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Petite mise au point pleine de finesse de Technotime, dont la branche suisse continue à vivre sa vie, en dépit de la liquidation de fa filiale française (Business Montres du 17 novembre et du 18 novembre).

L’aventure continue aux Brenets, du « bon côté » de la frontière horlogère.

Et... ça tourne !

••• LE PETIT POUCET QUI RÉSISTE AUX OGRES DE L’HORLOGERIE
Business Montres (17 novembre) parlait effectivement de la liquidation de Technotime à Valdahon (France), mais précisait le lendemain, dans un message de sympathie aux personnels ainsi licenciés, que les emplois suisses étaient sauvés.

C’est effectivement toute la structure helvétique de Technotime qui est à l’abri du « bon côté » de la frontière horlogère, c’est-à-dire aux Brenets, sur les bords du Doubs, à la hauteur du Locle. Après son amputation de sa filiale française (spécialisée dans le décolletage et la production de composants), l’entreprise est désormais intégralement suisse pour continuer son projet de création d’une alternative aux grandes manufactures de mouvements.

Le format est réduit par rapport aux 150 personnes encore employées voici trois ans : « Et pourtant ça tourne », comme disait Galilée (« E pur si muove »)...

Technotime a même développé une alternative sur le terrain réputé « stratégique » des spiraux, avec la mise en place d’un unité de production opérationnelle ces jours ci. Vingt personnes travaillent par ailleurs à la création de mouvements automatiques actuellement en cours de tests et de certification Chronofiable : ce TT 738 (ci-dessus) est un 13 lignes ¼ qui dispose de deux barillets et de cinq jours de réserve de marche. Une fois « chronofiabilisé » de façon crédible, ce qui ne devrait plus tarder, cette base mécanique se posera en concurrent direct des Valjoux du Swatch Group (même taille et même fonction). Différentes options sont disponibles, comme un module de grande date, un second fuseau horaire et d’autres spécialités.

Technotime est également dans la dernière ligne droite pour la livraison effective de son tourbillon, avec des finitions dignes de ce nom : ces tourbillons seront entièrement réalisés in-house, les mouvements mécaniques manuels et automatiques étant assemblés dans un second établissement, à quelques kilomètres des Brenets.

Comme l’affirme fièrement la direction de Technotime : « Les 20 000 utilisateurs finaux qui auront acquis des produits Technotime en 2008 montrent, si besoin était, qu’il y a une place pour un Petit Poucet entre les géants de l’horlogerie ». C’est bien de le savoir, mais ça va mieux en le précisant...