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Spectaculaire en termes graphiques, la campagne Pierre&Gilles de Piaget ne résolvait en rien le principal problème d’image de Piaget : la reconnaissance de son identité horlogère, notamment auprès de la cible masculine.
Saatchi and Saatchi a donc reformulé le message...
••• ULTIMATE DISCRETION
La discrétion, c’est ce qui manque le moins pour l’horlogerie Piaget, confinée depuis des années au second rang, derrière les paillettes et les cailloux de la branche joaillière. La spectaculaire campagne Pierre&Gilles, idéale pour mettre en valeur les créations féminines de Piaget, rendait pathétiques les accents horlogers de la marque, qui peinait à crédibiliser son message de « vraie manufacture ».
Le tir est corrigé avec la campagne Saatchi and Saatchi, qui ne déborde pas de créativité, mais qui a au moins le mérite de vendre efficacement le fait que Piaget fait des belles montres, sans show off et dans le respect de la bienfacture horlogère.
On se demande juste pourquoi le visuel Altiplano de cette campagne ne reprend en signature son propre calibre mécanique, alors que le visuel Polo FortyFive présente à part le mouvement logé dans la montre...
Dommage, le mouvement 430P (extra-plat : 2,1 mm) de cette Altiplano est de toute beauté et il aurait enfoncé un peu plus le clou du positionnement haut horloger de Piaget, manufacture qui dispose d’une grosse douzaine de mouvements entièrement in-house !
••• QUE LES AMATEURS QUI AIMAIENT LA CAMPAGNE PIERRE&GILLES POUR LES MONTRES MASCULINES lèvent la main : si elle était esthétiquement plus créative côté impact, elle desservait totalement l’image horlogère de la marque en la travestissant au lieu de l’enrichir.
C’est sympathique de plaire à quelques directeurs artistiques ; c’est mieux de plaire aux amateurs de belles montres !
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