu’un balayage critique des données financières révèle une consommation alarmante des réserves financières et une dégradation assez marquée de la trésorerie. Les « bons » chiffres annoncés (- 21 % à change constant), mariés à l’ostentatoire prudence de Johann Rupert, ont vaguement rassuré les marchés – qui ont du coup oublié de poser des questions qui fâchent sur la restructuration du groupe ou les ajustements de personnels en cours...


••• SALUÉ
la renaissance de Fabergé, mythique référence de la haute joaillerie. Ou plutôt sa re-renaissance, tellement cet événement revient hanter l’actualité à intervalles réguliers, la magie du nom tentant les repreneurs au fil des décennies. La maison de Peter Carl Fabergé avait fermé ses portes en 1917 pour cause de révolution bolchevique. La marque Fabergé, qui dispose d’une unique boutique dans le monde (Genève) distribuera sa nouvelle collection de haute horlogerie en exclusivité sur Internet : un univers qu’on pourrait dire proche de celui de Van Cleef & Arpels, avec un peu plus de maniérisme baroque et de parti-pris chromatiques. Fabergé appartient aujourd’hui au fonds d’investissement Pallinghurst Resources, qui avait racheté avec d’autres actifs aux « lessiviers » du groupe Unilever. Mark Dunhill, son directeur général (ex-président de Alfred Dunhill Ltd), a choisi pour trouver ses clientes une plateforme de vente en ligne assez puissante, qui permet de découvrir chaque bijou sous toutes les facettes, au cours d’une expérience qui donne le ton des plateformes Internet appelées à se multiplier dans les mois à venir pour l’horlogerie-joaillerie haut de gamme. Premiers prix à partir de 3 000 dollars. Prochaine étape pour Fabergé : une ligne de joaillerie classique et une collection d’horlogerie haut de gamme...


••• JETÉ
un œil, par la même occasion, sur le nouveau site de Blue Nile le leader américain de la joaillerie en ligne : excellent moteur de recherches pour dénicher la pierre de ses rêves et fonction « Build your own ring » qui permet à chacun de réaliser son propre bijou. Un site là encore très « expérientiel », qui casse les codes du commerce en ligne pour réintroduire le client et ses désirs – et non plus la marque ou le produit – au centre du jeu...


••• PASSÉ
trente minutes avec Richard Mille grâce à Watchtime.com : « Thirty minutes » pour faire le point sur la marque, ses ressorts créatifs, ses innovations et la philosophie de la rupture rétrovisionnaire que constitue, par exemple, le clin d’œil d’un tourbillon hyper-contemporain réintégré dans une montre de poche, en « pont » culturel lancé entre le XVIIIe siècle d’Abraham-Louis Breguet et le XXIe siècle du toujours étonnant M. Mille...


••• CONSTATÉ
le retour discret du groupe chinois Chow Tai Kook en Europe, avec une grande exposition de joaillerie au Centre culturel de Chine (Paris, ouverture le 2 ocobre). Repreneur des activités horlogères de l’ex-groupe Peace Mark, le groupe Chow Tai Fook – fondé il y a à peu près 80 ans – a été développé par le Dr Cheng Yu Tung : il emploie environ 80 000 personnes à travers le monde, avec un réseau de 700 points de vente et des franchises dans une soixantaine de villes en Chine, à Hong Kong, Macao, Taïwan et en Malaisie. CTF réalise environ un milliard de dollars de chiffre d’affaires (680 millions d’euros), avec une croissance annuelle qui dépasse depuis cinq ans les 15 %. On estime que CTF est le « premier joaillier de Chine » (marché global chinois estimé à 20 milliards de dollars)...

 



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