• Partager

Libéré des soucis de l’intendance quotidienne d'une marque (révélation Business Montres du 3 septembre), le créateur de Cabestan joue les caisses à outils pour les marques qui ont besoin d’un dépannage créatif.

Nouvelle génération oblige, il va coacher et appuyer la montée en puissance de Marvin, la « petite grande marque » qui monte. Attention, les yeux !

••• UNE MACHINE À PRODUIRE DES CONCEPTS DÉJANTÉS

La rencontre entre Cécile Maye (Marvin) et Jean-François Ruchonnet remonte aux premiers Ateliers de la refondation horlogère, organisés par Business Montres à Neuchâtel, début mars 2009. Comme on dit dans la chanson, « il suffisait de se parler pour s’apprivoiser » (Joe Dassin, Aux Champs-Elysées).

C’est donc décidé : dans le cadre de sa nouvelle société Esthètes du Temps, le créateur de Cabestan devient le consultant de luxe de Marvin pour la mise au point de trois nouvelles lignes de produits « très engagés » [comprenez très conceptuels, très décalés et très générateurs d’ image], en plus d’un recadrage de la politique commerciale et de la nouvelle stratégie digitale de Marvin, qui ouvrira sous peu sa propre boutique en ligne.

Le cahier des charges précise que tout cela doit rster absolument compatible avec l’actuel positionnement prix de Marvin (400-800 euros pour des montres Swiss Made)...

Cécile Maye, la re-créatrice de Marvin, s’offre donc, pour faire franchir à sa marque une nouvelle étape de croissance, une boîte à outils de prestige (Monaco V4, double tourbillon Breguet, Cabestan : excusez du peu !) en plus d'une des plus grandes gueules de l’horlogerie et d'une fantastique machine à produire des concepts un peu fous.

De quoi redonner de la substance à Marvin et justifier sa nouvelle accroche : « On ne porte pas une Marvin par hasard ». Le couplage avec Internet et la création d’une communauté digitale devraient accélérer cette mutation, capable de tirer Marvin vers le haut sans casser son image néo-classique à l’entrée du luxe horloger.


••• APRÈS LA GRANDE AVENTURE DU GRAND LUXE, C’EST LA DÉCOUVERTE D’UN NOUVEAU MONDE pour Jean-François Ruchonnet, qui avait cependant déjà tâté de l’access quand il avait réinventé la Formula One de TAG Heuer. Son « kit de dépannage » (sa boîte à idées) est assez riche pour assurer un siècle de nouveaux concepts horlogers à plusieurs marques (quelques-unes ont déjà passé commande). On attend donc avec impatience les premières séries des Marvin by Ruchonnet...