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C’est pas Perregaux et c’est pas Baume, donc c’est... Perigaum !
 
Le 29-10-2009
de Business Montres & Joaillerie

Le passeport
de la marque Perigaum est assez difficile à décrypter, avec ses tampons chinois, allemand et même suisses (la petite croix dans le logo).


Peu importe, puisqu’il s’agit seulement de repomper sans vergogne tout ce qui marche à travers le monde...

••• PERIGAUM, AVEC UN ACCENT SUR LE A !

Allez donc savoir pourquoi cet accent a été posé sur le A de Perigáum ! Peut-être pour attirer l’attention sur le 1972, date supposée de fondation de la marque, qui n’engage guère que ceux qui y croient. Pour le reste, il suffit de demander : les noms de collections sont directement repiqués sur les catalogues des grandes marques, même si les montres présentées n’ont rien à voir.

Vous aimez Monaco (TAG Heuer) ? Perigáum vous en propose une. Parsifal (Raymond Weil) ? Perigáum y a déjà pensé. Héritage (Breguet) ? Perigáum en a une pour vous. Excalibur (Roger Dubuis) ? Perigáum vous en trouvera une. Et ainsi de suite... C’est la marque aux cent visages !

Inutile de demander sa carte d’identité à une montre Perigáum : c’est assez flou, avec une prétention allemande que le « droit du sang » en vigueur outre-Rhin contredirait certainement. C’est sans nul doute chinois, avec un léger accent américain : les Texans adorent ces répliques incertaines de montres européennes qui auraient mal été photocopiées. On pourrait même s’y tromper en pensant que c’est un peu suisse, puisqu’on vous parle au détour d’un paragraphe du site de montres quasi-totalement « produites et assemblées dans les cantons suisses » – affirmation qui n’engage, là aussi, que ceux qui croient à la croix vaguement suisse posée sur le logo. Reste à savoir, sans doute, quelle est l’élasticité de ce « quasi-totalement »...

Côté style, c’est également la marque aux mille masques, pourvu qu’ils s’inspirent de modèles bien connus : on reste dans le tourbillon look (puisqu’il suffit d’un trou dans le cadran), dans le squelettage au marteau-piqueur (beau décolleté sur des mouvement qui se prétendent parfois suisses, sans doute des clones, mais qui avouent spontanément leur Miyotitude), dans le chrono qui n’en est pas (les poussoirs sont des correcteurs de date, avec le fameux mois de 39 jours comme à Shenzhen !) et dans le « style haute horlogerie » (puisqu’il suffit d’une couronne nervurée et d’une phase de lune façon IWC pour atteindre à un nirvana voisin de la Da Vinci)...

Les prix affichés se promènent entre 600 et 1 600 euros, mais, là encore, seuls qui y croient doivent payer ces montants, les montres étant bradées sur eBay au vingtième du tarif annoncé.

Sympathiques, et finalement très honnêtes, nos amis de Perigáum tiennent absolument à nous préciser : « Quand Neil Armstrong a fait son premier pas sur la Lune, le 21 juillet 1969, il ne portait pas une Perigáum » ! Ouf, on a craint le pire...

Non, mais les fondateurs de Perigáum ont été inspirés par son « petit pas pour l’homme, grand pas pour l’humanité », au point de vouloir faire « des montres susceptibles de soulever la même exclamation » [je vous laisse réfléchir à la signification assez ésotérique de cette sentence et au rapport subtil qu'elle établit entre les pieds et le poignet]...

 



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