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Votre Quotidien des Montres est toujours en éveil pour capter, à l’avance, les informations utiles et les tendances intéressantes du marché de la montre.
...Cette semaine, le sniper a...
••• SURPRIS une consigne très stricte de la direction du Swatch Group concernant l’annulation de tous les budgets publicitaires accordés au groupe Edipresse, dont ça n’arrangera pas les affaires, notamment celles du magazine Femina (le Swatch Group n'était plus guère présent dans les titres horlogers du pôle Luxe, sinon Bilan). A l’état-major de Bienne, il semblerait que certains propos de Peter Rothenbühler, du Matin, sur la télévision alémanique Schweizer Fernsehen n’aient pas été appréciés (il ne s'agissait pourtant de la position de Nicolas Hayek concernant la querelle entre la Suisse et la Lybie) : où va-t-on si les journalistes dont la pub paye le salaire se mettent à devenir aussi indépendants que Business Montres ?
••• CONSTATÉ que l’appétit immobilier des leaders du luxe ne s’apaisait pas. Exemples pour Chanel avec l’ouverture quasi-simultanée de boutiques exclusivement horlogères à Macao (100 mètres carrés très impressionnants au Casino City of Dreams : image ci-dessus) et à Taipei (100 mètres carrés à la Tour 101, qui compte 101 étages). Deux boutiques dessinées par Peter Marino, dans le goût du concept Chanel Vendôme (noir, or, beige et perspectives en transparence). Pour fêter l’ouverture de Taipeh, Chanel a créé une J12 spéciale en édition limitée à 101 exemplaires, dont la lunette porte le « I 0 I » en guise d’index à 12 h...
••• NOTÉ le débarquement en force de Louis Vuitton sur Facebook : le 7 octobre prochain, la marque retransmettra en direct sur sa page (Facebook/louisvuitton) son défilé printemps/été 2010, en direct de la Fashion Week parisienne. 600 000 fans ont visité cette page au cours des deux derniers mois. Lousi Vuitton avait été la première marque de luxe à rejoindre la plateforme de microblogging Twitter : plus de 40 000 membres ont déjà été connectés à la page Twitter de Louis Vuitton, qui prouve ainsi sa maturité pour l’intégration d’une communication digitale globale...
••• DEVINÉ derrière le rachat par Corum Suisse de la société qui assurait la distribution américaine de ses montres (Corum USA LLC), un virage stratégique assez décisif : ce rachat donne à Antonio Calce les mains libres pour – enfin ! – s’attaquer à un marché aussi stratégique que celui des Etats-Unis, clairement sous-développé pour la marque. Evolution décisive, également, dans la mesure où ce rachat élimine de fait Michael Wunderman, le fils de Severin (refondateur de Corum), de la boucle opérationnelle pour le pilotage de Corum : une page est vraiment tournée, Corum perdant son caractère « familial » et n’ayant plus de comptes à rendre qu’à la fondation créée par Severin Wunderman pour gérer les différents actifs de sa fortune. Tout le débat est maintenant de savoir si Antonio Calce réussira à motiver son actionnaire de référence – cette fondation – pour les axes de développement qu’il met en place pour Corum dans les années à venir.
••• SOURI de la récente confirmation (tardivement officielle par le Security Trustee qui gérait l’entreprise à la place de Peace Mark) des informations régulièrement publiées par Business Montres (juin dernier, avec reconfirmation le 26 août dernier), à propos du rachat de Sincere, le grand réseau asiatique de distribution horlogère. Notamment la participation de Bernard Arnault (LVMH) dans ce montage, à hauteur de 26,33 % (via L Capital Asia Advisors et le fonds Flavius, dont VMH est à 99,99 % propriétaire). Les autres investisseurs sont, comme annoncés par Business Montres, les banques « plombées » par la chute de Peace Mark, ex-actionnaire de Sincere, qui ont transformé leurs créances en parts sociales : ABN AMRO (10 %), ING (7,25 %) et BNP (2,75 %). Autres actionnaires : le fonds d’investissement hongkongais SCPEL (26,33 %) et TAEPL (26,55 %), le fonds personnel (îles Caïman) de Tay Liam Wee, ex-propriétaire de Sincere, de retour dans l’entreprise (cette information avait été donné dès juin par Business Montres)...
••• VÉRIFIÉ que la machine à pomper Business Montres fonctionnait toujours aussi parfaitement chez les confrères : à peine publiée, la révélation sur la démission surprise de Manuel Emch (Jaquet Droz) provoquait les habituelles demandes de renseignements lancées auprès du Swatch Group, qui ne pouvait pas faire autrement que de confirmer une note interne à ce sujet. Du coup, l’information devenait « officielle » – un peu moins riche, évidemment, que celle de Business Montres, qui avait eu le temps d’enquêter – et donc publiable en oubliant de citer la source – et en oubliant que Business Montres révélait dès mercredi « une spectaculaire annonce de départ au sein du Swatch Group, sans doute en fin de semaine »)...
••• ENTENDU à peu près toutes les rumeurs concernant le prochain point de chute de Manuel Emch, des plus farfelues (comme si un ex-manager du Swatch Group avait envie d’intégrer, en ce moment, le groupe Richemont !) aux plus genevoisement plausibles (que Business Montres se gardera bien d’évoquer pour dérouter les « pompeurs » ci-dessus). Une certitude : le formatage culturel des managers du Swatch Group est puissant et Manuel Emch a toujours manifesté une rigueur morale personnelle telle qu’elle l’empêcherait, par principe, de commettre tout péché éthique par rapport à Nicolas Hayek et au Swatch Group. On l’imagine cependant un peu lassé des pesanteurs d’une trop grande structure : il pourrait donc être tenté par le lancement d’une « petite bombe » sur le marché ou par le baiser à donner pour faire revivre une Belle au bois dormant...
••• VISITÉ le nouveau site (version bêta) de How to Spend It, le supplément luxe du Financial Times. Il y a un an, cette initiative aurait été avant-gardiste. Douze mois de crise plus tard, cette conception du luxe en ligne a un arrière-goût de déja-vu et, surtout, de trop-vu légèrement ringard : il est décidément difficile de transférer en ligne l’originalité de contenus éditoriaux impertinents – qui, du coup, deviennent non-pertinents. Premiers annonceurs horlogers : Rolex et Harry Winston...
••• AIMÉ la nouvelle Richard Mille RM 028, déclinaison plus sobre de la massive montre de plongée-tourbillon RM 025 : boîtier titane de 47 mm et mouvement bourré de mini-fonctionnalités techniques très pointues. C’est, pour la marque, la maîtrise incontestable d’une troisième forme de boîtier et donc l’ouverture à de nouvelles propositions créatives (désolé, elle n’est pas encore sur le site de Richard Mille, mais vous en aurez quelques images sur La Cote des Montres)...
••• OBSERVÉ que les objets du temps restaient une excitante source d’émotions créatives pour les jeunes designers. Exemple avec le Français David Turpin, qui développé plusieurs concepts de montres qui jouent sur l’électronique (e-ink ou LED) pour proposer des formes et des affichages innovants. Il serait dommage que ces concepts ne soient pas repris par une marque tentée par une ouverture vers le design contemporain.
••• REPÉRÉ d’autres concepts amusants, comme la montre anti-stress imaginée par Michael Mathis et Gerda Hopfgartner (Gavari Design), qui propose une animation graphique basée sur les « humeurs » du porteur, telles qu’elles sont transmises par des capteurs biologiques situées dans le bracelet : avec cette StressWatch, plus personne n’osera vous parler quand le cadran ne sera pas vert ! Ne pas manquer non plus la montre-cadenceur, destinée aux rameurs et aux fous d’aviron : sous la marque Oarsman, il s’agit d’une montre analogique dont le mouvement électronique détecte et comptabilise la cadence des coups d’aviron. Option intéressante : ce concept de cadenceur, jusqu’ici disponible en « version technique », s’habille maintenant d’une livrée de chronographe classique pour pouvoir être porté hors des bassins...
••• VOTÉ comme tous les amateurs (non collaborateurs du groupe Ringier) pour le grand concours du Prix du public pour la Montre de l’année, organisé par le magazine Montres Passion : 40 montres à classer par ordre de préférence (elles sont issues d’une sélection retenue par un jury indépendant), avec un vote en ligne, assorti d’un concours qui peut rapporter jusqu’à 100 000 francs suisses. Le public peut également élire la « meilleure campagne horlogère de l’année » (publicités parues dans des magazines)...
••• ÉTÉ ÉTONNÉ de voir le nombre des visites quotidiennes exploser pour Business Montres, avec un triplement par rapport aux chiffres de septembre 2008, des records quotidiens qui frôlent parfois les 3 000 visites et près de 300 000 pages lues tous les mois (sans parler de l'impatience des lecteurs dès que le site, actuellement en travaux, reste muet plus de quelques heures : je sais, c'est agaçant !)...
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