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Busser + Silberstein : La nouvelle Black Box est tout simplement épatante
 
Le 27-10-2009
de Business Montres & Joaillerie

Fin du feuilleton MB&F + Alain Silberstein : la nouvelle HM N° 2.2 Black Box invente un nouveau style de montre contemporaine.

On peut parler icide subversion apaisée.

C'est un bon exemple de fertilisation croisée au sein de la nouvelle génération.

••• HM N° 2.2 BLACK BOX, PREMIÈRE...
Le site de MB&F propose ce matin les images de la nouvelle HM N° 2.2 « Black Box » développée avec Alain Silberstein. Depuis quelques jours, les lecteurs de Business Montres en savaient (comme d’habitude) un peu plus que les autres sur cette montre-événement du tandem Max Busser-Alain Silberstein (annoncée, en fait, dès le 10 octobre dernier), mais la réalité dépasse les attentes.

La proposition finale se distingue nettement des autres HM N° 2 (design d’Eric Giroud), quoique le mouvement automatique à rotor Goldorak soit identique. Alain Silberstein a convaincu Max Busser de gommer les « hublots » dans lesquels s’affichaient l’heure, la date et la lune, ainsi que les arc-boutants qui les soutenaient. Résultat : une HM 2.2 très lisse, quoique légèrement épaissie, mais surtout d’une rare sobriété quand on connaît la propension d’Alain Silberstein à jouer des couleurs primaires façon Bauhaus.

On peut même parler de retenue dans l’expression esthétique : on comprend mieux cette attitude quand on se souvient de l’allusion aux appareils photo Minox révélée comme indice par Business Montres. Sous le crayon d’Alain Silberstein, la « Black Box » est devenue quasiment instrumentale et fonctionnelle : est-on vraiment si loin du style iPhone ? Pas tellement...


••• VOUS AVEZ DIT « 2.2 » ?
La proposition est en tout cas bien décalée par rapport au design initial d’Eric Giroud : d’où le 2.2, mais c’est presque une HM N° 4 [nomenclature sans doute déjà occupée par la prochaine montre de Max Busser] ou davantage. HM 2 BB, pour Black Box, ou pour HM BS, pour Busser-Silberstein...

Le marqueur spécifique de la N° 2.2 est dimensionnel : on sait qu’Alain Silberstein, qui représente lui-même un... certain volume, aime les montres épaisses et il le prouve, l’effacement des « hublots » ayant nécessité un « capotage » légèrement plus consistant (et du coup sans doute moins complexe que la construction « en couches » initiale).

L’heure sautante instantanée, les minutes concentriques rétrogrades, la date rétrograde et la phase de lune bi-hémisphérique sont désormais logées sous un simple verre saphir, dont le dépouillement est renforcé par la monochromie noire de la plaque de titane (soyeuse à l’œil comme au toucher) et la discrétion dans l’emploi de la laque rouge (traitées au Superluminova). Clin d’œil final : la face (et non phase) de la lune, allusion au Little Nemo des comic strips de la presse populaire américaine des années vingt.

Ne revenons par sur la devise « Le vrai bonheur est d’avoir sa passion pour métier », qui illustre le plaisir gourmand que les deux compères de cette création semblent avoir pris à collaborer.

Sinon pour ajouter que le vrai bonheur, c’est aussi – pour les journalistes un tant soit peu amateurs de montres – d’avoir pour métier la possibilité de parler de tels objets horlogers...

Série limitée à huit exemplaires, ce qui paraît timide tellement cette montre de nouvelle génération est contemporaine, dans son esprit de collaboration comme dans son esthétique de subversion apaisée...

 



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