• Partager

Pas de doute, c’est bien un fausse Panerai !
Ce qui fait beaucoup rigoler Eric stauffer, pas vraiment conscient d’être en infraction avec la loi suisse.

On comprend moins le silence de la Fondation de la haute horlogerie, qui dépense des fortunes pour faire la morale à ceux qui portent des contrefaçons de montres suisses...

••• ERIC STAUFFER ÉCLATE DE RIRE...
quand on lui apprend que sa Panerai (« C’est un cadeau, je ne l’ai pas achetée moi-même ») est une fausse montre (ci-contre) ! Il va quand même vérifier auprès de son horloger, mais, précise-t-il, « de toute façon, les Suisses n’ont plus les moyens de s’offrir des montres suisses ». Et le voilà reparti dans un grand éclat de rire.

Il essaie malgré tout d’argumenter : « Je croyais que Panerai était une marque italienne ». Il feint de découvrir que c’est une marque suisse, propriété du groupe Richemont, et que les montres sont produites à Neuchâtel. Apparemment, ce serait pour lui moins grave de porter une fausse montre s’il s’agissait d’une marque italienne...

En séance au Parlement genevois, cet après-midi, l’information avait circulé de iPhone en iPhone et c’étaient plutôt les collègues d’Eric Stauffer qui riaient sous cape en se demandant : « Comment dit-on faux et usage de faux en argot MCG » ?...

Après tout, pourquoi pas ? Quand le leader du MCG plastronne devant les médias avec une fausse Panerai, qui s’en émeut vraiment en Suisse ?

Côté Fédération horlogère, on demande déjà à vérifier cette montre. « Cette affaire est fort regrettable, car la contrefaçon porte atteinte à toute l’industrie horlogère suisse, explique Jean-Daniel Pasche, le président de la FH. J’espère que M. Stauffer va s’empresser de s’en défaire : il peut la remettre à la FH à cet effet et acquérir une montre suisse originale. Il faut lutter contre la contrefaçon en Suisse aussi ».

Pas de réaction, en revanche, du côté de la Fondation de la haute horlogerie, qui n’a manifestement pas envie de lancer à Eric Stauffer la fameuse réplique « Tic Tac Toc » ! C'est le « génial » slogan français de la campagne anti-contrefaçons « Fake watches are for fake people »...

Faut-il rappeler aux traqueurs de contrefaçons que, s’ils cherchaient par hasard une des 40 millions de fausses montres suisses produites chaque année dans le monde, ils en trouveraient une au poignet de l’honorable parlementaire genevois ?

Même Angelo Bonatti, le CEO (italien) de Panerai, admet qu’il n’en a rien à faire. On attend toujours un quelconque commentaire des experts juridiques du groupe Richemont. Pourquoi les faussaires et leurs complices se gêneraient-ils ?

Apparemment, chez les responsables officiels, la lutte de la contrefaçon relève de la cosmétique marketing plus que de l’impératif catégorique.

••• DEUX POIDS, DEUX MESURES ?
Il appartient donc aux citoyens de s’étonner qu’un élu du peuple puisse aussi impunément enfreindre la loi, alors que les douaniers suisses traquent aux frontières le malheureux acheteur de faux porte-monnaie Chanel, le petit porteur d’une méchante copie de Rolex ou l’humble amateur de fausses tongs Louis Vuitton. Deux poids, deux mesures ?

Qui pourra maintenant s’indigner qu’un responsable politique helvétique, si prompt à défendre la moralité endogène contre les prédateurs allochtones, apporte sa caution morale, sinon son obole, aux « sommes astronomiques dégagées aux profits des mafias, triades et autres groupements terroristes qui règnent en maître sur le commerce illicite du faux où le travail des enfants est monnaie courante et où les conditions de santé et de sécurité ne sont évidemment pas respectées » (citation de la campagne anti-contrefaçons lancée par la FHH) ?

Et qui expliquera aux milliers de personnes en cours de licenciement dans l’industrie horlogère que leur défense n’est plus vraiment assurée par leurs élites « populistes » ?

Eric Stauffer, l’homme qui rigole dans les cimetières industriels...


••• UNE OMERTA GÉNÉRALISÉE – TRÈS SUISSE – QUI CONTRASTE avec ce qui serait arrivé en France pour une affaire similaire : imaginons un instant Marine Le Pen, Olivier Besancenot ou Daniel Cohn-Bendit pris en flagrant délit de fausse montre, et comparons à ce qui s’est réellement passé ne serait-ce qu’avec les vraies Rolex de Nicolas Sarkozy...


• POUR LE PLAISIR DES YEUX : ci-dessus, la sublime fausse « Panerai » d’Eric Stauffer, vraie friandise du paradis des montres contrefaites, telle qu'elle apparaît en photo à la Une du Matin (12 octobre). Faut-il que le leader du MCG ait la vue basse pour n'avoir pas détecté la réplique, lui qui est le premier à dénoncer Rolex comme une « fausse marque suisse » parce qu'elle emploie trop de travailleurs frontaliers venus d'Annemasse !