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Il y a quelques années, les montres Oakley jouaient la rupture.
Après de nombreuses errances, c’est le retour à une horlogerie plus traditionnelle.
••• OAKLEY TIMEPIECES
Souvenez-vous des TimeBomb, des Judge, des Detonator, des Blade, des Holeshot ou des Bullet : une volonté de rupture actée dans les formes biodesignées, les matériaux innovants (le titane ou le fameux Unobtainium) et le marketing (même si ce n’était pas très malin de lancer une TimeBomb dans le contexte américain du 11 septembre). Sans parler du merchandising post-industriel, dont témoignait encore cette année le stand de Baselworld...
Souvenez-vous de ces vitrines groundbreaking, de ces créateurs hirsutes et souriants, de cet état-major californien halluciné de science-fiction et de ces publicités décalées. On ne s’ennuyait jamais avec Oakley...
La marque s’est ensuite égarée, perdue, affolée, puis petit à petit retrouvée. Les nouvelles collections de montres illustrent ce retour à la normale : la dernière 12 Gauge (ci-dessus) est un manifeste d’horlogerie sportive apaisée et presque néo-classique, ce qui était tout sauf évident chez Oakley.
Certes, le matériau est toujours insolite (le bracelet reste travaillé dans cet Unobtainium, mélange indéfinissable de plastique et de caoutchouc) et il s’agit d’une montre électronique, mais les multi-fonctions sont à leur place (heures, minutes, secondes, grande date, alarme, chronographe, compte à rebours), mais le style All Black et le balisage rouge tranquilliseront les amateurs. Plus besoin d’être un surfeur survolté pour porter une Oakley ! D'ailleurs, à part le O sur le cadran, qui verra que c'est une Oakley ?
••• CERTAINS REGRETTERONT SANS DOUTE CETTE NORMALISATION en parlant d’affadissement du concept, mais n’est-ce pas l’époque qui se recentre et qui apaise les tensions en « climatisant » les passions ? A quand des créatifs Oakley en cravate ?
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