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Jean-Yves Martin, le nouveau directeur des musées d’Art et d’Histoire de Genève, ne pense pas grand-chose du futur ex-musée genevois de l’Horlogerie.

Mais il n'en pense pas forcément du bien...

••• RETOUR AU MUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE

Adieu, le rêve d’un musée d’horlogerie à part entière pour une ville qui se flatte d’être la « capitale internationale de l’horlogerie ! Jean-Yves Marin, le nouveau directeur des musées d’Art et d’Histoire de Genève, évoque dans Tribune de Genève la situation du musée de l’Horlogerie, fermé depuis un « braquage » en 2002 : « Il y a eu un drame. Sept ans plus tard, on pousse encore des têtes d’enterrement. Je veux bien qu’il y ait eu un traumatisme et qu’il faille accomplir un travail de deuil. Mais, tout de même ! Sous la direction d’une conservatrice compétente, Estelle Fallet, les collections ont été reconstituées. Il faut donc que ce secteur retrouve sa place ».

Où serait cette place ? « Au Musée d’art et d’histoire, où la collection se trouvait d’ailleurs jadis. J’y vois une part importante de l’histoire industrielle de Genève, qu’il nous faudra raconter de manière importante. Les Genevois pourront ainsi retrouver une collection, que je vois plus historique que rattachée aux beaux-arts. Pour moi, horlogerie genevoise égale “fabrique“ et cabinotiers »...

La question d’un rapprochement avec le musée Patek Philippe est balayée d’un revers de main : « Je ne sais pas. C’est privé ». Ce qui est une manière d'en finir avec le débat. On ne mélange pas les serviettes (la noblesse du service public) et les torchons (l'impureté des marchands du temple)...


••• MORALITÉ : GENÈVE N’A PAS TOUJOURS PAS DE MUSÉE HORLOGER, en dépit d’un patrimoine historique et muséologique exceptionnel et d’une « conservatrice compétente ». Et la ville n’en aura pas de sitôt, alors que ses collections (cachées) ne cessent de s’enrichir, année après année. En revanche, Genève a un handicap : celui d’avoir eu pour prédécesseur du Français Jean-Yves Marin, un Cäsar Menz, très ami de l’horlogerie, puisqu’il présidait le Grand Prix d’Horlogerie. Son successeur semblant décidé à tout changer, il n’est pas certain que la cause horlogère ait gagné au change…

Aux horlogers, aux manufactures et aux amateurs d'accomplir maintenant leur travail de deuil !