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La flambée Max Busser (Business Montres d’hier) a incendié la plaine, laissant peu de place aux concurrents un peu faibles !
Certains détaillants pleurent déjà d’avoir « oublié » de réserver une des huit pièces !
Pour le reste, l’actualité se traîne en attendant de se faire peur avec les fantômes d’Halloween : pour ce week-end, montre Skull de rigueur !
... CETTE SEMAINE, LE ZAPPEUR A REPÉRÉ...
••• UNE NOUVELLE MARQUE DE MONTRES, en vitrine dès cette rentrée : Thomas Sabo nous arrive d’Autriche, avec la ferme intention de transformer sa marque de bijoux (tendance design argent) en griffe horlogère. Plus de 60 modèles pour une collection Time for Party qui mélange allègrement diagrammes chinois, fleurs de lys, style All Black, montres de poche, zircons noirs, dragons, emblèmes pacifistes et têtes de mort. Aiguilles de secondes amusantes en secondes ou en tour Eiffel dans la collection féminine It Girl. Que demander de plus à des « montres de mode » que de suivre la mode ? Prix dans la zone des 200-400 euros, design honorable et branding plutôt réussi (vidéos bien réalisées pour chaque collection).
••• UNE MOINS NOUVELLE MARQUE DE MONTRES, quoiqu’à près inconnue en Europe de l’Ouest : Zolotoe Vremya, ce qui signifie à peu près « Temps doré ». Une maison née sur les ruines des anciennes manufactures et marques russes (ex-Usine n° 1 et ex-Usine n° 2) et aujourd’hui positionnée sur le créneau du luxe horloger, tendance décoration sur mesures (squelettage d’anciens calibres soviétiques, resertissages à foison, traitements de surface, etc.). La marque vient d’ouvrir une boutique exclusive Legenda au cœur de Moscou, au Park Hyatt Ararat (Zolotoe Vremya commercialise des montres très haut de gamme personnalisées sous cette marque et réserve le label Legenda à un luxe plus accessible)...
••• UNE NETTE ET PROFONDE LASSITUDE DE TOUT LE MONDE pour ce qui concerne l’America’s Cup, qui ne pourra finalement pas se courir dans les Emirats (Ras al-Khaïma) en février, mais ailleurs, à Valence ou dans l’hémisphère sud, on ne sait pas trop quand ! Cette intervention permanente des juges dans le débat sportif finit par agacer les amoureux de la Cup, dont les regards se tournent à présent vers les Louis Vuitton Series (Nice, première quinzaine de novembre). Il faut maintenant démonter les bases arabes et trouver un autre port d’accueil qui convienne à la fois à l’équipe d’Alinghi et à celle d’Oracle. Pas facile avec les chicaneurs aux aguets de part et d'autre...
••• JEAN-CLAUDE BIVER (HUBLOT) SERA DONC PRIVÉ DE COUSCOUS : pas trop grave, cet intermède lui laissant un peu plus de temps pour préparer Baselworld, qu’il fera précéder d’un « salon-événement » à l’hôtel Metropole, pendant Genève 2010 !
••• UN OUTIL DE COMMUNICATION HORLOGÈRE TOTALEMENT INNOVANT sur le site de Zeitwinkel, la nouvelle marque germano-imérienne (Saint-Imier) : développée par Real Time Concept (Genève), cette animation – baptisée Konfigurator – propose aux amateurs une expérience interactive en 3D. Il ne s’agit plus d’être un simple spectateur de l’écran, mais un acteur capable d’interagir en trois dimensions avec l’image à l’écran, de changer les matières, les cadrans ou les bracelets, de tourner autour de la montre, de zoomer sur certaines parties. Le tout sans que la montre cesse de donner la date et l’heure avec précision. Sauf contre-information toujours bienvenue, ce Konfigurator est une vraie première dans l’industrie horlogère – au moins pour le côté 3D interactif. Pour l’instant, le site est toujours en allemand (d’où le pesant terme de Konfigurator), mais il devrait très rapidement être accessible dans d’autres langues : pour accéder à cette nouvelle fonctionnalité, cliquez sur Modelle, puis sur 3D Konfigurator (en rouge) et... soyez patient, mais le résultat justifie la courte attente et le petit téléchargement nécessaire.
••• REAL TIME CONCEPT (Nicolas Ruchonnet) travaille déjà sur la génération suivante de cette animation : il est notamment question d’animer l’intérieur du mouvement, toujours en 3D à 360° et de pouvoir isoler des pièces, voire « éclater » des ensembles de composants pour mieux en comprendre le fonctionnement. Attention les yeux !
••• UN NOUVEAU BÂTIMENT À PLAN-LES-OUATES, aux portes de Genève, où Patek Philippe poursuivra sa verticalisation dans le domaine des composants : les 14 000 mètres carrés de l’ancien bâtiment de L’Oréal devraient être opérationnels début dès le début 2010 pour 300 des 1 300 collaborateurs du groupe. Premières visites pendant Genève 2010 (troisième semaine de janvier)...
••• UNE BELLE HISTOIRE D’ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE à travers la montre Polluce d’Anonimo, la marque d’horlogerie florentine fondée par d’ex-proches de Panerai : Polluce, en italien, c’est Pollux, nom d’un célèbre steamer italien qui a fait naufrage en 1841 au large des côte de la Toscane. Il transportait un véritable trésor en lingots d’or, en pièces et en pierres précieuses. Des générations de plongeurs en avaient rêvé, mais des « pirates » britanniques ont réussi à retrouver l’épave et à la dépouiller clandestinement en l’an 2000. Répérés alors qu’ils essayaient d’écouler une partie du butin, ils ont été confondus, écroués et contraints de rendre une partie du trésor à l’Italie. Depuis, l’épave du Polluce a été refouillée dans des conditions plus scientifiques, mais certains éléments de son « trésor » restent à retrouver. L’histoire historico-policière de cette récupération est bien racontée sur le site Desk Divers, qui explique également comme Anonimo a pu s’associer à cette opération et a dédié une montre Polluce étanche à 1 000 m au steamer naufragé et à ses redécouvreurs. Le cadran de la montre associe également la CNS (Cooperative Nazionale Sommozzatori, l’équivalent italien de la Comex) et Marine Consulting (autre opération sous-marin en Italie). Sur le flanc de la montre (dont certains boîtiers sont en bronze à finition sablé, l’effet est superbe), une gravure rappelle le profil du malheureux Polluce...
••• UNE VRAIE PASSION CHEZ LES AMATEURS DE MONTRES DE PLONGÉE, comme ce blog Ploprof exclusivement consacré, comme son nom l’indique, à la montre de plongée récemment rééditée par Omega : les vraies, les vintage, les fausses, mais pas encore les « hommages » privés des fans qui ont précédé (sinon motivé) la relance de ce modèle par Omega...
••• UN NOUVEAU SITE/PORTAIL/BLOG/ETC. dédié aux montres design, bizarres, amusantes, décalées, hype, ludiques, high-tech, pas comme les autres, etc. : Timefy-Time to change (concept : Benoit Chopin) annonce des montres funky – on cherchait le mot... – et urbaines, tendance geek, qui ne défriseront pas les lecteurs de Business Montres.
••• UN NOUVEAU MICRO-CONCURRENT POUR LE COSC (certification des chronomètres suisses) : la nouvelle marque américaine Stefan Johansson Växjö (pas facile à prononcer, ni à mémoriser) affirme ainsi tester ses chronographes automobiles dans des conditions réelles de course, avec les changements de température, les vibrations et les accélérations qu’on imagine. « C’est mieux et plus réaliste que le COSC, qui ne teste que les mouvements dans certaines positions et à à certaines températures », nous dit la marque. Explication : Stefan Johansson est un des plus grands champions du circuit (F 1, Indy Car, Le Mans) et la marque à son nom est dédié à l’univers automobile : quoi de plus normal que de faire tester les montres au Mans ? Le style horloger de Stefan Johansson découle de ce positionnement motor racing : boîtiers massifs en 47 mm, cadrans grillagé dans le goût instruments de bord avec couleurs contrastées, mouvement chronographe Valjoux et addition finale autour de 9 500 dollars...
••• UN SOULAGEMENT DU CÔTÉ DE CHEZ ALAIN SILBERSTEIN, qui a obtenu du tribunal de commerce de Besançon une prorogation de six mois de son redressement judiciaire (son dossier était plutôt bon), le temps de présenter un plan d’apurement financier qui prendra en compte les commandes passées à Genève 2010 et à Baselworld 2010. Six mois qui lui donneront également le temps de retrouver un partenaire financier à la hauteur du potentiel de développement de sa marque...
••• UN BLOG TRÈS INTÉRESSANT SUR LES PIERRES PRÉCIEUSES : le nom est légèrement pompeux (Le Char triomphal de l’Escarboucle), mais quoi de plus normal pour un site spécialisé dans la culture joaillière que de se placer sous le signe de l’escarboucle, le « char triomphal » relevant pour sa part de l’alchimie ? Bref, on est dans le sérieux, avec des articles passionnants sur les plus célèbres pierres précieuses du monde. Le dernier mis en ligne concerne le fameux Nassak, « œil lumineux de Shiva », pierre moghole de 92 carats dont les aventures historiques ont pu être partiellement reconstituées par les archives de Cartier, qui a retaillé la pierre en émeraude dans les années trente...
••• UNE AVANCÉE SIGNIFICATIVE DU CÔTÉ DE LA FONDATION DE LA HAUTE HORLOGERIE, qui consacre un article de sa newsletter à Revelation, la marque révélée le 30 septembre dernier par Business Montres (explications plus développées le 13 octobre). C’est la première fois que la FHH prend le risque de parler d’une marque de haute horlogerie qui n’existe encore qu’à l’état de brouillon (tout juste de prototype) et qui ne commercialisera rien avant le printemps. Cet article sur Revelation est un évolution intéressante pour ce qui concerne la nouvelle génération horlogère : c’est la fois une preuve de confiance et d’optimisme, en même temps qu’une subtile prise de distance vis-à-vis des « grandes marques » qui auraient plutôt tendance, ces temps-ci, à éradiquer les marques indépendantes du paysage médiatique et des vitrines !
••• UNE INITIATIVE MARQUANTE DANS LA DISTRIBUTION FRANÇAISE : Jean-Louis Maier (Lyon) ouvre son site à la vente de montres de luxe en ligne, ce qui ne s’était encore jamais fait en France pour un détaillant de premier plan. Marques actuellement représentées : Baume & Mercier, Boucheron, BRM, Gucci, Oris, Seiko, TAG Heuer. Pour les autres marques, le site mentionne « Disponible en boutique exclusivement » – ce qui prouve que ces marques sont loin d’avoir tout compris des nouvelles règles de l’Internet marchand ! D’autant que les prix sont notés sur le site – encore une innovation sur le marché des montres de luxe – et que plusieurs de ces marques pratiquent la vente en ligne avec des détaillants d’autres pays... Complément utile : un corner de petites annonces gratuites pour les particuliers qui souhaitent revendre leur montre.
••• UNE BONNE INTERVIEW DE DENIS GIGUET (MANUFACTURE CONTEMPORAINE DU TEMPS) sur le site The Watch Lounge : il y raconte notamment ce qu’il a appris chez Rolex et chez Harry Winston, où il était responsable de la production pour les Opus 1 à 6 ou le « tourbillon à glissière » – expérience qui lui a permis de développer sa Sequential One en seulement 14 mois. Confidence : il développe actuellement un nouveau mouvement exclusif, prévu pour une seconde génération de montres, dont il nous donnera sans doute des nouvelles à Geneva Time Exhibition-The Watch factory, en janvier prochain
••• UN TROISIÈME LARRON DANS LA « PISCINE » TECHNOMARINE dont Business Montres parlait l’autre jour (que de commentaires dans le milieu horloger !) : il s’agit de Steven Cohen, qui prend la responsabilité de la marque pour l’Amérique du nord. Ancien du groupe Movado et ex-président d’Ebel pour l’Amérique du nord, Steven Cohen a plus de vingt ans d’expérience dans la montre de luxe aux Etats-Unis et au Canada. Au fait, pourquoi est-ce que l’image des trois baigneurs – assez tristes ! – dans leur jacuzzi n’est toujours pas disponible sur le site de TechnoMarine ?
••• UNE INFLEXION DANS LE « GRAND » DÉBAT AUTOUR DE DANIEL CRAIG et des montres qu’il porte quand il n’est pas James Bond, et donc sous contrat avec Omega : le blog James Spotting relance la polémique sur la « trahison » du comédien, tout en faisant remarquer que Daniel Craig, qui possède apparemment une collection Rolex de tout premier plan, ne fait en réalité que rester strictement fidèle au personnage originel de Ian Fleming, qui avait tenu à ce que l’agent 007 porte une Rolex ! Il aura fallu le fantastique culot d'un Jean-Claude Biver – qui était responsable du marketing d’Omega lors de la signature du contrat James Bond – pour persuader la planète que l’agent 007 se sentait mieux avec une Seamaster, collection dont il s’agissait alors de remuscler la commercialisation un peu faiblarde...
••• UNE HORLOGE À MONTER SOI-MÊME EN S’AMUSANT, surtout si on a gardé une âme d’enfant ou s’il s’agit d’apprendre l’horlogerie à ses enfants : My First Clock est une sorte de réveil à construire soi-même en manipulant quelques rouages simples, moyennant 15 livres (16 euros, 25 CHF)...
••• PETITE ANNONCE : un ami libère une boutique rue de la Paix à Paris (bon emplacement) et il préférerait traiter avec une marque horlogère. Pour les détails, me contacter
e-mail : Grégory Pons |