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Le père, Nicolas Hayek, a inventé la célèbre Swatch, sauvé l'industrie horlogère helvétique et imposé son groupe en numéro un mondial. Bâtisseur à son tour, le fils Nick, entouré de fidèles, entraîne ses 21 268 salariés vers de nouvelles cimes.
IL N'ÉTAIT pas peu fier, Nick Hayek Jr, lors de la grand-messe mondiale du Swatch Group à Genève, d'annoncer sa dernière conquête : la reprise de l'emblématique et très convoité Peace Hotel de Shanghaï. Son ambition : en faire un temple de l'art et du luxe. Un écrin de choix, au coeur du quartier chic de la ville, pour les enseignes maison : Breguet, Omega, Longines, Rado... Le groupe suisse, numéro un mondial de l'horlogerie, est déjà leader en Chine, mais compte accélérer encore son implantation.
Comme partout ailleurs, porté par un environnement du luxe euphorique, où le Swatch Group est allé l'an dernier « à toute vapeur ». Ouverture de la nouvelle boutique Breguet place Vendôme et bientôt celle de l'enseigne Léon Hatot, inauguration prochaine du Nicolas G. Hayek Center de Ginza à Tokyo, installation d'Omega sur les Champs-Élysées... À 52 ans, depuis trois ans aux commandes, le fils du fondateur, génial inventeur de la Swatch, s'impose à son tour en bâtisseur. Entouré d'une garde rapprochée immuable mais en perpétuel mouvement ! À l'instar d'Arlette-Elsa Emch, fidèle depuis 1992 et entrée au comité de direction générale il y a sept ans. La blonde Suisse a en main à la fois les marques Calvin Klein et Léon Hatot, les bijoux, le Japon et la Corée du Sud... Autre maillon fort et féminin, la brune et pétillante Florence Ollivier : la Française, dans le groupe depuis vingt ans, et dans le saint des saints depuis 1992, pilote la France, l'Italie et l'Espagne, ainsi que la marque Flik Flak.
Avec 40 boutiques dans l'Hexagone, « elle est le numéro un pour le retail dans le monde », fait valoir Nick Hayek. Homme-clé du dispositif, avec près de trente ans de maison, le Dr Mougahed Darwish est de son côté le « M. Composants », dirigeant EM Microelectronic. « Chronométreur officiel », comme le surnomme le big boss, le fidèle Edgar Geiser tient d'une main de fer les finances d'un groupe qui vise les 5 milliards d'euros (+ 60 %) en 2010 et qui caracole en Bourse.
Et puis il y a l'autre héritier et ex-entrepreneur Marc Alexander Hayek, qui dirige Blancpain et le Moyen-Orient. Tandis que le Dr Hanspeter Rentsch, le patron du juridique, règne, lui, sur la Pologne et la Grèce. Enfin, dernier arrivé, en 1996, le Français François Thiébaud dirige la marque Tissot. Et, homme de contact, préside aussi le comité des exposants suisses à la Foire de Bâle.
Le Figaro
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