Le co-gestionnaire des boutiques parisiennes "Les Montres" aime les belles mécaniques.

On ne peut pas dire que Jean Lassaussois, passionné d’horlogerie - de celle qui prend son temps pour devenir millésime - soit un adepte du taylorisme. Co-gestionnaire des boutiques “ Les Montres ” avec son frère Arnaud, l’homme fuit les passades horlogères au profit des belles mécaniques, pièces maîtresses qui restent dans l’histoire. Il a trouvé l’Eden en son jardin, rue de Passy et rue Bonaparte *, où sont accueillis avec les mêmes égards, clients néophytes et collectionneurs chevronnés.

Alors qu’il préparait activement la 6e édition du Salon “ Les Montres ”, il a accepté de nous livrer ses préférences en matière d’horlogerie.

Si vous deviez choisir :

Une première montre ? Une Rolex, pour sa fiabilité dans le temps, son allure indémodable, son coût d’entretien peu élevé et sa vraie étanchéité. En sus, ce choix est lié sentimentalement à ma toute première belle montre, gagnée dans le cadre d’un concours organisé par mon école d’horlogerie.

Une montre sur son 31 ? Une Breguet ultra plate automatique en or gris dont la finition exceptionnelle et le design intemporel en font une montre que l’on peut transmettre de génération en génération. A cela, j’ajouterai que la marque est étroitement liée à la France, puisque Breguet fut l’horloger de Louis XVI et de Napoléon !

Une montre pour faire du sport ? La Submariner en acier de chez Rolex pour sa résistance... elle ne quitte pas mon poignet pendant mes vacances.

Une montre pied de nez à l’horlogerie ? La montre de John Isaac puisqu’il est le premier à réaliser un garde-temps de qualité pour les enfants... une belle idée pour les initier au merveilleux monde de l’horlogerie.

Une montre historique? La Reverso de Jaeger-LeCoultre... l’histoire de sa naissance et sa longévité sont extraordinaires, sans oublier son procédé de fabrication qui n’a pas changé depuis sa création... Un gage de succès hors-norme !!!

Celle dont vous ne voudriez jamais vous séparer ? Ma Reverso... puisque c’est la montre que ma femme m’a offerte lorsque nous nous sommes fiancés.

Celles que vous n’aimez plus ? Baume & Mercier, parce que le développement des montres n’est, à mon goût, pas en accord avec l’esprit de la marque.

Une complication ? Une A. Lange & Söhne... c’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui! Ils arrivent à créer des montres sophistiquées au fonctionnement parfait. Pour moi, ce sont des montres d’exception avec une finition parfaite.

Une fonction ? Le chronographe : c’est la première fonction que mes clients souhaitent en achetant une montre. C’est une complication qui plaît beaucoup et qui est facile à utiliser ; et je trouve beau de pouvoir déterminer un temps sur une durée.

Une forme ? Ronde : la terre est ronde, la lune est ronde... et puis c’est la forme logique du développement des aiguilles. La majorité de mes montres est ronde.

Une matière ? L’acier dont le traitement réalisé aujourd’hui représente un compromis parfait.

Plutôt AM ou PM ? AM. C’est le matin qu’on réalise le mieux nos objectifs dans la vie. Se lever tôt permet de gagner beaucoup de temps dans la journée.

Classique ou moderne ? Classique puisque ça correspond parfaitement à ma philosophie. On se lasse moins d’une montre classique. Croco ou métal ? Métal, pour sa durée dans le temps et pour l’inexistence de son entretien.

Plutôt « tics » ou « tac au tac » ? Tac au Tac : la réponse rapide ! Quelle est votre réserve de marche personnelle ? 12 heures... Au-delà, on est fatigué !

Clou de Paris ou Côtes de Genève ? Côtes de Genève : c’est le dessin en horlogerie que je trouve le plus beau à regarder. Votre côté Swiss Made ? La fiabilité. Comme j’ai fait mes études en Suisse, je suis plus attaché à l’horlogerie suisse. De plus, j’admire le respect qu’ils ont de leur métier.
Propos recueillis par Mathilde Binetruy

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