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Passation de pouvoir imminente chez Louis Vuitton Montres.

Hamdi Chatti quitte Montblanc pour prendre en main le pôle horloger de Louis Vuitton, où il remplacera Albert Bensoussan, qui abandonne le groupe LVMH...

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Le départ d’Albert Bensoussan (révélation Business Montres du 6 octobre) n’est pas encore officiellement confirmé, mais son successeur est déjà désigné : Hamdi Chatti devrait intégrer Louis Vuitton en fin d’année, après avoir préparé pour Montblanc un spectaculaire SIHH 2010, qu’il ne présentera cependant pas...

On sait – Business Montres l’a raconté – que les ressources humaines du groupe LVMH ont remué ciel et terre pour trouver un successeur à Albert Bensoussan. Deux cabinets de chasseurs de tête étaient mobilisés pour écrémer tout ce que l’industrie horlogère peut afficher de jeunes managers de talent.

L’arrivée d’Hamdi Chatti chez Louis Vuitton, pour être surprenante à première vue, n’étonnera sans doute pas les lecteurs de Business Montres qui suivent depuis quelques années son parcours horloger. « Que devient Hamdi Chatti ? », se demandait-on ainsi en avril 2008, pour le signaler, en septembre suivant, chez Montblanc, avec la responsabilité de toute l’horlogerie et de la joaillerie. Il n’aura donc mis qu’un an pour faire le tour des charmes de Hambourg, du Locle et de Villeret : il est vrai qu’il connaissait bien Montblanc pour en avoir monté de toutes pièces l’établissement horloger du Locle, après un passage par Piaget.

Rigoureux par sa formation d’ingénieur, mais non-conformiste par philosophie personnelle, Hamdi Chatti a su accompagner l’entrée de Montblanc dans le club très fermé des manufactures de haute horlogerie : le site de Villeret est devenu un des joyaux du groupe Richemont et une ressource créative de premier plan, comme on pourra le vérifier au prochain SIHH.

Albert Bensoussan étant lui aussi originellement issu de l’école Richemont, la tradition est donc maintenue dans le fauteuil de direction des montres Louis Vuitton. Les « chasseurs de tête » avaient consulté plusieurs dizaines de managers avant qu’Yves Carcelle, le président de Louis Vuitton, n’arrête son choix.

Le profil plus technique que strictement marketing d’Hamdi Chatti [qui avait notamment mis en place la manufacture Harry Winston de Plan-les-Ouates] est un bon indicateur du volontarisme affiché par Louis Vuitton dans sa démarche de verticalisation horlogère. Yves Carcelle voulait à la fois un « industriel » et un conceptuel doté d’une vision originale de la haute horlogerie : avec Hamdi Chatti, Louis Vuitton ne peut que prendre de l’altitude (La Chaux-de-Fonds, où Louis Vuitton va nicher sa micro-manufacture, est déjà à 1 000 m au-dessus du niveau de la mer)...