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Yves Jacot est bijoutier à Verbier. Mardi soir à 18h30, à la fermeture, quatre malfrats ont braqué son magasin et plaqué au sol deux de ses employés. Les voleurs ont pillé son coffre intégralement.
« Regardez ça, ils ont tout pris ! » Devant son grand coffre vide et les tiroirs qui jonchent le sol, Yves Jacot passe de la tristesse à la rage. Mardi soir à 18 h 30, alors que ses deux employés, Nadine et Günther, s’apprêtaient à fermer sa bijouterie dans la rue principale de Verbier, ils se sont faits braquer par quatre individus.
« Je n’étais pas là au moment des faits, mais je suis arrivé sur les lieux juste après. C’est un scandale, on se demande si on est encore en sécurité dans ce pays ! » Yves Jacot est particulièrement remonté car il a déjà subi un cambriolage, à 2 h du matin, en juin 2008 et un acte de vandalisme en novembre 2008. « Lors du précédant cambriolage, j’ai perdu entre 400000 et 500000 francs. C’est de plus en plus dur de trouver des assurances après de tels sinistres. »
Cette fois-ci, le montant du vol est beaucoup plus conséquent. «Je ne peux pas vous dire encore combien j’ai perdu. Il faut qu’on fasse l’inventaire de ce qui reste. On saura alors exactement ce qu’ils ont pris. » Mais le coffre a été presque entièrement vidé. « Tout dans un grand sac foncé et ils sont partis. » L’opération a duré moins de cinq minutes.
Toujours recherchés, les quatre malfrats avaient entre 20 et 30 ans selon la description des victimes. L’un d’entre eux avait un accent slave et parlait un mauvais anglais et un français approximatif. Yves Jacot est fou de rage. « Maintenant, ça suffit, je n’en peux plus ! Un braquage, ça remet ma vie en cause. Il s’est passé la même chose à Montreux, à Vevey, à Neuchâtel, à Ascona ou à Crans. Est-ce qu’on doit faire notre propre police pour que ça n’arrive plus ? On en arrive à un point où on n’aime même plus notre travail, si c’est pour le faire dans ces conditions. »
Stéphane Berney
LeMatin.ch |