|
Deux ans d’attente et une double récompense pour la Meccanico imaginée par de Grisogono : le Prix du public au GPH de Genève et l’arrivée de la montre dans les boutiques !
••• DEPUIS LE TEMPS QU’ON ATTENDAIT CETTE MONTRE...
Elle a fini par être mise au point, ce dont beaucoup d’horlogers doutaient au moment de son lancement. Vérification faite dans les ateliers (provisoires) de la (future) manufacture de Grisogono, où un équipe d’horlogers et d’horlogères s’acharne à terminer la première moitié de la première série (177 pièces) d’une des montres les plus révolutionnaires de ces dernières années.
Pour mémoire, la Meccanico dG propose un double affichage de l’heure sur la base d’un même mouvement mécanique : par aiguilles dans le haut de la montre, par chiffres dans le bas du cadran, avec un découplage possible des deux temps (heure seulement) pour indiquer l’heure d’un second fuseau horaire. Est-ce vraiment la première fois qu’on associe « énergie mécanique et affichage digital » de l’heure, comme l’indique de Grisogono ? La question reste pendante chez les puristes : si on parle du double affichage analogique-digital, c’est sans doute vrai, mais ça l’est moins si on se contente d’évoquer l’énergie mécanique [Vianney Halter et son Opus 3 ou Porsche Design ont déjà exploré cette piste]...
Reste la beauté de la pièce, imposante au poignet et très portable du fait de son boîtier en titane et son bracelet caoutchouc. Beaucoup de sensualité dans les lignes évasées du boîtier à structure trapézoïdale et un grand choc quand on découvre le passage des minutes sur les « palettes » animées par des dizaines de cames. La mise à l’heure, simultanée ou non, des deux affichages est un coup à prendre : apparemment, la procédure a été sécurisée en mode idiot-proof, ce qui évitera bien des retours au SAV tellement il est tentant de jouer avec cette montre...
Sur l’établi de montage (image ci-dessus, avec, en cartouche, un rappel de la pièce au poignet), le montage est très minutieux, mais l’assemblage des sous-ensembles est facilité par les modules : à 9 h de l’image, la partie analogique ; à 1 h, le module d’affichage digital, avec ses palettes en couleur ; à 6 h, le cœur du module digital, avec son enchêtrement de cames et de renvois en prise sur la partie analogique du mouvement.
On a dit que l’assemblage « était « facilité », pas « simplifié » ! Si ce montage est un travail d’équipe, seuls deux horlogers sont dédiés à l’ajustement, puis au réglage du délicat module digital. Il aura tout de même fallu entre deux et trois ans pour que le projet touche à son terme, pour que tous les composants apprennent à jouer sans frotter et pour que la montre affiche des performances chronométriques dignes du COSC (vérification faite sur le banc de l’atelier).
Et ça marche, avec une arrivée en boutique dans les jours qui viennent, ce qui devrait relancer la machine de Grisogono, qui présentera quelques vraies nouveautés mécaniques à Baselworld !
Il ne manque plus au bonheur de Fawaz Gruosi que la mise au point définitive de l'Otturatore, montre mécanique qui affiche séquentiellement (en les démasquant) ses fonctions et ses complications : sur le logiciel de CAO, ça tournait parfaitement, mais les forces mises en jeu rendent pour l'instant impossible le fonctionnement harmonieux et régulier de ce séquençage fonctionnel. Encore un peu de patience !
• Images officielles de la pièce Meccanico dG sur le site de Grisogono...
|