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Salon des Belles Montres - Quand les hommes se montrent
 
Le 24-11-2009
de SOJH® - Expositions

Chaque année, le Salon des Belles Montres attire les passionnés d'horlogerie. Devenus cultes, les chronographes ont leur tribu.

Il fut un temps où, pour saisir le style d’un homme, on regardait la propreté de ses chaussures ou la tenue de sa veste. Désormais, le regard se concentre sur son poignet. Breitling, Rolex, Patek Philippe… La montre est devenue l’accessoire du mâle en quête d’allure. Ostensible, parfois ostentatoire, elle classe ou déclasse celui qui la porte. C’est Jacques Séguéla, publiciste bronzé et bavard, qui l’a caricaturé: "Si, à 50 ans, on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie."

Italiens et Américains l’ont compris depuis belle lurette. "Depuis trente ans", date Romain Réa, expert en horlogerie chez Artcurial et propriétaire d’une boutique à Paris. "En France, l’engouement est nettement plus récent. A leur tour, les Français réalisent que les montres sont des marqueurs sociaux et reflètent ce qu’ils sont", ajoute-t-il. Le "bijou de l’homme" doit sa consécration à… Nicolas Sarkozy. Les amateurs d’horlogerie se souviennent encore de son débat face à Ségolène Royal durant la campagne présidentielle. "Il portait une Rolex Daytona par-dessus sa manche de chemise, qui tapait contre la table, on n’entendait qu’elle", se rappelle Hervé Borne, spécialiste en horlogerie. Le Président fait partie d’une lignée d’hommes politiques passionnés de cadrans et d’aiguilles: Bonaparte avait sa Bréguet, de Gaulle sa Lip, Obama a sa Vulcain Cricket. Sans compter les amours de Julien Dray pour les Patek Philippe…

Rolex or not Rolex

Chacun arbore sa marque fétiche et son style. "Il y a des tribus de montres", assure Hervé Borne. La Jaeger-LeCoultre serait l’apanage des "bobos", la Rolex, celle des "m’as-tu-vu" adeptes du "bling-bling". Les aristos chics lui préfèrent la Patek Philippe tandis que les sportifs optent pour une Audemars Piguet. Changer de classe sociale en changeant de montre? Une aubaine pour stratèges en communication. Le temps d’annoncer au journal télévisé sa décision de renoncer à la présidence de l’Epad, "Jean Sarkozy a troqué la Breitling de son père contre une Swatch en plastique", poursuit Hervé Borne. En d’autres temps, le fils portait une Cartier. Le père, lui, a remplacé sa Rolex par une Patek Philippe, offerte à Noël 2007 par Carla Bruni. Plus chic et beaucoup plus… chère.

Mais il ne suffit pas d’avoir les moyens pour avoir la classe. Devenu culte, l’objet a ses codes. "Une montre a un cœur battant, elle ne se porte pas comme une gourmette sinon on l’abîme, s’enflamme Romain Réa. Elle doit être serrée au poignet et dans le bon ordre: veste-chemise-montre." Et gare à la faute de goût, qui annule tout autre effort vestimentaire. Aujourd’hui, certains hommes poussent la coquetterie jusqu’à assortir le bracelet à leur ceinture. Pire: "Il y en a une pour chaque activité, chaque moment, affirme Romain Réa. Un client m’a acheté son premier chronographe, il est revenu trois mois après pour acheter une montre pour les soirées, puis une autre pour le sport… Certains en ont des centaines!"

D’autres s’amusent à collectionner les marques plus abordables, comme les nouvelles Ice Watch (de 55 à 300 euros environ). "Depuis mai, nous sommes passés de 40 à 300 points de vente", affirme Frédérique Delorme, distributrice de la marque en France. Présentée dans un emballage en forme de cube, la Ice Watch reproduit les grands classiques mais en plastique. "Les gens en achètent pour aller à la plage et ne pas abîmer leurs montres de marque", avoue Hervé Borne. L’engouement pour les montres gagne aussi le sexe faible. "Une robe de soirée et un chronographe au poignet, le rêve", jure Romain Réa. A méditer…
Charlotte Langrand - LeJDD.fr

Belles Montres, du 27 au 29 novembre, Carrousel du Louvre (1er).
Rens.: www.bellesmontres.fr

 



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